encourager, avec un peu
d'exaspération à cause de son extrême lenteur, le bouton de rose,
qui sera presque le seul dans ma cour, qui se décidait ce matin à
montrer un peu plus que les trois fentes rouges qui semblaient figées
depuis une semaine
en démarrant, avec déjà
petit début de douleur des sacrées jambes malgré les attentions
données, ai choisi chez la pharmacienne une canne point trop grande, point trop laide....
et j'y ai gagné pour le reste du trajet vers le teinturier et du
retour, devant mon incapacité à m'en servir, une forte envie de
rire, à laquelle d'ailleurs je cédais retrouvant mon rôle de
ravie... avec tout de même un doute sur l'aide qu'elle pourra
m'amener lorsqu'une marche un peu prolongée déclenche douleur
paralysante – on verra, en attendant m'amusait en emmêlant
charges, canne, appareil photo (pour des photos inutiles ! Et
caprices de carcasse...
et en fin de journée,
après passages d'une courte ondée, de nuages désolants, de plages
de soleil, m'en suis allée sous le bleu vers le théâtre des
halles... rencontrant une pluie à grosses gouttes paresseuses et
rares pour saluer mon arrivée,
la longue attente (étais en avance)
avant d'assister, au premier rang d'une salle pleine à une
répétition publique d'un travail en cours, la mémoire des
ogres, étape de la résidence
d'artiste d'Ana Abril (metteuse en scène) et de sa compagnie
«vertiges parallèles» travail comprenant, comme de courtes
séquences explorant l'évolution de l'être humain, de
l'enfance à l'âge adulte, ses peurs, ses désirs, ses rêves de
courts extraits de textes, notamment Blanche Neige
d'Angelica Liddell, Mon rouge aux jours et Des cow-boys de Sandrine
Roche, mais aussi textes de Javier Abril, Jean-Pierre Burlet et
Rodrigo Garcia (partie qui me
semble très au point) avec l'interposition de danses (rampantes ou
violentes, de courts dialogues qui pour certains demandent du
travail, de musique improvisée, etc... Les acteurs
(deux hommes et deux femmes) incarnent des personnages
monstrueux et fragiles à la fois : figures d'enfants, rois,
couples, homme paumé, politiciens affamés...
C'était
assez court et suivi d'un bref entracte avant un échange avec
metteuse en scène et acteurs, j'ai hésité mais ma timidité a été
la plus forte, même si me sentais remonter la pente...
suis
sortie, ai admiré les plantations toutes jeunettes et un peu noyées
de crépuscule dans le jardin
et
m'en suis revenue, la canne devenue presque inutile, à temps pour me
heurter ç un rideau de dos en arrivant au coin de la place de
l'horloge
de me
faufiler et d'assister au départ de la petite foule participant à
la première édition de
l'Urban Trail de 18 kms... de les admirer et de louper une photo
8 commentaires:
Merveilleux bouton de rose, promesse d’élégance parfumée !
Bon dimanche chère Brigitte :-)
lent très lent à sortir du statut de promesse
mais surtout promesse cane de vie restaurée
De la marche à la danse, il n'y a qu'un pas ! ;-)
Domiique, une phrase qui a déclenché chez moi un fou rire (un peu nerveux mais pas seulement - merci)
La cane de Brigetoun fait cancanner les cannes en marche <3
Claudine : sourire grand
Un plaisir de lecture. J'adore la dernière photo, avec son flou impressionniste. Je trouve qu'elle ressemble à ce que tu es, toute en subtilité, un peu floue, présente et prête à t'échapper. Difficile à cerner mais agréable à côtoyer dans la vie.
En toute amitié.
Roger
merci suis toute floue rose là
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