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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 25, 2018

Avignon – festival – jour 19 – des sujets à vif et des mélodies de Fauré

Tenter de prendre force dans les derniers boutons du rosier, et puis renoncer, les pauvrets sont pas à la hauteur... vivre à côté (enfin un peu à l'assemblée)
et attendre de partir un peu avant cinq heures, ma petite peur (la fin de journée hier a été vraiment duraille) refoulée sous un sourire et le plaisir de la lumière, des ombres...
vers le jardin de la vierge du Lycée Saint Joseph pour le dernier des programmes des sujets à vif
deux spectacles qui pourraient être regroupés sous le thème de la langue (et pourtant, sans doute pas, à mes yeux du moins, le meilleur des quatre programmes)
long time no see ! Conception, chorégraphie et interprétation Jenna Jalonen et Beatrix Simkó
résultat du projet de recherche transculturel TERV, mené par une danseuse hongroise et une danseuse finlandaise habitant respectivement Hambourg et Bruxelles. Beatrix et Jenna sont nées dans deux pays européens isolés. Deux femmes issues de la génération Y. Une blonde et une brune. Presque des soeurs. Presque. Presque puisque locutrices de deux langues différentes, lesquelles ont en commun d'être relativement peu parlées. Alors : elles sont charmantes, elles dansent, se claquent elles mêmes et l'autre, ont à un moment un jeu qui consiste à s'envoyer des mots puis à les chantonner ou dire ensemble, et la brune fait preuve d'une petite réticence à se mettre nue pour rejoindre la finlandaise dans une cabine de sauna.. ceci dit je me suis royalement ennuyée mais c'est sans doute personnel.
Plus spirituel à mon goût, le second spectacle Fénanoq Conception et interprétation Pierre Fourny et Cécile Proust avec la Collaboration artistique Jacques Hoepffner
C'est dans la boucle fantasque qui lie les graphies et les corps que Cécile Proust et Pierre Fourny s'activent. (prononcer fénanoq), gamberge les codes numériques, génétiques, genrés, sexuels. En jouant avec des lettres, des moitiés de lettres, des lettres coupées horizontalement, glissant les unes sur les autres pour créer de nouveaux mots et une dénonciation allègre de la masculinisation de la langue au 17ème siècle
(les photos sont de Christophe Raynaud de Lage comme d'ordinaire)
saluts
et retour, assez heureuse de mon pas presque ferme et joyeux (jusqu'au premier vélo fonçant derrière moi rue des Fourbisseurs... jambes molles, coeur qui s'affole, toux, appui contre un mur... en suis encore au : m'en faut pas beaucoup, mais ça s'améliore)
Ecoute un rien ennuyée et distraite du pauvre Directeur de cabinet du Président, lecture de trois contributions à l'atelier d'été mais pas encore vraiment capable.. on verra en fin de semaine
Départ à l'amorce de nuit, bien persuadée que cette dernière journée de festival "in" se joue en mineur 
pour grimper tout en haut (on rentre par la rampe latérale) des gradins de la cour et voir et entendre, tout là-bas en dessous, de spectacle de clôture, Ici bas 
et j'attendais une douceur et un calme bienvenus du programme
Quand le sentiment croise l'inflexion des voix. Quand la mélancolie et le désir résonnent plus que jamais... Ici-bas propose aux mélodies de Gabriel Fauré d'être portées par des artistes d'aujourd'hui et d'être entendues hors d'une tradition lyrique. En confiant ces mélodies souvent méconnues à des chanteuses et chanteurs venus d'horizons divers, du jazz à la pop, le guitariste compositeur Olivier Mellano, les musiciens Simon Dalmais, Anne Gouverneur et Maëva Le Berre, aux côtés de la conceptrice de spectacles Sonia Bester, offrent un monde nouveau à ces subtiles compositions du XIXe siècle. Le spectacle Ici-bas est à la fois une soirée unique avec quinze chanteurs en clôture du Festival d'Avignon et un projet ambitieux né de l'envie de rompre avec une puissance lyrique qui souvent met à mal la diction et l'écoute de ce répertoire. Promise au songe, cette soirée en suspens allie la parole à la musique, la poésie à la nuit…
et ma foi, malgré la difficulté que j'ai eu à me hisser, il y a le plaisir de la ville dans le crépuscule et la chute vertigineuse de la foule
et ma foi, malgré carcasse qui protestait parce que j'étais à un milieu de rang et que la peur de déranger me gratifiait de vagues de crispations passablement douloureuses, j'ai aimé (ne semblait pas le cas de mes contemporains que j'ai entendus pendant que, prudemment, comme moi, ils descendaient avant le flux) ces voix de bons chanteurs loin du chant lyrique (Jeanne Added, Camille, Elise Caron, Judith Chemla, Hugh Coltmann, John Greaves, Piers Faccini, Philippe Katerine, Kyrie Kritstmasson, JP Natal, Sandra Nikaké, Himiko Paganotti, Rosemary Standley), les orchestrations parfois stridentes mais qui ne sacrifiaient jamais la mélodie complexe de Fauré, la sobriété efficace des éclairages, le grand choeur final, les solos d'Olivier Mellano, et les citations de lettres de Fauré...
Un joli spectacle de clôture 

6 commentaires:

casabotha a dit…

Et maintenant, convaincre Carcasse pour le festival de Rocamadour

Brigetoun a dit…

carcasse se veut non vaincue pour durer jusqu'au 29 - et carcasse et bourse ne pourront plus bouger ensuite

jeandler a dit…

Ce n'est qu'une étape ! De In en Off, passage de témoin. Courage !

Brigetoun a dit…

l'envie est là, les forces moins (et puis il y a la difficulté à respirer et les vélos offensifs qui me font craindre la marche qu'aimais tant)

Arlette A a dit…

Il reste encore quelques plaisirs j'espère pour ne pas etretrop déçue en plus des vélos- veloces un vrai danger
L'article du monde resume violence et faits de société. ..et les bravoures de Py ..as-tu lu ?

Brigetoun a dit…

ma foi non mais je suis assez contente de ne pas être seule à rouspéter contre les vélos (sont pas pire qu'à Paris mais là bas j'avais renoncé à la marche tranquille qui pour moi fait partie des charmes d'Avignon )