constater en partant dans
le bleu matinal à la recherche d'un petit cadeau que non il ne fait
pas froid (avais cru que le temps devait se gâter)
trouver quelques fleurs à
photographier pour l'envoi rituel à la malade
sourire à des ombres
immobiles sur le chemin
réaliser que depuis un mois
je croise plus de cannes que jamais (ou je les vois davantage)
les yeux sur les ossatures
métalliques dans le ciel penser une fois de plus que l'opéra n'a
jamais été aussi beaux
en écoutant les voix des
ouvriers sourire de plaisir (mon amour instinctif des chantiers)
se dire que tout de même
un toit pourra être utile
et le soir partir vers le
théâtre des Halles pour le dernier spectacle avant le festival, un
une adaptation libre du film de Godard Vivre
sa vie, mise
en scène par Charles Berling, dans une dramaturgie d'Irène Bonnaud,
avec des textes de Virginie Despentes,
Marguerite Duras, Henrik Ibsen, Bernard-Marie Koltès, Grisélidis
Réal, Sophocle, Frank Wedekind, Simone Weil
Nana rêve de devenir
actrice. Elle quitte Paul et leur enfant pour « vivre sa vie »,
mais elle se retrouve rapidement à la rue. Se promenant sur les
boulevards, elle est prise pour une prostituée par un homme qui la
conduit à l’hôtel. C’est son premier client… Les semaines
passent, Nana devient une prostituée expérimentée. Un jour, elle
tombe amoureuse et décide d’annoncer à Raoul son proxénète,
qu’elle arrête. Exaspéré par ce désir de liberté, il décide
de la vendre à un réseau mais Nana est tuée lors d’une
fusillade. Son cadavre est abandonné dans une rue de Paris. Avec
cette adaptation théâtrale, Charles Berling fait entendre des voix
de femmes à travers de grandes écritures comme celles de Marguerite
Duras, de Simone Weil, mais aussi les voix d’anciennes prostituées
comme Grisélidis Réal et Virginie Despentes.
(https://www.theatredeshalles.com/pieces/vivre-sa-vie)
alors,
découpage en tableaux, montage de textes (et parfois, pas toujours,
loin de là, je reconnaissais) montage de quelques bouts de film
(Vivre sa vie bien sûr, d'autres et surtout le Jeanne d'Arc de
Bresson), un théâtre où le cadre reste neutre, où tout tient sur
les acteurs, où à part Nana jouée par Pauline Cheviller, les trois
autres acteurs, jouant tous les autres rôles pratiquent allègrement
le travestissement (les principaux rôles masculins étant joués par
Hélène Alexandridis, excellente), un récit par flashs, chaque étape
étant peu ou prou commentée, une force certaine qui s'effiloche un
peu vers la fin.
Et une succession de trois vélos fous au retour (sourire montrant dents)
6 commentaires:
Ce n'est pas un peu "méli-mélo", cette adaptation à partir d'un film de Godard ?
Enfin, si c'est la nouvelle politique de Charles Berling... :-)
pas trop, j'en avais peur, mais c'est très construit… et puis les actrices emmènent - bon ce n'est pas un spectacle inoubliable mais ça se tient
Pré rodage ou première mise en jambe comme disent les sportifs avant le festival. Charles Berling commençant à prendre de la bouteille ne peut plus aller à tout berzingue et s'essouffle peut-être sur la fin.
le presque poids de la maturité (maintenant c'est peut-être ma lassitude qui m'a fait juger ainsi)
Il me semble quil etait proposé et ne pas avoir choisi ce spectacle au liberte ce melange ne me tentais guère je vérifierai en rentrant
moi c'était pour sortir de ma manie de regarder billet et les jeter (et pour ça et, de façon incompréhensible pour un concert demain j'avais repris deux billets pour Y ALLER)
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