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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, août 27, 2018

Fin du 25 août et puis oublier

J'avais lu à un de mes bons moments que le Préfet, après concertation avec les maires de Monteux et Avignon, avait décidé d'interdire pour cause de mistral les feux d'artifice. Pourtant semblait s'être calmé amenant d'ailleurs des nuages pour un temps. Et puis alors que carcasse semblait s’apaiser un peu, dans l'air calme portant les voix – au moins tel que je le percevais d'après la quasi immobilité endormie des longs bras de l'olivier dans la nuit -- j'ai entendu soudre un brouhaha joyeux, qui s'est intensifié, je l'ai cru, juste un peu avant dix heures, au moment où les fusées devaient commencer à s'élever. Ai pris une veste, parce que je percevais le froid, et mon appareil photo et suis descendue, me tenant des deux mains aux murs avec des petits cris étranglés. Le café rutilait, des rires en venaient mais calfeutrés, des silhouettes traversaient le bout de la rue venant des remparts ou allant vers eux... me suis dit ils croient que et se cassent le nez, mais j’étais là, ai continué, tachant de récupérer une marche normale, entendant ce brouhaha qui venait du café mais aussi de la ville avec un soupçon de flonflon musical, et du fleuve.

Le mistral m'a prise sur la place et bousculée avec enthousiasme lorsque j'ai franchi la porte, rencontré le vide où il soufflait, le noir, les lumières de la roue et des lumières sur l'île, au débouché du pont, un peu à côté de l'endroit d'où le feu aurait dû être tiré – sans doute des gens décidés à faire la fête quoi qu'il en soit. Ai continué le long des remparts, me tordant les pieds dans l'herbe sous les bourrasques croisant une pépée qui cherchait où diable étaient les fusées et une petite famille avec valise, pelotonnée dans le froid, sortant vêtements, qui m'a toisée quand j'ai voulu, sans rien pouvoir au fond, demander si elle voulait de l'aide ; au niveau de la poterne le vent m'a fait trébucher, presque tomber, ai eu fugitivement pitié de moi et du coup ne l'ai pas vu cette échappatoire creusée dans la muraille, ai continué jusqu'à la porte du Rhône et suis revenue par ma rue du Limas déserte et protégée du souffle glacé, écoutant les voix, la musique un peu plus nettes maintenant qui venaient du bal des vendanges, au dessus, sur le rocher. Ai remonté plus allègrement l'escalier.
Bon ce matin la douleur avait changé d'emplacement, se focalisait sur la jambe gauche et la hanche, rendait acrobatique tous les gestes... qui du coup ont peuplé ma matinée et ma foi de ce jour ne dirait rien que cela : j'en suis ce soir à de fortes courbatures handicapantes, ma bouche ne cherche plus je ne sais quel souffle et je recommence à penser. Ce ne sera rien ou presque. 

7 commentaires:

casabotha a dit…

Carcasse s'inclinera devant votre volonté (Carcasse le peut, elle vous le doit)

BONHEUR DU JOUR a dit…

Le Mistral est un seigneur....
Bon rétablissement.

Dominique Hasselmann a dit…

Un feu d'artifice virtuel, en somme (la réalité nous rattrape), c'est dans l'air du temps, et l'imagination supplée, petite sortie pas pour rien et vous revoilà devant votre écran... Reposez-vous tranquillement !

Brigetoun a dit…

Marie, un seigneur en plie forme sur le fleuve

Dominique, mais en principe, si pluie ou vent (l'air du temps en somme) le veulent, le feu d'artifice non virtuel aura lieu le 31

arlette a dit…

Le soir ce coquin doit se calmer ..pourtant sans ennuyer les pauvres brindilles

jeandler a dit…

Il n'y a que la douleur qui n'est artifice et le préfet n'y peu rien.

Brigetoun a dit…

Arlette espérons qu'il se calme le 31 (faut dire que le lit du fleuve est son terrain de jeu favori… mais que pour tirer un feu d'artifice c'est le cadre idéal)

Pierre, je suis persuadée ou le veut qu'elle est artifice mais sacrément réussi et me ramenait à la loque ces deux jours… là elle est juste assez présente/absente pour avoir le tonus de la combattre