Matin, dans un temps
aimable mais un peu frais (Brigetoun en dessous de 30° éternue)
partie sans réflexion dans les rues portant sac à rendre au sallon
de thé fournisseur de tartes qui ouvre à 11 heures mardi, se
cassant le nez par deux fois, revenant pourtant avec du produit
vaisselle et du pistou
et pour mémoire reprenant
traces de ses lectures de dimanche
avec dans l'après-midi la
belle sensualité de Cor de
Lionel-Edouard Martin chez Publie_net
https://www.publie.net/livre/cor-lionel-edouard-martin/
jusqu'à :
Cor ne l'apprécie
guère - bien sûr Clarinette, mais pas que, s'il n'y avait pas
Clarinette ce serait pareil, Cor aime qu'on soit jovial, qu'on habite
un bonheur même s'il manque des choses, même si les automnes
pluvieux, froids, pourrissent les grappes de la treille, même si on
a pour tout horizon des fermes et des bois de chêneaux. Mais le coup
de vin gris qu'on boit sur les châtaignes, la goutte dans le verre
de café, la soupe à la citrouille, dormir dans des draps rêches et
propresᅠ;
et la musique aux lèvres, la musique. Toréador ne connaît rien de
ces petits plaisirs, pas sûr qu'il ait jamais soufflé dans le
moindre pipeau ni serré le brin d'herbe entre ses pouces pour lui
donner d'un épanchement d'haleine cette vibration résonante et
verte qu'on module de la paume - les mains sont, quand on sait les
prendre, de minuscules orchestres et font chanter le monde.
En début de soirée,
replonger, retrouver, avec plaisir, passion, intérêt renouvelé,
oeil neuf dans le début de l'édition finale de Refonder de Fred
Griot au Dernier Télégramme jusqu'à
Ce qui au travers des
matières, au travers des faits, passe, lie, tisse, invisible, et
finalement, vraiment donne sens.
Entre un homme et ses
rêves, ses objets, son environnement, ce ne sont pas les faits, les
matériaux, les situations (en soi) qui tissent sa réalité, sa
position, ses aspirations, ses peurs, mais ce qui passe entre, ce qui
se lie entre, ce qui se joue entre. Ce ne sont pas les faits et les
objets, mais les rapports qui vraiment emplissent son monde, qui
vraiment lui donnent une consis- tante existence.
Et puis, dans la douceur
de la nuit reprendre les chroniques, assez inégales, mais le plus
souvent délectables, et réactionnaires comme le suis, de la fin de
vie de Giono regroupées sous le titre de la chasse au bonheur où
n'ai pas trouvé ce que je cherchais mais cet assez long moment de
plaisir (par flemme de le recopier... je l'ai un tantinet
massacré...)
7 commentaires:
Un éternuement de Brigetoun et hop deux nuages tendres de plus
vais passe mon temps à m'envoyer de l'eau de mer dans les narines pour ne pas éternuer
Cette expression, que vous citez, "mais pas que", je l'ai en horreur (et pas seulement celle-ci !), sorte de nouvelle mode qui s'est imposée à la radio, à la télé, dans la presse...
Giono soignait plus sa langue !
il a fallu que je relise pour retrouver le "mais pas que"… on s'habitue… tant d'expressions qui m'ont hérissée et à laquelle instinctivement je m'habitue, lasse de les corriger instinctivement, parfois à voix haute ce qui m'attire des regard étonnés ou réprobateurs… et le mais pas que je crains d"y avoir succombé plusieurs fois (sourire de travers parce que honte) - Giono n'était pas toujours grammaticalement correct mais c'était à dessein en ce cas (ou parce que c'était la langue de notre sud - ai pas dit régionalisme que ses mânes me laissent en paix)
le père de Giono exerçait l'un des métiers les plus beaux, pas étonnant s'il était heureux
Le grammaticalement correct n'est pas sans rappeler le politiquement correct. Soyons nature, nous y gagnerons en simplicité.
Claudine, beau mais rude (position)
Pierre j'ai toujours été nulle en grammaire parce que ça m'ennuyait (mais en gros, famille ou je ne sais quoi, la correction en gros m'est instincitive)
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