Après échanges matinaux
sur ce qui ne pouvait être une déception puisque n'attendais rien
du discours, ouvrir tardivement volets bleus sur le bleu et le
mistral, et avoir une envie de renouer avec ce qui me reste de
l'émerveillement enfantin de Noël et de faire une visite aux
santonniers (bon nous n'en avions pas d'aussi beaux mais les aimions)
et à la grande crèche
des Célestins installées depuis ce week-end...
Sur le chemin, un premier
plaisir, en passant devant la galerie-salon-de-thé-librairie-d'ancien
où j'ai toujours envie de mettre le nez (à vrai dire à cette heure
elle était en train d'ouvrir) et saisir du coin de l'oeil dans un
des bacs de bois un exemplaire en très bon état du numéro d'Europe
consacré à Bonnefoy, entrer, repartir avec ce petit trésor pour
ouvrir le jour
Un sourire tordu à une
demande abandonnée sur un banc de brique entourant le premier des
platanes
et entrer à Saint-Didier
voir la crèche
Comme j'étais
spécialement peu douée ce matin, comme en outre à cette heure là
elle était encore derrière des barreaux, mes photos étaient
détestables... en ai gardé quelques unes
quelques mots sur les
temps que vivons avec l'homme qui arrivait pour les garder, quelques
mots sur les petits plaisirs
et suis repartie vers la place des Corps
Saints, les Célestins
où j'étais seule
visiteuse
Cette année la grande
crèche n'est plus confiée à Carbonel (qui n'était pas non plus
dans les quatre stands de santonniers) mais à Romain Rodriguez avec
des petits santons de terre cuite dans le fond du paysage et de
grands personnages habillés aux visages assez fin (là encore les
photos, hum.... étais pas en forme la petite vieille pour capter les
petits vieux)
Pas osé m'attarder devant les stands des santonniers dont le nombre était réduit cette année, me semble-t-il (et pour les plus humbles ils s'étaient regroupés) devant les vendeuses ou vendeurs en attente patiente puisque j'avais décidé de résister aux tentations
et suis repartie avec deux
des plus récents, qui me ravissaient (c'est ainsi, suis fan des
santons) et qui par grâce étaient parmi les moins chers (eu cadeau
en outre de plusieurs euros)
Retour dans un air
redevenu calme et sous un ciel radieux...
Démaillotage du musicien
et de la petite bergère, leur ai dit d'attendre une semaine ou un
peu davantage avant de découvrir leurs nouveaux compagnons
et, en écoutant
l'assemblée, feuilleter le numéro de Bonnefoy, quitte à repasser
des moments des prises de parole parce que mon oreille avait cru
deviner qu'elles méritaient attention... et prélever un fragment
d'un poème (le désordre)
Qui eut pensé, jadis,
Mon amie,
Le pâtre poussant ses
bêtes sous le ciel,
Lavant, la nuit venue,
Le pis gonflé de la
brebis tremblante,
Que nous aurions un
jour honte des mots.
Et
puis ce soir l'horreur encore... et les gens qui attendent
11 commentaires:
Antre nous si le car casse le ciel reste bleu (vous y go)
bravo
Merci pour les santons !
merci pour l'indulgence... il y en aura certainement d'autres
Heureusement qu'elle craque chaque année pour ses amis de la saison de Noël
Pour moi Noël se réduit à ça (mais les santons d'Isoline - suis partiale - atteignent de sacrés prix 15 190 pour les groupes... et j'aurais honte, là ils sont tout mignons et une taille en dessous des anciens et puis il y a le plaisir de la discussion - nous les disséquons sérieusement )- avec le Monsieur Isoline (qu'a bigrement maigri le pauvre) et son accueil amical depuis des années
Nous sentions qu'ils allaient arriver (les santons)...
La revue Europe a de beaux restes ! Pour l'entité politique, c'est un autre problème.
en fait ce numéro date de 2003... ne semble pas avoir été lu, était impeccable, ce qui n'est d"jà plus le cas, ai forcé un peu pour qu'il tienne ouvert cette nuit
Merci pour ces magnifiques santons qui me rappellent tant de choses, je comprends la force de la tentation. et de belles photos aussi, si si...
Quelle douceur, la sérénité nous fait du bien, nous en avons tant besoin... j'aime tout particulièrement la roulotte avec ses bohémiens et leurs paniers... oui j'aime cela... merci pour cette tranquillité.
sont fait pour ça les santons
Enregistrer un commentaire