commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, février 17, 2018

vendredi

matin
souvent ciel varie
dalles roses de pluie
et bleu conquérant
repassage, nucléaire, tentative de texte, loi électorale pour les européennes (un régal de non-démocratie) pour le restant du jour

dans la nuit de jeudi, avant le sommeil et la pluie, au fil de l'agréable concentration de ma lecture du Bernard-Marie Koltès d'Arnaud Maïsetti, sourire au souvenir partagé de ce qui fut, à travers les difficultés (pour moi, boulot de peu, chambre de bonne, éloignement du cocon, une touche de mépris subi à surpasser) - le bonheur et la petite exaltation malgré tout de ces années 70 vues par Guy Hocquenghem une parenthèse dans l'histoire de l'homme, où les anciennes angoisses, les culpabilités, les auto-limitations ont un peu disparu. Un soupir de bonheur dans la partition des catastrophes, des refoulements et des cauchemars sociaux. L'humanité n'a probablement cessé d'avoir peur qu'une seule fois en sa longue vie ; entre les années soixante et les années quatre-vingt de ce siècle. Et Dieu sait qu'objectivement il n'y avait pas tant de raison à cela.
peut-être le reste de jeunesse, le bouillonnement des intelligences, le souvenir frais de l'espoir non encore perdu.

4 commentaires:

Claudine a dit…

Bleu magnifique tendresse pour les pelles à tartes de ce temps d'écolière

arlette a dit…

Oui insouciance..jamais retrouvée cela paraît si loin
Pluie triste ce main dans le ciel gris de la mitre

Brigetoun a dit…

Dominique Hasselmann m'avait fait l'honneur d'un commentaire supprimé par maladresse et je le recopie

Guy Hocquenghem et le scandale (ou la révélation) causé par son premier livre... Le ciel d'Avignon n'a pas de ces pudeurs effarouchées...

puis j'y réponds : mais je me souviens dans ces années là d'une nuit où n'ayant plus de chambre j'attendais un train qui passait au petit matin pour repartir et des injures sans violence mais désagréables de cheminots avignonnais contre nous ces hippies de spectateurs du festival (me sentais pas hippie) la ville a appris à nous tolérer (bon maintenant suis bourgeoise et de la ville) à tolérer les plus jeunes et plus fauchés et à tirer partie des plus riches

Brigetoun a dit…

Claudine et Arlette, merci amies