commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, juillet 26, 2018

Avignon – festival – jour 20 - Bernanos et la bataille d'Eskandar aux Halles

un petit tour dans la ville qui a presque oublié le festival pour récupérer robes chez le teinturier et passer chez le pharmacien, trouvant dans une affiche l'illustration de mes sentiments envers les vélos qui s'affranchissent de la mesure due à une ville où ils ne sont pas confrontés aux voitures mais aux piétons et à la tranquillité de la marche rêveuse ou décontractée (vais de moments ténanisés en coeur bondissant... et me dis que si Avignon doit prendre à cet égard des moeurs parisiennes, il faudrait que trouve argent et force pour déménager)

Et passer journée entre un peu de ménage, un peu de lecture (pas sur écran) un peu de commission d'enquête

avant de partir en fin d'après midi dans la touffeur puante de la ville, en passant par petites rues pour éviter que ma phobie des vélos et planches me paralyse ou me rende agressive (la fatigue est mauvaise conseillère,
vers le théâtre des Halles déjà nettement moins fréquenté (et attendant devant l'éventaire de mes familiers homes en bleu, j'ai stupidement cédé à la tentation, suivie de remords d'un bracelet)
voir, à 19 heures 30 un spectacle repéré depuis le début la France contre les robots un texte de Bernanos toujours d'actualité
un spectacle de Hiam Abbass et Jean-Baptiste Sastre , interprété dans l'intimité de la toute petite chapelle par Jean-Baptiste Sastre (les photos des deux spectacles proviennent du site du théâtre)
Installé au Brésil de 1938 à 1945, Georges Bernanos observe la naissance d’un nouveau monde. C’est une violente critique du libéralisme avant la lettre. Il oppose l’exercice de la liberté à la société industrielle car il constate la disparition de la vie intérieure et la perte de spiritualité de l’Homme. Pour lui, on peut accéder à la société de consommation seulement au prix du renoncement à la création et en acceptant de devenir un simple pion sur l’échiquier économique.
… de la nécessité de penser librement pour porter un regard sur le monde et conserver une vision humaniste.
Ce qui semble toujours, et demeurera d'actualité - dit d'une voix précise, détachant les phrases jusqu'à créer une certaine monotonie, mais texte puissant (même si parfois de légers désaccords)... d'ailleurs certains se sont attardés dans la chapelle froide pour en parler avec l'acteur,
pendant que j'attendais avec mon kobo sous le cèdre une petite quart d'heure avant d'assister, sous le chapiteau, à La bataille d'Eskandar (spectacle que serais peut-être aller voir, mais qui de toute faon m'était recommandé par Arnaud Maïsetti) – un spectacle de Samuel Gallet, mise en scène et dramaturgie du Collectif Eskandar
encore une fois, je copie :
À la croisée du théâtre et du concert, un dit poétique évoquant l’univers et d’une ville imaginaire et onirique
Une femme rêve d’un séisme qui lui permettrait d’échapper aux huissiers en les faisant disparaître. L’urgence est telle et le rêve est si fort que la catastrophe advient. Tout s’effondre. Dans la ville d’Eskandar, la nature reprend ses droits. Un zoo est laissé à l’abandon, des fauves s’échappent et attaquent celles et ceux qui n’ont pas pu ou voulu partir. Cette femme s’enfuit de chez elle et s’enfonce dans la zone pour abattre des lions. À la fois effrayée et fascinée par la  propagation du désastre, elle investit une école abandonnée, à la porte de laquelle un obscur criminel en cavale vient frapper.
et j'ajoute seulement un petit grain de sel : merci à Arnaud Maïsetti – parce que ma foi, difficile d'en parler.
Et sur des jambes étonnamment fermes, retour dans la ville presque calmée. 
PS Et puis, l'article d'Arnaud Maïsetti qui dit bien et tout http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article2150

5 commentaires:

jeandler a dit…

Il n'y a pas qu'à Avignon que l'on fait du théâtre. Ne joue-t-on pas "Beaucoup de bruit pour pas grand chose" chez les médias ?

Brigetoun a dit…

pas tout ) fait pour pas grand chose (l'intéressant c'est surtout au Sénat avec les témoignages des policiers, de Toubon etc…
et le petit bonhomme n'est qu'un signal de ce qui ne va pas

Arlette A a dit…

Comment savoir exactement..?Trop d'indices. .néfastes

Claudine a dit…

Heureuse de vous avoir suivie pendant tous ces spectacles grâce à ce carnet et que les jambes suivent, malgré les vélos et les mobylettes sauvages (comme à Montpellier). La chance d'A.M. de vous croiser au hasard d'un spectacle !

Brigetoun a dit…

Claudine la chance et surtout pour moi, et ce n'est pas tout à faut la première fois (ce qui ne marche pas toujours à l'unisson c'est notre avis, et alors je suis entre doute, parce que l'admire et entêtement)