Le vent s'est
lassé
et passent
candidement
quelques
nuages
matin très
frais encore pour mon cheminement sous un ciel au bleu à peine
animé... et une promesse de douceur dans le contact de ce qui
n'était plus qu'un souvenir du déchaînement de l'air.
Une grimace
pour demander pardon à l'opéra parce que j'ai renoncé, vendredi soir, au dernier
moment, à aller attendre dans le froid la navette vers son frère de
Confluence et de la musique aimée (Chostakovich et Schubert, à
écouter à travers mon obstiné assoupissement)…
Pour trace d'un
semblant d'activité autre que soins domestiques, la dernière (en
fait je crois que c'est l'avant-dernière) version, très courte, et
parfaitement évanescente – cela m'a tout de même pris une heure
et demi environ, suis vraiment infirme pour les mots et les idées,
dans la chambre blanche et bleue de Toulon – de ma réponse à la
sixième vidéo de François Bon pour l'atelier d'hiver du
tiers.livre (lien vers toutes les contributions
http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article376)
Ce fut le
surgissement soudain de ce pleur d'enfant, ce furent ces voix qui
nous ont figés en attente contre le mur de briques roses sur les
marches de fer noir où se dessinaient, percées dans le métal, de
fines fleurs stylisées, notre attente, notre hésitation dans
l'odeur du chèvrefeuille – du moins je crois que c'était du
chèvrefeuille – qui grimpait depuis le gravier pour s'enrouler à
la rampe, se mariant à la senteur un peu poivrée d'un arbuste qui
s'écroulait depuis la terrasse supérieure, devant l'entrée du
fortin, exhalaisons éveillées par la montée de la nuit, le serein
dans lequel les briques relâchaient la chaleur du jour qui
s'endormait en les caressant, exaltant sous ses derniers rayons leur
rose avant qu'il s'éteigne tendrement. Et nous avons retenu notre
souffle, un instant, cueillant le plaisir fugitif de ce moment, avant
que les voix s'éloignent, s'effacent, et que nous renouions avec le
cours de la soirée.
6 commentaires:
Carcasse est bleuciel à 95%
et sans trop de vent fouetteur
étrange, le même ciel est toujours au rendez-vous ! :-)
Entre deux émotions les instants précieux resteront en mémoire c'est beau de pouvoir les traduire encore
oh pas toujours, Dominique, pas toujours… mais là le vent nettoyeur nous survole beaucoup ces temps-ci.. s'en est allé, on verra s'il est remplacé par le gris (la fin de l'an passé, le dévut de 2019 furent très arrosés)
Arlette nous y efforcer, et si nécessaire les inventer
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