commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, décembre 09, 2018

en marge

Avignon était en ce jour très prudente et négative... étaient supprimées toutes les manifestations pour le climat ou festives, dont, comme le précédent samedi, le concert pour lequel j'avais un billet.
M'en suis allée un peu avant dix heures dans le calme bleu, contre la volonté de mes jambes qui étaient dans un de leur jour d'indépendance, d'un pas un peu cahotant porter draps, ramener linge et vêtements, dans les rues,
rencontrant petits décors de fête, des fenêtres qui se prenaient pour des vitres, et toujours, sur la place Crillon, le gros bidule rouge abandonné depuis plusieurs jours (son conducteur semble l'avoir oublié).
Comme du haut de ma sagesse je trouvais assez facilement stupides les intervenants, journalistes, «experts», politiques qui faisaient du bruit dans la radio, j'ai écouté-non-écouté France Musique – programme un peu bouleversé par la fermeture de la Maison de la radio, en lisant (avec tout de même quelques petites incursions sur le live du Monde qui a tendance a me sembler, à tort ou raison, plus objectif que ses articles) le Ravi, et puis le petit livre de Claude Favre publié par Les presses du réel, comprenant (les citations, choisies un peu au hasard, coupées du texte à bords francs, ne donnent qu'une toute petite facette des textes)
«Crever sous les toits» la faim à Alep de leurs espoirs la fin n'imagine combien sur les routes, à ne pas croire mais soucieux, tu dis et c'est à faire, de vergogne de ce qui dans les yeux des autres font bouche, font rage, font acte, dans la bataille à rien de personne n'attendre, mais vivre, ouvrir des voies, recueillir des terres basses, gardiens de la liste des morts tu dis n'imagine...
et «Déplacements – septembre 2016»
1076 on oublie, on fabrique des destins
1077 arrêter les bobards
1078 ventes d'avions de combat par la France à l'Inde
1079 survivre sous
1080 Alep, violences inouïes, monticules de gravats, victimes sous
1081 zones de désolation
1082 des baisers, des photographies de baisers font le tour du monde
1083 sous une tente exigüe, un baiser entre 2 migrants à la gare de Budapest
1084 et là-dedans c'est très compliqué
et puis, comme étions le 8, «l'e dans l'o» de Christine Jeanney dont je prélève un fragment, sans respecter la mise en page, que vous découvrirez, comme la mosaïque ou les dessins de fond, si vous vous abonnez, en cliquant sur le lien correspondant sur http://christinejeanney.net/spip.php?article1582, à ce pauvre mensuel gratuit (PDF)
inventaire pauvre du réel/ tentative pauvre d'inventaire pauvre du réel. Tout est là/ des gens de passage. Absolument délicieux/le quotidien de son travail/ sans violence/ ce que tu vois déjà s'en va/, «Selon ce concept, toit être humain – en tant que tel et indépendamment de sa condition sociale – a des droits «inhérents à sa personne, inaliénables et sacrés»…   

PS un peu honte en découvrant sur des photos de Caroline Gérard que les gilets jaunes, cette fois, étaient passés près de chez moi, des remparts, calmement… bon, après ça s'est gâté...

8 commentaires:

casabotha a dit…

Carcasse exagère avec ses exigences de vacances !
Si j'étais à proximité, ça chaufferait pour son ossitude

Marie-christine Grimard a dit…

Reflets bleus de ciel calme et mots apaisants, le monde est beau, pourtant...

Brigetoun a dit…

casabotha, carcasse est vieille et entêtée… on l'accompagne sans la brusquer
Marie-Christine, merci, l'est beau de ne pas être figé, mais il exagère parfois, souvent,

arlette a dit…

Essayer de vivre le coeur léger. .. impossible et les vitres comme une ruine transparente ou un reflet?? telles sont les pensées du jour
le vent souffle fort aussi sur la Mitre

Brigetoun a dit…

Arlette, ici il ne semble pas... par contre toute petite forme, vais renoncer aux Halles (j'auras vu les dégâts d'hier soir mais surtout rempli le frigidaire.. en fait pas utile et petite fièvre)

Dominique Hasselmann a dit…

L'engin tout rouge de colère ? Les gilets jaunes entraînent, comme toutes les grandes manifs, leur agrégat de "casseurs" sur lesquels tous pouvoirs et médias se focalisent inévitablement.... pour discréditer les mouvements populaires.

Les musées ou les opéras ont dû fermer : ils ont droit au repos de temps en temps, eux aussi ! Vous vous rattraperez dans quelques jours...

Brigetoun a dit…

j'aurais pu aller les voir dans la partie calme quand sont passés près de moi (casseurs place Pie devant les halles hier soir d'après une amie, devant policiers immobiles contrairement à leurs actions contre manifestants quand ils étaient place de l'horloge et rue de la Réublique.. mais là vais faire grand ménage et ne pas bouger.. pour les concerts et spectacles plus grand chose jusqu'en janvier)

Claudine a dit…

Le ménage comme antidote à la fièvre