Après avoir constaté en
regardant par la fenêtre de ma chambre que mon chauffage fonctionne
mieux que ne le pensais,
sacrifier à la
lamentation du ciel en allant, portant à une et parfois deux mains
(d'où l'impossibilité du parapluie) un grand sac et sa charge : six
draps – dont deux grands draps de lin épais – dans le vent qui
soufflait en rafales et sous une pluie qui m'avait attendue pour
s'intensifier,... et, revenue, en rester au remplacement des
pantalons de toile par des pantalons de flanelle et velours, hisser
housse etc...
reprendre mes piteuses
photos de Lozère (j'étais plus consciente de mes compagnons que de mon appareil endormi dans mon sac), sans relire le texte préparé
Monter, à travers la
Drôme et l'Ardèche vers la Lozère, un peu déçus parce que les
collines et montagnes ne présentaient pas la bigarrure automnale à
laquelle nous nous attendions, les arbres selon leur exposition ayant
subi plus ou moins les effets de la sècheresse et de la chaleur,
mais dans le plaisir de la douceur des formes, d'une écharpe de
brume et du bleu qui peu à peu gagnait la partie, des pierres aussi
et de l'apparition des lauzes...
Après le déjeuner,
pendant que les responsables à titre divers étaient en réunion, sortie avec trois gars : mon
beau-frère et mes deux frères, le corrézien et notre lozérien,
pour un chocolat (ce dernier) sans trop de péripéties et des cafés,
sur la place
Puis pour le plaisir et
les rires de joie de notre héros du jour, ballade en voiture par les
petites routes entre bois, hameaux perchés, grands prés verts aux
vaches beiges (majoritairement) et champs de blé naissant, avec une
tentative comique de le convertir à la marche etc...
Brigetoun ayant obtenu de
faire quelques pas dans le village pour compléter notre dîner
improvisé, une soirée détendue sans que les hostilités du monde
s'infiltrent entre nous... devenons sages avec l'âge et continuons à
nous aimer avec plus de tolérance.
Le crépuscule tombant sur
les maisons endormies
Regarder, sur l'escalier
de secours/fumoir le matin brumeux monter avec maussaderie. Les deux accessoires, Brigetoun et son
beau-frère fermant l'appartement en fin de matinée, faisant un tour
à midi sur le marché de Marvejols pour acheter du miel de ronce et
des fromages longuement choisis – un joyeux moment -, retrouvant
dans une vallée voisine les deux responsables à la sortie d'une
réunion... saluts et retour vers leurs bercails des trois
provençaux, à travers pluie faible, ou moins faible, ou forte, ou
très forte, ou grêlons (et je pensais à ma cour et aux risques de
débordement avec anxiété, mais la pluie avignonnaise fut bénigne).
Rejoindre, après un casse-croûte plutôt agréable à Millau, sous
une pluie devenue fine et lente, les toits de tuiles supplantant peu
à peu l'ardoise et les lauzes, en même temps qu'apparaissent les
premières vignes.
13 commentaires:
Très excitantes les lauzes
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casabotha, alors là ! faut que je les regarde mieux (sourire)
Beauté de ces toits en lauzes. Espérons que les charpentes résisteront au poids des ans et de l'ardoise. Les carcasses humaines et architecturales ont bien du mérite.
Plaisir de lire la complicité entre vous ..ne sais étant fille unique ,d'unique. .etc et sourire de la dernière image dont le paysage est le même à Moras de la chambre du haut ..il y a qq temps ,depuis des vilaines maisons ont poussé .. verrues des belles campagnes
pour celles en gros plan la maison Pesson où je loge a été restaurée il y a moins de vingt ans, les charpentes revues...
Arlette une complicité à éclipses, nourrie de nos différences et de nos batailles, drames idiots (et les réels qui eux cimentent) et engueulades, mais avons vieilli - et puis les liens ont toujours été là, même sousjacents
"et continuons à nous aimer avec plus de tolérance" : mon (petit) royaume pour cette immense qualité de coeur. s. Claudine
J'aime les images qui flirtent avec la spontanéité : La Cabane sur des pattes de poule, les toitures de lauzes, la campagne encore verte et l'urbaine au chocolat... Spontanées, en vie.
Claudine c'est surtout eux
Pierre, merci... je m'en contente c'est à mon échelle
du miel de ronces ? tiens ! pas vu encore par mes contrées
n'en avais jamais vu ni goûté non plus
là il faut finir un pot de miel de thym... à l'aspect ça ressemble à du miel de sapin en un peu plus clair
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