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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, novembre 04, 2018

Une (la dernière) sur quatre

Depuis juillet et la visite (après avoir acheté dans la chapelle Saint Michel un tableau d'un gazaoui que je n'ai toujours pas fait encadrer) de l'exposition de Claire Tabouret dans l'église des Célestins, les très goûtés et un peu moins aimés (mais rétrospectivement je ne me souviens plus de ces derniers), et parce que je savais que son exposition chez Lambert comportait des tableaux plus proches de l'affiche du festival, j'avais l'intention d'aller les voir, ainsi que les trois autres expositions provisoires de cet été. Et comme, parce qu'en ouvrant hier soir le site de la Collection parce que j'avais envie d'y passer j'ai découvert que les expositions fermaient demain, m'en suis allée un peu après quinze heures ce samedi...
Ai pris trop d'images, bonnes ou non, ai pas digéré, là, ce soir, tout ce que j'avais vu, alors je vais en rester pour aujourd'hui à la dernière des expositions, à l'étage de l'hôtel de Montfaucon (l'extension) celle de Claude Tabouret intitulée les veilleurs
écho de ses deux visages d'enfants exposés en 2017 avec la collection d'agnès b,
exposition introduite sur le petit dépliant par cette citation de Sebald (Austerlitz) Des animaux hébergés dans le Nocturama, il me reste sinon en mémoire les yeux étonnamment grands de certains, et leur regard fixe et pénétrant propre aussi à ces peintres et philosophes qui tentent par la pure vision et la pure pensée de percer l'obscurité qui nous entoure
exposition qui montre à côté de grandes toiles présentant, plus ou moins frontalement, des groupes d'enfants ou d'adolescents,
ces solitaires échappés des groupes,
les céramiques peintes
ou les quelques portraits individuels
et puis donc, surtout, les deux groupes d'enfants vêtus de blanc (avec sur le plus large ces fines trainées larmes, sang, ou on ne sait quoi) qui correspondent plus précisément au début du très beau texte d'Arnaud Maïsetti
Partout sur les murs d’Avignon, des visages nous dévisagent, fouillent en nous une question comme un secret : les visages de Claire Tabouret sont l’étendard du festival cette année, son affiche. En guise de tête d’affiche pourtant, le contraire d’une illustration, et même : une provocation. Des dizaines de têtes toutes semblables, toutes différentes. C’est le premier mystère. À première vue, des enfants sages. Oui, mais regardez davantage : la sagesse des enfants se muent lentement en regard obsédant, têtu, fiché en nous, inlassable dans leur répétition, dans leur lenteur. C’est le second mystère : la douceur intraitable jusqu’à la cruauté. Une leçon de théâtre ? Une manière de lever tout un théâtre en tous cas. Visages qui viennent dévisager en retour les théâtres qu’on voit ? S’attarder lentement devant ces visages – dans l’église en ruines des Célestins, et sur les murs proprets de la Collection Lambert – c’est marcher face à une question incessamment posée qu’on portera comme un mystère..... la suite sur http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article2143 avec l'errante (les oeuvres exposées aux Célestins, évoquant Isabelle Eberhardt dont j'avais posé des images, sans mots sur https://brigetoun.blogspot.com/2018/07/avignon-festival-jour-10-matin-deux.html

6 commentaires:

casabotha a dit…

Le ciel est cabotin

Brigetoun a dit…

et capricieux (mais je l'aime bien quand il est ainsi)

jeandler a dit…

Originale et captivante : tous ces visages comme inquiets d'être là.

Brigetoun a dit…

frappante surtout sur les toiles où ils sont frontalement face à nous

Dominique Hasselmann a dit…

Ces visages de Claire Tabouret m'ont fait penser au livre de John Wyndham, "Le Village des damnés"... Un jour, le port de l'uniforme sur la figure...

Brigetoun a dit…

sur trois des toiles ils ont en plus un uniforme sur leurs corps