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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 21, 2018

Fortes traces ou résultats de travaux aux Célestins

samedi matin, archivage photo et autres broutilles
et puis en début d'après-midi, prenant appui sur la tendresse de l'air et la lumière pour faire abstraction de la petite foule acheteuse ou rêvant d'acheter, et maintenir en sous face de l'esprit le dernier coup de téléphone à la malade aimée, m'en suis allée vers trois expositions,... ma foi si Forbin et son regroupement était ouvert et peuplé de phrases et, grâce leur soit rendu, d'enfants, les deux autres étaient fermées... M'en suis revenue tout doucettement reprendre, trop longuement, la visite des Célestins et les quatre oeuvres qui, laissant le large bas côté de gauche aux artistes vus hier, occupent la nef centrale et la suivante (puisqu'aux célestins en fait il n'y a que de rares fenêtres entre les vaisseaux)
En commençant par sortir de la chapelle où je regardais les sons-paysages de Yoann Ximenes pour retrouver dans le choeur l'oeuvre de Cora von Zezschwitz (en collaboration avec Tilman https://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Tilman
L’univers de Cora von Zezschwitz vacille dans les états vastes et élastiques qui questionnent notre perception et présence dans le hic et nunc. Dans cette création in situ elle cherche une dialectique entre le visible et l’invisible, entre l’apparaître et le disparaître, là où se trouve le « paraître ».
« Infinite Village » s’inscrit dans la continuité du projet d’art collaboratif « un_spaced » initié par les artistes Cora von Zezschwitz et Tilman en 2017. « Infinite Village », structure modulaire, décrit une situation spatiale se manifestant plutôt comme un volume, se présentant comme une notion d’espace ou d’habitation plutôt qu’un objet.
entre séduction plus ou moins durable, plaisir pour eux, légère indifférence et constat qu'en fait, exposé ainsi c'était espace à regarder avec prudence, de peur de l'endommager, donc assez peu assimilable, et au mieux frustrant, comme une cabane que des parents auraient construits avec tant de soins que les enfants la regarderaient avec politesse, vague crainte et contentement d'avoir vu les adultes s'amuser ainsi. (bon c'est ma réaction de très ancienne petite rétive pleine de bonnes intentions)... les ai retrouvés à Forbin.
Un peu le sentiment que j'ai retrouvé en me retournant vers la nef
pour faire face à l'oeuvre des Niveaux (rencontrés au rez-de-chaussée du Cloître avec de belles grandes photos en noir et blanc https://brigetoun.blogspot.com/2018/10/du-mauvais-et-du-bon-trop-longuement.html)
ils ont osé « Abbey Road au cœur de l’église des Célestins » et invitent le public à revivre et traverser, tels les Beatles, cette photographie du célèbre passage piéton collée au sol à l’échelle 1:1. voir https://www.lesnivaux.com/cross-the-scan-fr
alors il y a le plaisir de l'idée, de lire les cartouches ou la petite feuille pliée mise à disposition, de voir une des photos prises lors des 2 nuits de labeur à Abbey Road, et une photo des visiteurs s'appropriant ce passage lors de la nuit blanche de 2016 à Pompidou, il y a le fait que j'aurais dû assister à la nuit de visites et animations aux Célestins (mais il est un peu tard pour que je ne me méfies pas d'instinct de ce genre de manifestation, comme des vernissages) mais là il y avait juste l'estime et le passage à autre chose pour les quelques visiteurs tranquilles et gracieusement réservés que nous étions (nous bornant à quelques mots et sourires furtifs)
Dans le petit choeur de la nef suivante, me suis attardée mais sans grand chose à pouvoir montrer (et d'ailleurs j'ai supprimé quelques photos qui n'avaient de sens que dans l'ensemble), dans le plaisir de tenter de suivre un peu de ce qui nous était donné de son travail par Hervé Jézéquel – Suresnes (photographe mais pas que...) et du coup vais être encore plus bavarde (même si ce n'est guère avec mes mots)
