et puis, pendant que les
nuages se réunissaient, retour sur la visite à la Collection
Lambert, avec, revenant à la troisième (dans l'ordre de visite) des
quatre expositions et, pour cela, passant du premier étage au
sous-sol de l'hôtel de Montfaucon, les deux salles consacrées à
Christian Lutz (Suisse)
- avec dans la première Photokoll (une série de photos prises entre 2003 et 2007 en accompagnant des délégations du Département fédéral) et Tropical Gifts (une série , de 2009 à 2010 sur le commerce du pétrole et du gaz au Niigéria) https://www.rencontres-arles.com/fr/expositions/view/280/christian-lutz images d'une élégance glacée, dans la lignée des tableaux anciens, et banalité coutumière des corps exprimant le théâtre du ou des pouvoirs
- et dans la seconde in Jesus Name http://www.christianlutz.org/in_jesus_name – photos prises, en accord avec les fondateurs et représentants d'une communauté évangélique basée à Zurich de leur vie quotidienne , célébrations baptèmes camps de vacance etc... mais dont, ensuite, les membres et dirigeants ont refusé qu'elles fassent l'objet d'une exposition ou d'un livre, le poursuivant au nom du droit à l'image, et finalement montrées barrées d'un bandeau sur lequel sont reproduites les plaintes rédigées par l'avocat des plaignants, et ces bandeaux qui mettent en évidence ce qu'ils cachent et permettent de voir non pas forcément ce qui était, ni ce que voulait signifier le photographe (s'il avait voulu signifier) mais ce que l'opinion, le regard de la société actuelle pourrait éventuellement déchiffrer
déjeuner et pluie, et
puis vers trois heures et quart, départ vers la Civette et vers
Saint Didier pour un beau concert, dirigé par Samuel Coquart,
réunissant Luc Antonioni à l'orgue, la violoniste Anne-Cécile
Brielles, Luca Volfin soprano (enfant), Laurent Arcaro baryton, la
maîtrise des Bouches du Rhône et le choeur de chambre Asmara
http://www.maitrise13.fr/?page_id=117
une petite demi heure de
retard à cause de l'affluence (m'en moquais, les gens étant
absurdes, j'étais au premier rang, sur le côté de façon à
pouvoir sortir si petite douleur s'intensifiait... elle a attendu mon
retour) et un très beau programme
- les litanies à la Vierge Noire pour choeur et orgue de Poulenc
- la louange à l'immortalité de Jésus pour violon et orgue de Messiaen (étaient filmés pour s'afficher sur un écran sous l'orgue auquel nous faisions face, je préférais deviner les mouvements de l'archet et du bras à travers la balustrade de la tribune, pour qu'au moins une paire d'yeux ne contribue pas à la gêne des chanteurs – surtout la rangée de gamins au premier rang – figés immobiles et soigneusement inexpressifs)
- l'Ave Maria sur une vocalise dorienne pour choeur à cappella de Jehan Alain
- trois mouvements pour violon et orgue du même Jehan Alain (là le choeur avait rejoint dans une chapelle latérale sa réserve, avant de revenir en force pour la suite)
- O Sacrum Convivium pour choeur à cappella de Messiaen
- et pour finir, ce qui était annoncé et pour quoi j'étais venue (mais la copieuse et belle introduction me ravissait) le Requiem de Fauré pour lequel j'ai un très fort penchant...
10 commentaires:
C'est beau Antre ou alors c'est le mensonge photographique
C'est une date anniversaire pour Fauré, je crois (s.claudine)
un peu du premier, un gros peu du second
Plaisir du concert ..pour nous
dimanche 11 à notre retour opéra requiem de Mozart vient d'écouter celui de Faure aime beaucoup)
Antonioni a toujours aimé diriger.... :-)
(ces photos avec bandeaux noirs sur les yeux sont moches : l'auteur de leur visée dénonciatrice aurait mieux fait de s'abstenir)
Arlette moi aussi (les deux d'ailleurs)
Dominique, en fait sur place j'ai trouvé qu'elles avaient une certaine force entre les dérives de ce genre de communauté et les fantasmes de notre monde puritain
Une expo pleine de spontanéité : c'est beau le spontané, c'est plein de "je t'aime ".
Malaise par rapport à ces photos avec bandeau. Quelques soient les oppositions des figurants, on peut considérer ces images comme intrusives, ce que ne sont pas vos photos. Photomania envahissante consistant à pénétrer la vie des personnes à tout moment et en tout lieu. Le prétexte artistique et esthétique ne me semble pas fonder, mais ce n'est qu'un avis personnel, donc discutable.
oui mais dans ce cas c'était une quasi commande de la communauté en question et avec le projet affiché d'en faire un livre... ils l'ont accueilli et ce n'étaient pas des photos volées mais un travail, simplement ils ont vu après coup des interprétations souvent très tordues qu'on pouvait en tirer (ils se sont vus en fait à tête reposée)
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