Depuis juillet et la visite
(après avoir acheté dans la chapelle Saint Michel un tableau d'un
gazaoui que je n'ai toujours pas fait encadrer) de l'exposition de
Claire Tabouret dans l'église des Célestins, les très goûtés et
un peu moins aimés (mais rétrospectivement je ne me souviens plus
de ces derniers), et parce que je savais que son exposition chez
Lambert comportait des tableaux plus proches de l'affiche du
festival, j'avais l'intention d'aller les voir, ainsi que les trois
autres expositions provisoires de cet été. Et comme, parce qu'en
ouvrant hier soir le site de la Collection parce que j'avais envie
d'y passer j'ai découvert que les expositions fermaient demain, m'en
suis allée un peu après quinze heures ce samedi...
Ai pris trop d'images,
bonnes ou non, ai pas digéré, là, ce soir, tout ce que j'avais vu,
alors je vais en rester pour aujourd'hui à la dernière des
expositions, à l'étage de l'hôtel de Montfaucon (l'extension)
celle de Claude Tabouret intitulée les veilleurs
exposition
introduite sur le petit dépliant par cette citation de Sebald
(Austerlitz) Des animaux hébergés dans le Nocturama, il
me reste sinon en mémoire les yeux étonnamment grands de certains,
et leur regard fixe et pénétrant propre aussi à ces peintres et
philosophes qui tentent par la pure vision et la pure pensée de
percer l'obscurité qui nous entoure
exposition
qui montre à côté de grandes
toiles présentant, plus ou moins frontalement, des groupes d'enfants
ou d'adolescents,
et
puis donc, surtout, les deux groupes d'enfants vêtus de blanc (avec
sur le plus large ces fines trainées larmes, sang, ou on ne sait
quoi) qui correspondent plus précisément
au début du très beau texte d'Arnaud Maïsetti
Partout sur les murs
d’Avignon, des visages nous dévisagent, fouillent en nous une
question comme un secret : les visages de Claire Tabouret sont
l’étendard du festival cette année, son affiche. En guise de tête
d’affiche pourtant, le contraire d’une illustration, et même :
une provocation. Des dizaines de têtes toutes semblables, toutes
différentes. C’est le premier mystère. À première vue, des
enfants sages. Oui, mais regardez davantage : la sagesse des enfants
se muent lentement en regard obsédant, têtu, fiché en nous,
inlassable dans leur répétition, dans leur lenteur. C’est le
second mystère : la douceur intraitable jusqu’à la cruauté. Une
leçon de théâtre ? Une manière de lever tout un théâtre en tous
cas. Visages qui viennent dévisager en retour les théâtres qu’on
voit ? S’attarder lentement devant ces visages – dans l’église
en ruines des Célestins, et sur les murs proprets de la Collection
Lambert – c’est marcher face à une question incessamment posée
qu’on portera comme un mystère..... la
suite sur http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article2143
avec l'errante (les
oeuvres exposées aux Célestins, évoquant Isabelle
Eberhardt dont
j'avais posé des images, sans mots sur
https://brigetoun.blogspot.com/2018/07/avignon-festival-jour-10-matin-deux.html
6 commentaires:
Le ciel est cabotin
et capricieux (mais je l'aime bien quand il est ainsi)
Originale et captivante : tous ces visages comme inquiets d'être là.
frappante surtout sur les toiles où ils sont frontalement face à nous
Ces visages de Claire Tabouret m'ont fait penser au livre de John Wyndham, "Le Village des damnés"... Un jour, le port de l'uniforme sur la figure...
sur trois des toiles ils ont en plus un uniforme sur leurs corps
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