pour un jour de gris
morne, un air humide, regarder les collines et montagnes tourmentées
dans le ciel
pour un jour de gris
humide, de peu d'entrain, cueillir une grosse tache rouge qui vient
au devant de votre regard et y puiser un peu d'ironie, beaucoup de
chaleur pour s'en faire petite allégresse
ne plus s'occuper de son
pas que pour faire de débuts d'indépendance tordue des pieds un
glissement presque digne d'un menuet sans musique
et chercher une plante
sortant du mur pour un petit répons en vert
accorder une pensée
compatissante aux quelques fleurs que la pluie violente a dépouillé
de tous leurs pétales et qui balancent au bout de leur tige,
misérablement obscène, leurs étamines et leur pistil
sourire à la grâce
chiffonnée d'une tulipe en désordre froissé
trouver même du charme à
celle qui a laissé ses pétales détruites s'enrouler comme un fichu
détrempé autour de sa tige ou de son cou
imaginer la chanson des
gouttes qui restent posées sur la rugosité de feuilles brunes
se réjouir de la trouée
bleue qui s’agrandit au sein des nuages en fuite
se réjouir avec une
petite appréhension du choix fait de fromages et de chocolats pour
la future virée familiale
se réjouir avec un peu de
tendresse et un rien de certitude de porter un sac en papier élégant
contenant cardigan de coton pour les soixante dix ans du lozérien,
puisque accord avais d'une des soeurs et que sa participation m'a
permis d'y ajouter un polo élégant – et facile à enfiler
se réjouir égoïstement
de ce que la marche s'était faite moins calamiteuse
se demander si ceci
peut être appelé todo-listes – hausser les épaules moralement –
espérer que Christine et Marie-Christine si elles les voient seront
indulgentes.
12 commentaires:
todo ou toudou peu importe, je me réjouis avec vous
Se réjouir de vous lire
Aimer suivre vos pas
Vous remercier pour toute cette poésie prenant la pause en prose
Aimer tous les détails qui font votre différence
Vous souhaiter un joyeux voyage familial annuel
casabotha, c'est très gentil
Marie-Christine grand merci (pars vendredi)
À un jour près Brigitte nous aurions pu nous croiser mais le vent souffle fort sur la Corniche des Cévennes
Le rouge parsème cette promenade : la liste des choses à faire peut ressembler à l'arc-en-ciel d'un autre lieu en perspective... ;-)
Je me joins aux mots de Marie-Christine (je n'aurais pas su le dire aussi joliment) pour faire l'éloge de ce billet apprécié.
Hélène vais tenter de résister (vive mes kilos, à bas mes guiboles) au vent des contreforts de l'Aubrac
Dominique, et la nécessité d'avoir l'air en pleine forme (vas tout de même décliner les sollicitations des marcheurs sportifs)
merci tanette
oui Claudine
Oui, vous êtes là
en rouge en vert
en jupe jaune élégamment chiffonnée
vous êtes là et l'on vous suit avec plaisir
jusque dans cette trouée bleue
si jolie
Franck, comme je peux en fait et c'est loin d'être aussi bien
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