Second réveil en panique
(très relative) vers neuf heures et quart... avais fait le projet
d'aller aux halles, même si le gros marché pouvait attendre mardi,
pour rendre visite, seulement visite, au vide-grenier place Pie du
quartier des Halles et de l'ami Michel Bernard... projet qui
s'évapore lentement, dans le désir et la nécessité de ne pas
bousculer, énerver carcasse et, à l'heure de la jouissance des
teintes suaves enclosant les beaux textes, citations ou petits poèmes
de Christine Jeanney sur l'e dans l'o d'avril (paraît le 8 de
chaque mois, pour se le procurer en faire la demande à l'auteur
http://christinejeanney.net/spip.php?article1409)
et du café savouré devant la cour endormie et le ciel blanc,
renoncer, décider de se laver les cheveux, de cajoler mes pieds,
passer l'aspirateur, repasser un pantalon et deux chandails et de
prendre la vie tout doux tout doux.
Et puis, dans
l'après-midi, désolée vais faire fuir, reprendre le tas de photos
ramenées de la collection Lambert, identifier les auteurs des
oeuvres d'après mes notes pagailleuses, chercher renseignements rapidement disponibles... en abordant, toujours au premier étage, par le passage où
ont trouvé place plusieurs autres photos d'Isabelle Huppert par Roni
Horn, l'aile en retour et l'exposition Rêvez
# 2 deuxième
exposition du prix Yvon Lambert pour la création : Afin
d’ancrer davantage le musée dans la jeune création et de soutenir
les artistes nouvellement diplômés, la Collection Lambert propose
un projet inédit qui s’inscrit désormais de manière pérenne
dans la programmation artistique du musée.
Pour cette édition deux écoles ont été retenues : les Beaux-Arts à Paris, pour laquelle Djamel Tatah, auquel est consacré la grande exposition qui suit, a proposé à Jean-Marc Bustamente le Directeur et à quatre enseignants (plus lui-même) de sélectionner des artistes récemment diplômés, et l'Ecole des arts d'Avignon pour laquelle un choix a été fait par Eric Mezil.
Pour cette édition deux écoles ont été retenues : les Beaux-Arts à Paris, pour laquelle Djamel Tatah, auquel est consacré la grande exposition qui suit, a proposé à Jean-Marc Bustamente le Directeur et à quatre enseignants (plus lui-même) de sélectionner des artistes récemment diplômés, et l'Ecole des arts d'Avignon pour laquelle un choix a été fait par Eric Mezil.
Dans
la salle aux murs peints par Sol LeWitt (encre sur mur) qui m'est
retrouvailles aimées, une installation multimédia intrigante
(quelle est l'action des objectifs photographiques qui se déplacent?)
While True de
Victor Vaysse (Paris, atelier de Patrick Tosani) http://victorvays.se
Une
salle de taille moyenne, avec notamment plusieurs toiles, si neutres
que vivantes, de Nathanaëlle Herbelin dont le portrait de Monika
huile sur toile (trois en tout je crois dans la salle)
http://www.nathanaelleherbelin.com/
(Paris atelier Tim Eitel) vie courante et silence,
avant
la grande salle en longueur (au centre, deux portes vitrées, châssis
bois, oeuvre de Fabien Ducrot http://fabienducrot.com,
Paris atelier d'Elsa Cayo)
et près de la porte
d'entrée Ehlers-Danlos de Margaux Derhée invitée par Eric
Mezil : deux métronomes, une fleur, fil de coton, tige métallique –
sur son site https://margauxderhe.com
(où j'ai découvert toutes les expositions que j'ignore et néglige)
une petite vidéo qui m'a permis de voir l'installation en mouvement
et texte
Cela n’a ni queue ni
tête, et pourtant, on croirait de la chair.
De la chair qui se meut
en cadence.
Inspirée de l’automate
et du théâtre de formes, cette installation met en scène trois
acteurs : deux métronomes et une flaque de latex.
Tout trois se meuvent
sur les rythmes plus ou moins réguliers des métronomes, créant
ainsi une danse absurde et un son entêtant.