Le temps, le chaos et l’entropie sont au cœur du travail d’Hervé Jézéquel. Il se concentre sur le paysage et le lieu, en quête des traces d’un monde dont l’homme a perdu la mémoire et les repères. Il porte son regard sur une nature âpre et rugueuse, élémentaire. Son rapport au paysage s’éloigne d’une vision pittoresque. Hervé Jézéquel travaille lentement, parfois sur plusieurs années. Tel un arpenteur, il repère, inventorie, classe, collecte. Vidéos, dessins, notes, installations prolongent l’introspection photographique de ces lieux choisis.
Cerner, quadriller un espace, un trajet mouvant et le faire devenir «lieu» peut sembler vain. Pour tenter de le décrire, il conjugue plusieurs modes : la photographie, le dessin, la vidéo, la sculpture, qui traduisent une forme de sensibilité propre à ce territoire. Chaque medium offre une expérience et ordonne une part de sa pensée... Une chorégraphie s'écrit progressivement pour un essai de description du monde... (désolée suis arrivée à capter des éléments de l'assez long cartouche de présentation mais sans en noter l'auteur)
Il présente ici principalement ce qu'il nomme «Palimpeste, atlas du fond de la rivière», proposant une sorte d'atlas, celui d'un torrent et d'une rivière, affluent de la Durance... il se concentre sur l'étendue topographique délimitée par le lit des deux cours d'eau
réunissant des photographies, dessins, textes anciens (Pierre Gassendi «Opera Omnia et de Lapidus.. - Nicolas Fabri de Pelresc «de la formation des cailloux des rivières» - Prosper Demontzey «traité pratique du reboisement et du gazonnement des montagnes»- dont il expose des photos et fac-similes etc... écrivant quelques petits textes personnels, et faute de montrer toutes les traces qu'il nous donne de ce travail je vous conseille d'aller vous perdre sur son site (ce sujet n'y figure pas mais pour d'autres lieux, même si l'éventuelle documentation réunie chaque fois, la recherche n'est pas reproduite – mention spéciale pour l'Islande – sont réunis des textes et photos et c'est souvent très beau, à mon avis du moins (et trois ou quatre vidéos) http://www.hervejezequel.com/
Dans la nef, retour au spectaculaire (enfin dans le bon sens du mot : oeuvre aboutie, où le travail n'est plus visible que par le résultat retenu) avec Francis Guerrier – Eygallières (je reprends la photo de l'oeuvre exposée dans la cour de Calvet, photographiée en passant l'autre jour) http://francisguerrier.com/Francisguerrier.com/FRANCIS_GUERRIER.html
Sculpteur, je travaille à partir de feuilles de métal que je coupe et plie suivant des lignes courbes. La Nature avec ses formes originelles est ma source d’inspiration. Mes dernières pièces monumentales arrivent de la lune
qui expose ici (niant, tant pis pour une fois, la travée renaissante et son dôme) Regards de lumière, ce qui apparaît comme les membrures de métal noir piqueté de lumières d'une nef renversée, lumières 
qui pendant qu'on avance écoutant une mélopée un peu en sourdine vers la fenêtre peinte en bleue au bout de la nef se révèlent être des caissons aux verres déformants contenant des photos
En 2000, j’ai fait un voyage autour de la méditerranée où j’ai accompagné
mon ami Yvon Fruneau, missionné par l’UNESCO pour photographier
l’ensemble des sites classés au patrimoine mondial de l'humanité. À ses côtés,
j’ai filmé des fragments de vie, le quotidien des hommes, des femmes et des
enfants au sein de ces berceaux de l’humanité.
17 ans plus tard, avec cette installation, j’ai voulu partager ces sourires dans
les yeux, ces regards de lumière captés à Alep, Damas, Palmyre et Bosra.
Ce travail ne se veut ni un reportage, ni un documentaire, encore moins un
hommage. C'est un simple témoignage de la Vie. La vie en Syrie en octobre 2000.
Louis Winsberg a composé la musique de ce voyage avec toute sa
sensibilité pour la Méditerranée. Jean-Luc Difraya (enregistré via deux petites vidéos projetées sur le mur, du moins je crois) a laissé sa voix s'envoler avec amour. (et je garde pour moi la moitié des photos de ces visages, passants, déformés, camouflés, mis en scène, par la lumière, cela suffisait nettement)



3 commentaires:

casabotha a dit…

La tendresse de l'air est un bon trampoline

Dominique Hasselmann a dit…

Malraux avait inventé les Maisons de la culture, il n'avait pas pensé que les églises, cloîtres ou chapelles pourraient un jour en faire... office !

Brigetoun a dit…

Dominique elles ont bien servi de garages ou de granges... et depuis toujours de salles de concert