Ce dimanche, pour me
venger de l'opéra loupé mardi, pour me pardonner ma flemme de
samedi soir (pas courage de me changer et reprendre un car à peine
arrivée pour aller voir un ballet) aller joyeuse dans l'après-midi,
sous pluie tranquille du genre de celles qui semblent éternelles,
au théâtre des halles
vers un spectacle en co-production avec l'opéra et l'Institut
culturel italien pour clore la semaine italienne, un concert, Chiaro
di luna, sur une intention
(présenter des airs venant de la Méditerranée,) du ténor Florian
Laconi, messin d'origine sarde, accompagné de deux guitaristes Harry
Heshmat (origines égyptienne et belge, passé par le conservatoire
de Liège et de Mons) et Josip Dragnic (croate, plusieurs fois primé,
fondateur d'un festivak de musique de chambre et des « Classical
Guitar days» de Split)
éventail de mélodies
allant de la sérénade italienne, aux airs d’opéra et aux chants
traditionnels. Un véritable voyage musical, une balade envoûtante
éclairée par la lune et ses chants d’amour nocturnes.
Des airs instrumentaux de compositeurs divers, dont (le
sais parce que rappelé) Mikis Theodorakis, et entre autres Mozart,
avec vieni a la fenestra, un peu passager clandestin, avec
Leoncarvallo, Rossini mais aussi des chansons italiennes,
napolitaines (avant le bis, pour finir Santa Lucia que ne peux
l'entendre sans me retrouver enfant, palangrotte en mains écoutant
mon père, et Sole moi pour que nous reconnaissions tous) un
vieil air grec et puis, du plus français des grecs, en
Méditerranée de Moustaki (la mets chantée par lui parce que)
deux
complaintes corses, une chanson sarde (et là sa main d'instinct
allait vers son oreille, sans tout à fait le geste des chanteurs de
polyphonie)
plaisir entre
méditerranéens (à l'exception notable de la rive est, de la rive
sud et, même s'il y avait une tarantelle, des tonalités des
Pouilles, du flamenco ou des Chjami è rispondi, mais bon ça aurait été un peu long)
plaisir qui a
duré un peu plus d'une heure et demie au lieu de l'heure prévue...
et ma foi j'en
reste là, je garde le récit et les photos, sans grand charme, parce
que je pensais à autres choses, à ceux qui m'entouraient, de mon
passage en Lozère pour demain.
8 commentaires:
Idée bonne de remplir son dimanche avec la Méditerranée
pas toute, pas toute, Avignon ne surnagerait pas
Les lieux que l'on quittent ou qui vous abandonnent laissent des traces à jamais.
Laisser le temps infuser ...pour en tirer ...la substantielle moelle
Voix du Sud comme un soleil souvent douloureux
Pierre, avec les ans ils pèsent sur nous (en fait non ils nous allègent comme la nostalgie)
Arlette des siècles de disputes fraternelles autour de notre mer (et quand on gratte tant de choses en commun)
Le charme des rues pavées sous la pluie est éternel.
au moins ça glisse moins que les dalles
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