A
la suite, sur le même mur ainsi que sur le panneau en retour ouvrant
sur la suite de l'exposition, Jean Charles Bureau - Paris atelier
François Boisrond - http://www.jean-charlesbureau.com plusieurs tableaux dont ces parpaings : «anges» huile sur toile 2017 correspondant à une
petite installation «paradis en construction» ciment, bois et
impression 3D également présente
Les fondations sont un
moment délicat. Dans ce geste, il faut que tout soit là, que tout
soit pensé. Penser ne sera pas un problème. Pour le moment je
vais faire le vide, me préparer un terrain neutre, une anarchie
douce avant dʼéteindre la lumière afin de complexifier la
pensée.
Je rêve de fondations
volantes, des fondations tellement étendues que, quoi quʼil arrive
par la suite, leur prémisse était là.
Sur le mur qui fait face,
les silhouettes (acrylique sur canevas) de Woojung
Hoh http://www.hohwoojung.com
- Paris atelier Djamel Tatah
et
dans l'espace central, après les portes de Fabien Ducrot, une
installation mise en pièce
(bois, terre séchée, carton, aluminium, coquillage, osier tressé,
plâtre et coton) de Mathilde Denize - Paris atelier Djamel Tatah
(d'elle aussi sur le mur du fond un fer à repasser sur un éventail
de feuilles séchées partiellement teintées de bleu)
https://www.mathildedenize.com/
L’horizon que
pourrait fixer l’œuvre de Mathilde Denize apparaît sans cesse
repoussé, renvoyé en aval d’un ensemble de pratiques effectives.
Parmi celles-ci, on compte la collecte et la fabrication d’objets,
l’assemblage, la génération d’espaces et enfin, la formation
d’images peintes: autant de gestes intuitifs, perméables les uns
aux autres. Sur le site de la
galerie Dejziri-Bonn
En
sortant, dans le passage, un rappel de l'exposition sur les artistes
de la collection avec Cy Twombly, face à l'atelier des Petites
frimousses
et avant de prendre
escalier vers rez de chaussée, devant la fenêtre sur la rue
Violette une «sculpture à la manière de Robert Combas» de Pierre
Taillefert (carton peint assemblé sur balai – vient de
l'exposition «Les Combas de Lambert»)
pendant que dans
l'escalier, toujours en liaison avec des expositions, sont accrochés
les «autoportraits à la manière de Djamel Tatah» d'Hector et
Linus Bonini inspirés par les hittistes de Tatah lors de
l'exposition de 2013 « Mirages d'Orient, grenades et figues de
barbarie» (et pour les distinguer des artistes «officiels» comme
la «sculpture» ils ont droit à un carton manuscrit)
Et là, en bas de
l'escalier, regardant le second atelier des enfants, regardant la
rue.. je réalise que suis très longue, qu'il me reste bien trop de
salles et d'oeuvres avant même d'aborder Djamel Tatah, … on verra
un autre jour si les mets, j'en reste, parce qu'ils sont dans ce même
petit vestibule à la grande salle au rez-de-chaussée sur la cour à
la grande toile et une des deux petites de Miryam Haddad
https://www.miryamhaddad.com/
– Paris atelier de Tim Eitel -
Le premier, explosif, caractérisé par des coups de pinceaux qui attaquent la toile, des couleurs vives qui luttent avec la matière et une rapidité d’exécution pour capturer une pensée. Le second, plus serein, avec des gestes précis et une recherche poussée des compositions et de l’harmonie entre les couleurs. Le contraste entre des textures épaisses et d’autres plus fines ainsi que le mélange de lignes droites, raides et de touches incurvées sont également des composantes importantes dans mes travaux.
8 commentaires:
Vous nous faites honneur de violenter carcasse; jolie moisson, merci.
rire… le moins qu'on puisse dire c'est que ne l'ai pas violentée aujourd"hui !
Pardonnez-moi si je suis familier mais il me semble que je n'aurais pas envie de m'en priver.
pardonné
magnifiques couleurs !
À quand une place Py en Avignon ? :-)
(L'État "explosif" a commencé à NDDL cette nuit...)
impossible (heureusement, ces prédécesseurs n'y ont pas droit) il y a déjà une place Pie
What's uр, yup this pece of writing is really nice and I havе
learned lott of things frrom it about blogging.
thanks.
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