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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, décembre 12, 2018

Un petit plaisir et de mauvaises photos

Après échanges matinaux sur ce qui ne pouvait être une déception puisque n'attendais rien du discours, ouvrir tardivement volets bleus sur le bleu et le mistral, et avoir une envie de renouer avec ce qui me reste de l'émerveillement enfantin de Noël et de faire une visite aux santonniers (bon nous n'en avions pas d'aussi beaux mais les aimions)
et à la grande crèche des Célestins installées depuis ce week-end...
Sur le chemin, un premier plaisir, en passant devant la galerie-salon-de-thé-librairie-d'ancien où j'ai toujours envie de mettre le nez (à vrai dire à cette heure elle était en train d'ouvrir) et saisir du coin de l'oeil dans un des bacs de bois un exemplaire en très bon état du numéro d'Europe consacré à Bonnefoy, entrer, repartir avec ce petit trésor pour ouvrir le jour
Un sourire tordu à une demande abandonnée sur un banc de brique entourant le premier des platanes
et entrer à Saint-Didier voir la crèche
Comme j'étais spécialement peu douée ce matin, comme en outre à cette heure là elle était encore derrière des barreaux, mes photos étaient détestables... en ai gardé quelques unes
quelques mots sur les temps que vivons avec l'homme qui arrivait pour les garder, quelques mots sur les petits plaisirs 
et suis repartie vers la place des Corps Saints, les Célestins
où j'étais seule visiteuse
Cette année la grande crèche n'est plus confiée à Carbonel (qui n'était pas non plus dans les quatre stands de santonniers) mais à Romain Rodriguez avec des petits santons de terre cuite dans le fond du paysage et de grands personnages habillés aux visages assez fin (là encore les photos, hum.... étais pas en forme la petite vieille pour capter les petits vieux)
Pas osé m'attarder devant les stands des santonniers dont le nombre était réduit cette année, me semble-t-il  (et pour les plus humbles ils s'étaient regroupés) devant les vendeuses ou vendeurs en attente patiente puisque j'avais décidé de résister aux tentations

mais n'ai pu résister au long plaisir de découverte devant les santons d'Isoline Fontanille pendant que son compagnon (qui tenait le stand et qui est si j'ai bien compris l'auteur des regroupements que je regarde d'un oeil ravi et détaché puisque ne saurais me les offrir – et en aurais honte...) discutait avec un ami qui présente ses santons je ne sais dans quelle ville ou village dans un ensemble de stands bien installés et passablement chers où aucun visiteur en deux jours n'a passé le nez, et qui, comme lui, se bat avec de gros ennuis de santé... conversation dans laquelle j'ai été embarquée, qui restais souriante, un gros peu amèrement, et se mêlait à des remarques sur les santons...
et suis repartie avec deux des plus récents, qui me ravissaient (c'est ainsi, suis fan des santons) et qui par grâce étaient parmi les moins chers (eu cadeau en outre de plusieurs euros)
Retour dans un air redevenu calme et sous un ciel radieux...
Démaillotage du musicien et de la petite bergère, leur ai dit d'attendre une semaine ou un peu davantage avant de découvrir leurs nouveaux compagnons
et, en écoutant l'assemblée, feuilleter le numéro de Bonnefoy, quitte à repasser des moments des prises de parole parce que mon oreille avait cru deviner qu'elles méritaient attention... et prélever un fragment d'un poème (le désordre)
Qui eut pensé, jadis,
Mon amie,
Le pâtre poussant ses bêtes sous le ciel,
Lavant, la nuit venue,
Le pis gonflé de la brebis tremblante,
Que nous aurions un jour honte des mots.


Et puis ce soir l'horreur encore... et les gens qui attendent


11 commentaires:

casabotha a dit…

Antre nous si le car casse le ciel reste bleu (vous y go)

Brigetoun a dit…

bravo

Marie-christine Grimard a dit…

Merci pour les santons !

Brigetoun a dit…

merci pour l'indulgence... il y en aura certainement d'autres

Claudine a dit…

Heureusement qu'elle craque chaque année pour ses amis de la saison de Noël

Brigetoun a dit…

Pour moi Noël se réduit à ça (mais les santons d'Isoline - suis partiale - atteignent de sacrés prix 15 190 pour les groupes... et j'aurais honte, là ils sont tout mignons et une taille en dessous des anciens et puis il y a le plaisir de la discussion - nous les disséquons sérieusement )- avec le Monsieur Isoline (qu'a bigrement maigri le pauvre) et son accueil amical depuis des années

Dominique Hasselmann a dit…

Nous sentions qu'ils allaient arriver (les santons)...

La revue Europe a de beaux restes ! Pour l'entité politique, c'est un autre problème.

Brigetoun a dit…

en fait ce numéro date de 2003... ne semble pas avoir été lu, était impeccable, ce qui n'est d"jà plus le cas, ai forcé un peu pour qu'il tienne ouvert cette nuit

Catherine Plée a dit…

Merci pour ces magnifiques santons qui me rappellent tant de choses, je comprends la force de la tentation. et de belles photos aussi, si si...

mémoire du silence a dit…

Quelle douceur, la sérénité nous fait du bien, nous en avons tant besoin... j'aime tout particulièrement la roulotte avec ses bohémiens et leurs paniers... oui j'aime cela... merci pour cette tranquillité.

Brigetoun a dit…

sont fait pour ça les santons