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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, juillet 23, 2019

Avignon – jour 18 – Saint Joseph matin et soir

belle forte chaleur mais les nuits ici sont fraîches, enfin normalement fraîches... m'en suis allée vers le jardin de la vierge pour le troisième des quatre programmes (me manquera le quatrième, comme un certains nombre de choses dont j'avais envie dans le in, mais ne pouvais plus) de Vive le Sujet
comprenant
d'abord (et à vrai dire surtout – venais pour eux – surtout pour lui Akapo), la France est belle de Gustave Akakpo et Frédéric Blin (lequel sert avec brio le rôle de perturbateur entravant le «discours» d'Akakpo, lui évitant ainsi de mériter ce nom, et faisant d'autant plus ressortir le court moment, à la fin, ou un peu avant la fin, où il peut se développer
présentation : « Bien sûr, y a des réfugiés de partout, des manifs, des attentats, des affaires d'État, les Français trop alcoolos, l'hôpital mal en point, le maquillage du président nous coûte une blinde, j'ai les boules dans mes 20 m2 quand je pense à la chatte de Lagerfeld... mais dites-le-vous bien, “ Comme la France est belle ! ” » phrase qui est une assez parfaite illustration de ce que, avec humour mais navrance, venait dire Akakpo, qui est que les français n'aiment plus et ne parlent plus français (et pas uniquement pour le «management» et le franglais) ce à quoi petite vieille qui se lasse de corriger intérieurement l'usage imprécis ou erroné des prépositions dans les annonces vocales, entre autres choses, afin de bien en comprendre le sens même si bien entendu l'habitude me l'indique à mon coeur défendant ne pouvait qu'applaudir (la photo comme celle du second spectacle est bien entendu de Cristophe Raynaud de Lage)

court nettoyage du plateau (quelques fruits et bananes à évacuer)
et puis le second petit spectacle Garden of chance de Kurt Demey et Christian UBL, un peu une occasion manquée
Garden of Chance se présente comme un espace-temps illusoire dans lequel les deux protagonistes Kurt et Christian s'investissent pour créer un jardin surréaliste et pataphysique. Un espace de danse, de poésie pour laisser place à l'étonnement. La chance est le fruit qui pousse à nos arbres. Viens goûter ! La chance est le sujet à vivre qui anime nos sensations et nos observations.
Sympathiques, des duos dansés de belle qualité et un peu l'impression que cela ne suffisait pas à remplir leur temps, d'où une histoire de photos proposées sur une table parmi lesquelles chaque spectateur devait en choisir deux avant d'entrer dans le jardin (j'avais des oiseaux, les ai oubliées sur mon siège) et la convocation sur scène d'une femme et d'un homme pour leur faire, un peu laborieusement, tirer la suite aux dés... bon ça s'effilochait, ne sais pourquoi ne nous ont pas accrochés
Retour, cuisine, sieste (je n'arrive pas à évacuer complètement fatigue) regard noir sur le tas à repasser qui a tendance à crouler, aspirateur, lecture laborieuse (de mon fait, pas du texte)
et départ à l'orée de la nuit vers le Lycée Saint Joseph encore, mais la cour, une place pas formidable (ça s'est arrangé… shame)
et Autobiography un spectacle du chorégraphe britanique Wayne McGregor et sa compagnie (musique Jlin, algorithme Nick Rothwell, dramaturgie Uzma Hameed etc..)
sur le site, cette présentation :
Une structure métallique, mécanique se soulève, s'abaisse. Elle décompose la danse en segments. Les sections s'enchaînent au rythme des pulsations électroniques, nerveuses, fragiles, tranchantes, délicates. 23 fragments, choisis aléatoirement chaque soir par un algorithme, reproduisent les 23 paires de chromosomes du génome humain. Dix danseurs écrivent une vie en mouvement, dans son infinie variété de sensations et de réflexions, à travers des souvenirs piochés dans le parcours du chorégraphe. Quelle empreinte laisse le mouvement dans notre ADN ?
C'est à cette question que Wayne McGregor tente de répondre, prenant son propre corps comme objet d'étude et de perspective. Il explore les secrets de la génétique, à la recherche de la mémoire du corps inscrite dans le séquençage de son génome....
photo Christophe Raynaud de Lage
Le spectacle est chaque soir différent mais si, comme il se doit le fonctionnement de l'algorithme m'est resté totalement opaque, ce que nous voyions – à part un ou deux passages légèrement plus faibles –, déchaîné, doux, en duo, en groupes fluctuants, les lumières qui découpent le plateau, les squelettes de pyramides inversées qui montent et descendent, et surtout la qualité des danseurs, de l'ensemble, cette danse qui est toujours jaillissante, même quand elle se courbe, se ploie, se couche pour mieux s'élever, le mouvement incessant, rapide, sec, rude ou tendre sans s'y attarder, tout est beau




2 commentaires:

Anonyme a dit…

Un des derniers spectacles in je crois tu vas pouvoir faire la synthèse un peu ☆comme dans le Monde .."plus politique qu'artistique" ce festival de Py qu'en penses-tu ? C'est un peu abrupte il me semble

Brigetoun a dit…

assez vrai je crois
mais a) ça c'est pour moi et mes choix ont jugé (ai vi en gros un peu plus d'un tiers du in
et b) unissant politique et artistique jusqu'à ce que parfois le politique ne soit qu'alibi (pas tout à fait comme aller entendre parler du climat en votant le contraire pas exactement pareil mais pas forcément si loin… j''ai dit parfois)