commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, janvier 27, 2019

vent et senteurs

Le vent s'est lassé
et passent candidement
quelques nuages
matin très frais encore pour mon cheminement sous un ciel au bleu à peine animé... et une promesse de douceur dans le contact de ce qui n'était plus qu'un souvenir du déchaînement de l'air.
Une grimace pour demander pardon à l'opéra parce que j'ai renoncé, vendredi soir, au dernier moment, à aller attendre dans le froid la navette vers son frère de Confluence et de la musique aimée (Chostakovich et Schubert, à écouter à travers mon obstiné assoupissement)…
Pour trace d'un semblant d'activité autre que soins domestiques, la dernière (en fait je crois que c'est l'avant-dernière) version, très courte, et parfaitement évanescente – cela m'a tout de même pris une heure et demi environ, suis vraiment infirme pour les mots et les idées, dans la chambre blanche et bleue de Toulon – de ma réponse à la sixième vidéo de François Bon pour l'atelier d'hiver du tiers.livre (lien vers toutes les contributions http://www.tierslivre.net/revue/spip.php?article376)

Ce fut le surgissement soudain de ce pleur d'enfant, ce furent ces voix qui nous ont figés en attente contre le mur de briques roses sur les marches de fer noir où se dessinaient, percées dans le métal, de fines fleurs stylisées, notre attente, notre hésitation dans l'odeur du chèvrefeuille – du moins je crois que c'était du chèvrefeuille – qui grimpait depuis le gravier pour s'enrouler à la rampe, se mariant à la senteur un peu poivrée d'un arbuste qui s'écroulait depuis la terrasse supérieure, devant l'entrée du fortin, exhalaisons éveillées par la montée de la nuit, le serein dans lequel les briques relâchaient la chaleur du jour qui s'endormait en les caressant, exaltant sous ses derniers rayons leur rose avant qu'il s'éteigne tendrement. Et nous avons retenu notre souffle, un instant, cueillant le plaisir fugitif de ce moment, avant que les voix s'éloignent, s'effacent, et que nous renouions avec le cours de la soirée.

6 commentaires:

casabotha a dit…

Carcasse est bleuciel à 95%

Brigetoun a dit…

et sans trop de vent fouetteur

Dominique Hasselmann a dit…

étrange, le même ciel est toujours au rendez-vous ! :-)

arlette a dit…

Entre deux émotions les instants précieux resteront en mémoire c'est beau de pouvoir les traduire encore

Brigetoun a dit…

oh pas toujours, Dominique, pas toujours… mais là le vent nettoyeur nous survole beaucoup ces temps-ci.. s'en est allé, on verra s'il est remplacé par le gris (la fin de l'an passé, le dévut de 2019 furent très arrosés)

Brigetoun a dit…

Arlette nous y efforcer, et si nécessaire les inventer