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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juillet 24, 2019

Avignon – jour 19 – les halles comme peux, mort d'un appareil, et dernier spectacle du in

J'avais pourtant eu la sagesse de reposer, au moment de franchir la porte, la housse contenant cinq robes et deux jupes et de ne partir qu'avec mon couffin... nous avions la chance de ne pas être une des villes atteignant les 40° – je crois que le matin, avant les heures chaudes nous étions à 35 ou 36 – j'avais eu la sagesse de rester relativement modérée (un kilos de patate, un litre d'huile, un poco morue, poisson, quelques légumes) mais mon appareil photo a été le premier à déclarer que, bon, ça commençait à bien faire ce mois, et s'est coincé... reste muet, la dernière fois il a boudé pendant deux ans..., et après une rencontre agréable sur le chemin du retour, alors que j'étais presque arrivée, place de l'horloge ça a été bon gros malaise, siège gagné en trébuchant pendant que les gens s'écartaient ou regardaient ailleurs, et petite rage me réconfortant pour m'emmener, en trois pauses paniquées jusqu'à l'antre.
Pas fait, pas eu le début d'une envie de faire quoi que ce soit, sauf passer l'aspirateur, ranger, faire cuisine, ressortir un tout petit appareil et capter avec lui des deux petites surprises que me fait la cour (bon c'est ce qu'elle peut et donc c'est énorme)
En début de nuit, douche, vieille robe aimée et départ vers l'Université (une bonne petite trotte)
pour aller, pendant que les avignonnais retour de vacances ou non se retrouvaient dans la cour d'honneur, assister, dans la cour minérale à un spectacle un peu documentaire, un peu engagé, un peu militant qui me tentait (d'abord à cause de l'auteur Faustin Linyekula, un gros peu à cause du metteur en scène Milo Rau parce que j'avais loupé, me semblait-il à tort son Histoire(s) du théâtre I – la Reprise) guère pour le reste parce que je n'ai lu ce qui se cachait sous le titre Histoire(s) du théâtre II qu'au moment de partir, que cela avait éveillé ma curiosité et les photos de Christophe Raynaud de Lage ma sympathie (sont en fait juste un peu mes cadets mais avec toute autre histoire et une capacité qui s'affermissait peu à peu de danser, même si cela n'avait pas grand chose à voir avec les jeunes corps glorieux filmés à l'époque
Pour cette Histoire(s) du théâtre II, le chorégraphe congolais s'est tourné vers son enfance et ses souvenirs de la première pièce du Ballet national du Zaïre sous le régime dictatorial de Mobutu, avant d'y retrouver trois artistes encore actifs, à la fois mémoire et survie d'une politique culturelle ambiguë.  A leurs côtés, Faustin Linyekula et deux comédiens congolais et belge confrontent récits personnels et Histoire, et mettent en regard la présence de corps dans un contexte post-colonialiste. Une alliance vive et généreuse du chant, de la danse et du théâtre. À l'image d'une maison où chacun peut circuler, l'espace scénique accueille histoires intimes et récit national, confidences et mises en perspectives.
Photo Christophe Raynaud de Lage
Et oui, il y a l'histoire, l'espoir des indépendances, ce moment proche des libérations, où chaque nouvelle nation ou presque se dotait d'un ballet nationale, les grandes tournées, et oui il y a maintenant le manque de renouvellement des artistes, les crédits étiques (comme malheureusement l'était ce soir le public), la salle qui sert en partie aux cérémonies de sectes protestantes ou à la présentation de films x, oui il y a dans les souvenirs les traces aussi du parti unique, du culte de Mobutu, oui il y a la sympathie que dégage et inspire l'acteur si typiquement belge (grand, visage mêlant attention, douceur, intelligence et un brin de naïveté), mais aussi le souvenir du père de mon filleul (lequel est rentré en Europe nouveau-né peu de temps auparavant) dont je ne garantis pas la générosité des idées, oui il y a peu à peu les corps qui se souviennent, et oui surtout on a envie de les aimer que cela soit sensible mais... était-ce le public trop clairsemé, un ton entre spectacle et leçon avec des lenteurs que les brutes que nous sommes aimons mais ne tolérons plus passé un certain stade, était-ce ma fatigue, un spectacle construit qui gardait apparentes les coutures, le contact ne s'est pas fait, 
et les sourires échangés en partant étaient bienveillants et un peu tristes, finalement en accord avec la petite musique du spectacle.

PS j'ai appris une jolie chose, en lingala, lobi signifie ce qui entoure le maintenant c'est à dire hier ou demain

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Merveilles pour ta vaillance et ta curiosité inlassable

Brigetoun a dit…

euh je freine beaucoup… ce matin était à côté d'un couple un peu plus jeune que moi, capables de parler avec intelligence etc… des trois spectacles vus la veille (j'admire humblement et en profite)

Anonyme a dit…

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