lumière comme étincelles
sur l'olivier, cyprès dressé contre le bleu, et ouvriers vaquant
dans notre chaleur estivale, m'en suis allée acheter un nouveau
téléphone puisque, bien sûr, je me refuse à y répondre, lasse
des démarchages mais je suis sensée avoir la sagesse de garder un
lien rapide pour les éventuels besoins de petite vieille...
et suis revenue avec plein
d'autres broutilles, puisqu'il fallait bien que je me prouve que je
ne suis pas sage
Sur quoi, ai branché la
nouvelle base du téléphone qui a d'ailleurs sonné six ou sept fois
depuis, mais, même si je vois bien comment procéder, mes mains sont
incapables d'ouvrir le récepteur et d'installer les batteries...
tenter de retourner à la Fnac demander mains de secours, serait
peut-être raccordée demain soir... du coup ai ressorti et rechargé
mon petit portable – trouve que pour la dernière ennemie
convaincue du téléphone je me donne bien du mal !
Et, même si j'avais
vérifié sur le site de la mairie que la résolution concernant
l'acquisition par la Mairie de 7 rue Pasteur et la conclusion d'un
bail emphytéotique à Rosmerta (logement de familles de demandeurs
d'asile et de mineurs isolés, et animations) n'était pas, comme le
demandions, à l'ordre du jour m'en suis allée, saisie presque à en
tomber par la chaleur des rues,
assister à dix huit heures au
Conseil Municipal (laissant de plus jeunes distribuer auparavant des
tracts dans les rues)
toujours assez passionnant
(ou prodigieusement ennuyeux il suffit de le décider) d'observer ce
genre d'assemblée... me suis navrée de quelques annonces (mais rien
ne m'empêchait de m'intéresser aux consultations qui ont
semble-t-il eu lieu pour l'aménagement des rues de la ville...) me
suis amusée, un peu gênée par les algarades entre des gens qui furent
amis et d'autres dont je suis, avec réserve et parfois accord, la
campagne sur Facebook, de la rhétorique qui garde chez certains
un parfum d'éloquence du début du siècle précédent,
ai promené
mes yeux sur le décor de la salle des fêtes,
Les militants Rosmerta
sont entrés (deux d'abord puis une petite vingtaine) avec leurs
panneaux (n'en ayant pas et un peu gênée par le moment choisi parce
qu'ils sont arrivés au milieu d'un débat pour décider d'une
acquisition du même ordre pour loger des femmes battues, je les ai
rejoints en brandissant ma canne) et puis sont repartis pendant le
vote... suis sortie à leur suite (il était environ vingt heures) un
peu dépitée par ce que je jugeais comme une maladresse mais en fait
il y avait eu l'assurance que la question serait évoquée après
l'ordre du jour.
Pendant qu'ils s'égaillaient en disant qu'ils
reviendraient je suis retournée dans la salle qui s'était un peu
vidée... renouant avec le spectacle, agacée par ceux qui
saisissent tous les moments à leur disposition pour crier et puis
exposer des théories parfois sans rapport avec les questions
pratiques à l'ordre du jour (un petit côté qu'ont parfois les
Insoumis à l'assemblée, préférant l'éditorial à toute tentative
d'influence)
la nuit est tombée, j'ai
commencé un texte pour l'atelier du tiers livre (un peu à titre
d'échauffement), trois garçons sont revenus
et à minuit et quart
Rosmerta a été évoquée, Madame le Maire a écouté comme elle s'y
été engagée et puis a passé la parole à une adjointe et
Brigitte, toujours, malgré qu'elle en ait, volontairement naïve a
commencé à écouter avec timide espoir, espoir défunt au quatrième mot, un
assez long plaidoyer plein de bons sentiments et de très fausses
bonnes raisons pour nous envoyer paître.
Nous nous sommes retrouvés
dehors à minuit et demi, un rendez-vous est fixé ce jeudi en fin
d'après-midi (mais je crains de ne pas y aller, la chaleur devant
être au plus fort, ma fatigue un peu trop maous et mon inutilité
manifeste, si ce n'est mon désir d'être au courant) pour éviter
les autres solutions, l'assignation fixée au 8 juillet, deux
expulsions à éviter et l'appel introduit par le procureur contre la
relaxe de Chantal (l'amie qui avait scolarisé un mineur isolé)
Sur ce vais mettre ça en
ligne, faire cuire patates et morue et dîner (répétition festival)
13 commentaires:
vous avez trouvé la recette du temps élastique ?
l'a eu pendant des années
l'ai perdue…alors fais comme peux, pas toujours facile
vous êtes quelqu'un de bien chère brigetoun si vous aviez quelques années de moins moi quelques unes de plus si les kilomètres d'éloignement étaient des millimètres
À bas l'omerta (surtout soi-disant "socialiste") ! :-)
Ah !!! les bons sentiments politico- machin -chose
Lasse dis tu...suis pourtant admirative AA
Un souper pour un dîner... à la fraîche.
lutter contre la bêtise est héroïque
Dominique, pas tant d'omerta là… quant à savoir qui était socialiste, qui en marche ou écologiste (y a fait guère que mes deux amis communistes dont on pouvait être à peu près sure) le terrain politique ici comme un peu partout est mouvant par ces temps ci
Arlette il y a tout de même nettement plus courageux que moi (en attendant le choc de la chaleur solide en sortant me prouve que ma technique dans l'antre, sans rien qui ressemble à une clim ou un ventilateur, est efficace mais me demande comment diable vais affronter le festival (et commence par un spectacle à quinze heures !)
Pierre, de toutes façons je ne dîne jamais avant minuit (un reste de ma vie parisienne où mes jours étaient vendus au travail puis le début de soirée au plaisir du spectacle)
Claudine, surtout quand la bêtise est intelligente (sourire) - et pis il y a tant de bonnes causes… et des moyens si limités qu'il y a concurrence
Depuis quand as-tu une canne ?
une quinzaine de jours je crois… voulais pas mais j'avais tellement de mal quand je tentais de marcher vraiment une heure sans trop d'arrêt… n'arrange pas tout mais me facilite bigrement les choses (et puis curieusement m'a fait entrer dans une sorte de franc-maçonnerie généralement discrètement bienveillante)
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