Tenter de prendre force
dans les derniers boutons du rosier, et puis renoncer, les pauvrets
sont pas à la hauteur... vivre à côté (enfin un peu à
l'assemblée)
et attendre de partir un
peu avant cinq heures, ma petite peur (la fin de journée hier a été
vraiment duraille) refoulée sous un sourire et le plaisir de la
lumière, des ombres...
vers le jardin de la
vierge du Lycée Saint Joseph pour le dernier des programmes des
sujets à vif
deux spectacles qui
pourraient être regroupés sous le thème de la langue (et pourtant, sans
doute pas, à mes yeux du moins, le meilleur des quatre programmes)
long time no see !
Conception, chorégraphie et interprétation Jenna Jalonen et Beatrix
Simkó
résultat du projet de
recherche transculturel TERV, mené par une danseuse hongroise et une
danseuse finlandaise habitant respectivement Hambourg et Bruxelles.
Beatrix et Jenna sont nées dans deux pays européens isolés. Deux
femmes issues de la génération Y. Une blonde et une brune. Presque
des soeurs. Presque. Presque
puisque locutrices de deux langues différentes, lesquelles ont en
commun d'être relativement peu parlées. Alors : elles sont
charmantes, elles dansent, se claquent elles mêmes et l'autre, ont à un moment un jeu qui
consiste à s'envoyer des mots puis à les chantonner ou dire
ensemble, et la brune fait preuve d'une petite réticence à se
mettre nue pour rejoindre la finlandaise dans une cabine de sauna..
ceci dit je me suis royalement ennuyée mais c'est sans doute
personnel.
Plus
spirituel à mon goût, le second spectacle Fénanoq
Conception et interprétation Pierre Fourny
et Cécile Proust avec la Collaboration artistique Jacques Hoepffner
C'est dans la boucle
fantasque qui lie les graphies et les corps que Cécile Proust et
Pierre Fourny s'activent. (prononcer fénanoq), gamberge les codes
numériques, génétiques, genrés, sexuels. En
jouant avec des lettres, des moitiés de lettres, des lettres coupées
horizontalement, glissant les unes sur les autres pour créer de
nouveaux mots et une dénonciation allègre de la masculinisation de
la langue au 17ème siècle
(les
photos sont de Christophe Raynaud de Lage comme d'ordinaire)
saluts
et
retour, assez heureuse de mon pas presque ferme et joyeux (jusqu'au
premier vélo fonçant derrière moi rue des Fourbisseurs... jambes
molles, coeur qui s'affole, toux, appui contre un mur... en suis
encore au : m'en faut pas beaucoup, mais ça s'améliore)
Ecoute un rien ennuyée et distraite du pauvre Directeur de cabinet
du Président, lecture de trois contributions à l'atelier d'été
mais pas encore vraiment capable.. on verra en fin de semaine
Départ à l'amorce de nuit, bien persuadée que cette dernière journée de festival "in" se joue en mineur
pour grimper tout en haut (on rentre par la rampe latérale) des gradins de la cour et voir et entendre, tout là-bas en dessous, de spectacle de clôture, Ici bas
pour grimper tout en haut (on rentre par la rampe latérale) des gradins de la cour et voir et entendre, tout là-bas en dessous, de spectacle de clôture, Ici bas
et j'attendais une douceur
et un calme bienvenus du programme
Quand le sentiment
croise l'inflexion des voix. Quand la mélancolie et le désir
résonnent plus que
jamais... Ici-bas propose aux mélodies de Gabriel Fauré d'être
portées par des artistes d'aujourd'hui et d'être entendues hors
d'une tradition lyrique. En confiant ces mélodies souvent méconnues
à des chanteuses et chanteurs venus d'horizons divers, du jazz à la
pop, le guitariste compositeur Olivier Mellano, les musiciens Simon
Dalmais, Anne Gouverneur et Maëva Le Berre, aux côtés de la
conceptrice de spectacles Sonia Bester, offrent un monde nouveau à
ces subtiles compositions du XIXe siècle. Le spectacle Ici-bas est à
la fois une soirée unique avec quinze chanteurs en clôture du
Festival d'Avignon et un projet ambitieux né de l'envie de rompre
avec une puissance lyrique qui souvent met à mal la diction et
l'écoute de ce répertoire. Promise au songe, cette soirée en
suspens allie la parole à la musique, la poésie à la nuit…
et ma
foi, malgré la difficulté que j'ai eu à me hisser, il y a le
plaisir de la ville dans le crépuscule et la chute vertigineuse de
la foule
et ma
foi, malgré carcasse qui protestait parce que j'étais à un milieu
de rang et que la peur de déranger me gratifiait de vagues de
crispations passablement douloureuses, j'ai aimé (ne semblait pas le cas de mes contemporains
que j'ai entendus pendant que, prudemment, comme moi, ils descendaient avant le flux) ces voix de
bons chanteurs loin du chant lyrique (Jeanne Added, Camille, Elise
Caron, Judith Chemla, Hugh Coltmann, John Greaves, Piers Faccini,
Philippe Katerine, Kyrie Kritstmasson, JP Natal, Sandra Nikaké,
Himiko Paganotti, Rosemary Standley), les orchestrations parfois
stridentes mais qui ne sacrifiaient jamais la mélodie complexe de
Fauré, la sobriété efficace des éclairages, le grand choeur
final, les solos d'Olivier Mellano, et les citations de lettres de
Fauré...
6 commentaires:
Et maintenant, convaincre Carcasse pour le festival de Rocamadour
carcasse se veut non vaincue pour durer jusqu'au 29 - et carcasse et bourse ne pourront plus bouger ensuite
Ce n'est qu'une étape ! De In en Off, passage de témoin. Courage !
l'envie est là, les forces moins (et puis il y a la difficulté à respirer et les vélos offensifs qui me font craindre la marche qu'aimais tant)
Il reste encore quelques plaisirs j'espère pour ne pas etretrop déçue en plus des vélos- veloces un vrai danger
L'article du monde resume violence et faits de société. ..et les bravoures de Py ..as-tu lu ?
ma foi non mais je suis assez contente de ne pas être seule à rouspéter contre les vélos (sont pas pire qu'à Paris mais là bas j'avais renoncé à la marche tranquille qui pour moi fait partie des charmes d'Avignon )
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