Emplir le grand couffin de
bocaux, papiers, sac de déchets et y ajouter, incognito, l'ancienne
cafetière (parce que m'en débarrasser selon les règles n'est pas
dans mon possible) et partir ainsi lestée vers les containers sous
le rempart
et puis continuer, dans
les rafales en bousculades et gifles froides, passer chez Culinarion (les fauteuils dans le vide ont trouvé une utilisation), qui a bien toute la gamme ou presque des cafetières Bialetti (il avait toutes
les tailles en octogonale, mais rien dans les lisses entre la 4
tasses - pour ma moque il me faut un peu moins de 6 tasses - et la
grande, trouver celle-ci confortable à l'oeil, la mettre au fond du
couffin) gagner les halles,
et comme j'étais déjà
fort bien lestée par cette simple présence, comme les brimborions :
petite dorade royale, rouget de haut de panier, bout de filet de
cabillaud, un peu de rouille artisanale, un quart de Saint-Nectaire
fermier, une grosse tranche de délicate fourme de Montbrison, un
céleri-rave, des pommes modestes, une grosse tranche de courge, un
fenouil, un poivron vert bien charnu, quelques asperges blanches,
quelques grosses asperges vertes) ajoutaient au poids, ne pas prendre
autant de pommes de terre camarguaises que l'avais prévu.
Rentrer en bouffant du
vent, s'arrêter quatre fois en regardant d'un oeil absent et sourire
aux lèvres le bleu du ciel pour reprendre des forces.
Déballer, faire un gros
déjeuner avec ce qui ne peut attendre, réaliser que la cafetière
est vraiment très très grande pour une Brigetoun solitaire (10
tasses), la baptiser deux fois sans boire selon la règle, siester,
et à l'heure du thé faire vraiment du café... tant pis pour la taille,
j'aime le café froid...
et puis du bout extrême
du crâne, effleurer la dernière proposition d'atelier de François
Bon, et me passionner pour l'élevage pâturant et les fermes en auto-suffisance, en attendant
qu'une idée vienne (pas encore vraiment le cas le soir venu, ce n'était
pas le bon moyen… mais j'ai découvert que François Bon mettait gentiment en direct sur Facebook ce qui se passait à l'anniversaire des dix ans de Publie.net, alors suis restée devant, mais ça a été assez bref, bien mais bref, alors j'ai regardé "la maman et la putain", et j'ai retrouvé le bruit que faisaient les cadrans de téléphone, depuis ce temps là les téléphones ont perdu tout charme pour moi).
tristesse et
pensées
fouettées
par le mistral
s'égarent en
bleu
restent le
calme engourdi
la douce
lassitude
suis
privilégiée, peux me l'offrir (sans en abuser pour garder le
charme).
9 commentaires:
Café Brigetoun? Une journée qui en prépare d'autres plus torréfiées.
Appétissantes natures mortes
Regrette les dring dring mais pas les bzzzzz bzzzzz ou biduliouiiiiiii des années quatre-vingt
10 tasses ligne juste... bonne journée !
Une cafetière aussi bien carrossée fait forcément un café du tonnerre ! Bonne dégustation à vous Brigitte !
casabotha, la vie sans café n'est pas une vie
Claudine, que vous avez raison !
Marie-Christine, il n'est de cafetière qu'italienne et d'italienne que Bialetti (la classique à facettes ou un peu dégénérée mais que j'aime, en acier lisse)
Vous avez des provisions... pour le printemps !
(Je ne suis pas sur Facebook et ne pouvait aller à cette soirée) !). :-)
j'ai de quoi me faire deux moques (me fait beaucoup de café, et l'aime aussi froid, mais là vais faire réchauffer la seconde avant d'en refaire)
pour les moments filmés par François Bon c'étaient deux clins d'oeil un peu prolongés, mais pas "comme si on y était" (déjà gentil)
Le beau marché que voilà qui redonne espoir en la vie printanière
mais : pas beaucoup de clients, ce qui était agréable, un étal de poissonnier assez peu garni ce qui était malheureusement signe de fermeture pour vacances (irai chez l'autre qui ne me fait pas la gueule alors que ne vais chez eux que quand le meilleur est fermé)
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