matin
souvent ciel
varie
dalles roses
de pluie
et bleu
conquérant
repassage,
nucléaire, tentative de texte, loi électorale pour les européennes
(un régal de non-démocratie) pour le restant du jour
dans la nuit de
jeudi, avant le sommeil et la pluie, au fil de l'agréable
concentration de ma lecture du Bernard-Marie Koltès d'Arnaud
Maïsetti, sourire au souvenir partagé de ce qui fut, à travers les
difficultés (pour moi, boulot de peu, chambre de bonne, éloignement
du cocon, une touche de mépris subi à surpasser) - le bonheur et la
petite exaltation malgré tout de ces années 70 vues par Guy
Hocquenghem une parenthèse dans l'histoire de l'homme, où
les anciennes angoisses, les culpabilités, les auto-limitations ont
un peu disparu. Un soupir de bonheur dans la partition des
catastrophes, des refoulements et des cauchemars sociaux. L'humanité
n'a probablement cessé d'avoir peur qu'une seule fois en sa longue
vie ; entre les années soixante et les années quatre-vingt de ce
siècle. Et Dieu sait
qu'objectivement il n'y avait pas tant de raison à cela.
peut-être le reste de jeunesse, le bouillonnement des intelligences, le souvenir frais de l'espoir non encore perdu.
4 commentaires:
Bleu magnifique tendresse pour les pelles à tartes de ce temps d'écolière
Oui insouciance..jamais retrouvée cela paraît si loin
Pluie triste ce main dans le ciel gris de la mitre
Dominique Hasselmann m'avait fait l'honneur d'un commentaire supprimé par maladresse et je le recopie
Guy Hocquenghem et le scandale (ou la révélation) causé par son premier livre... Le ciel d'Avignon n'a pas de ces pudeurs effarouchées...
puis j'y réponds : mais je me souviens dans ces années là d'une nuit où n'ayant plus de chambre j'attendais un train qui passait au petit matin pour repartir et des injures sans violence mais désagréables de cheminots avignonnais contre nous ces hippies de spectateurs du festival (me sentais pas hippie) la ville a appris à nous tolérer (bon maintenant suis bourgeoise et de la ville) à tolérer les plus jeunes et plus fauchés et à tirer partie des plus riches
Claudine et Arlette, merci amies
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