un de ces jours où la
pluie semble si éternelle que l'on perd presque l'idée de son
absence possible, où même mon crâne est plein d'elle...
et puis, en fin
d'après-midi, aller à Calvet pour écouter, non dans le jardin
comme cela était prévu, bien sûr, mais dans la galerie du premier
étage, écouter Léa Desandre jeune et déjà grande mezzo Léa
Desandre et Thomas Dunford, non moins jeune et non moins bon
instrumentiste, luthiste ou notamment dans son association avec Léan
Desandre, joueur de théorbe.
Croyais être très en
avance, mais en fait les vingt ou trente premiers rangs étaient
occupés, heureusement l'acoustique de la salle se révèle très
bonne, et comme ils étaient juchés sur une estrade relativement
haute, j'avais des vues furtives sur les instrumentistes, et le reste
du temps, par delà mes voisins, sur une esquisse de Chassériau
entre deux fenêtres (la grande tartine près de moi était fortement
décourageante)
Et ce fut plus beau encore
que je m'y attendais... alors tant pis comme je viens de me faire une
petite bande son via YouTube vous allez pouvoir sauter quelques
vidéos que je viens de choisir, sans compter une vidéo trouvée
pendant que mes cheveux achevaient de sécher en paix (après
l'aspirateur et la cire) qui les réunit dans un des deux airs de
Monteverdi rescapés du changement de programme (comme très souvent
dans les récitals organisés par Musique baroque en Avignon) et qui,
pour nous faire découvrir la belle expressivité, la puissance et la
chaleur de la voix de Léa Desandre et leur bel accord, ouvrait le
concert
Monteverdi au
programme donc, comme l'était Merula dans l'air ci-dessous, et
surtout dans, ma découverte, la très vivante, variée, belle
Canzonetia sopra alla nanna que je n'ai pas trouvée sur YouTube
Kapsberger
avec quatre toccatas qui permettaient de goûter encore davantage le
toucher léger, délicat, la musicalité de Thomas Dunford capable de
faire du théorbe un instrument vraiment mélodieux et pour retrouver
leur collaboration le tendre Figlio dormi
Frescobaldi
avec deux airs dont
mais,
j'en suis navrée et me suis vengée là, n'était plus au
programme Delizie contente de
Cavalli
disparu
comme quatre des Monteverdi prévus, remplacés par Handel, des airs
qui dans leur beauté, me semblaient presque banals dans leur ligne
ferme et le très connu et beau Lascia ch'io pianga
et
en bis deux airs français que n'ai pas reconnu (ma voisine disait
que le premier était de Dardanus sans l'un des opéras de
Rameau que je connais le moins)
saluts
et retour dans un froid de gueux.
8 commentaires:
La pluie est plus éternelle que le ciel...on vous sent au bourgeon...un froid de sans dent
Quelles absolues merveilles !!!
encore aujourd'hui (enfin quelques degrés de mieux) se consoler en redoutant la canicule à venir (sourire)
Claudine, une musique que j'aime, mais là des interprètes spécialement bons, charmants et un joli cadre
Pas mon truc mais admirative des connaissances des spécialistes Vais écouter bien sûr
Merci à toi
La canicule ? Oui, un temps de chien. Heureusement qu'il y a de la musique.
Arlette suis pas spécialiste oh que non ! mais d'instinct depuis toujours la musique que j'aime… ou une des musiques que je préfère
Pierre et alors que j'avais presque fini rangement des fresques d'hiver et que je suis devant les tas énormes des fresques d'été (suis conservatrice pour elles) un besoin de laine...
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