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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

lundi, mars 25, 2019

Deux femmes dans les jardins intimes

le printemps venu
partout et tout près de moi
juste là dehors
qui est plaisir même quand, après quelques pas, mes jambes commencent à refuser... sans trop faire de projets ce soir je prends les dernières images ramenées de la visite au Cloître Saint Louis
du second étage, consacré aux deux femmes invitées.
La beauté fine, que cette photo ne peut rendre, du dessin serré, vivant, d'Anne Lacouturece jeu de noir et de blanc (née à La Réunion, vivant à l'Isle sur la Sorgue, pour sa biographie et l'écho reçu par son oeuvre, voir sur son site https://www.annlacouture.com/biographie/), de la souple sensualité des détails, reste l'équilibre des noirs et du blanc
que j'ai délaissé un moment, attirée par la cascade rouge (ou l'arbre rouge) constitué par des petits papillons rouges qu'accrochent ceux des visiteurs qui le désirent (une boite et deux feutres sont à disposition) après y avoir inscrit un voeu (le mien qui portait sur la marche a rejoint les quelques uns qui timidement jonchaient le sol.
Avant de m'émerveiller du monde (rues populaires, flottilles perdues dans les lames etc...) que portent avec tant de peine ses « porteurs » et des différentes épaisseurs, forces des tracés des encres et crayons qui créent au coeur de ces mondes des zones faussement rouges.
Comme sont rouges, mais purement rouges, s'effaçant dans le néant blanc, les traits de la série intitulée « alter ego »
et comme j'ai pris l'habitude de copier des bribes des textes figurant sur les petits dépliants offerts, ceci, de Daisy Froger-Droz.
………Soucieuse de transmettre, Anne Lacouture se veut le témoin de notre époque, peignant à sa manière nos souffrances et nos joies, et dénonçant une actualité souvent dramatique ou tragique.
Mais l'espérance est là... Par ses installationsAnne incite, invite au partage. Partage de souhaits, partage de plaintes ou de plaisirs, partage d'aspirations et de rêves.
Avec ces dessins, au centre de la salle, les céramiques de Patricia Meffre. (Séguret) voir son site https://www.patriciameffre.com/
colonnes de serpents ou de cubes, le grand serpent de verre vert enserrant des minuscules seins ronds posés sur du sable, en souvenir d'une rencontre dans un très ancien livre à l'origine de notre civilisation...
ces souvenirs évidents des déesses mères, entre force joyeuse et tremblement sacré, et le serpent qui se glisse entre les tétons de l'Eve au serpent...
enfin les deux déesses mères noire pour la nuit, blanche pour le jour qui se tiennent en file près de l'entrée réduites à être couronnes de seins surmontant de hautes crinières.
Sortir, retrouver la la lumière au dessus des bâtiments du cloître, regarder les pigeons qui se précipitent des toits, du clocheton vers la margelle de la fontaine pour y tenir colloque
et caresser un moment l'un des platanes pour bercer la navrance de la mort, apprise le matin, du plus beau des platanes de la ville (sauf le « mien » le gigantesque éventail de la place Crillon) le multi-centenaire sacrifié dans la nuit.

8 commentaires:

casabotha a dit…

avez-vous caressé le platane si fort qu'il en a perdu une partie de son écorce

Brigetoun a dit…

en serais bien incapable - et ne l'ai pas non plus pelé

Claudine a dit…

assassins de nuit

Brigetoun a dit…

près de trois cents ans je crois
je pleure sa mort

Dominique Hasselmann a dit…

"Ces platanes qu'on abat", aurait pu écrire un ministre de la Culture contemporain... !

Belle expo, en tout cas (la cascade des papillons rouges a peut-être dû produire des effets à l'autre bout du monde...). :-)

arlette a dit…

Délicates et fortes pourtant les suggestions présentées c'est du beau travail , mais il me semble avoir déjà rencontré ses oeuvres
Le regard en sortant est changé inconsciemment

Brigetoun a dit…

Dominique, si elle en produisait dans notre Vaucluse ce ne serait pas mal aussi
Pour les platanes c'est l'hécatombe et bien sûr c'est général mais certaines villes arrivent à limiter jusqu'à pratiquement les supprimer en prenant des mesures : ne pas élaguer à outrance, blesser l'arbre et le rendre sensible à la contagion, limiter au strict nécessaire les abattages de protection qui ne semblent pas, selon certains, écologistes ou simplement agronomes, à l'honneur à Avignon

Brigetoun a dit…

Arlette, l'ensemble état de bonne qualité je trouve, cette année
Pour les autres expose et le festival, attendons diagnostics jambes (analyse à faire et consultation)