Avions retrouvé ce matin
un bleu ardent où volaient quelques vives trainées blanches, avions
retrouvé l'éblouissement de la lumière frappant de biais les
dalles, et les jeux des ombres ou parfois de lumières sur les
façades
Fatigue, fractions
parfaitement comprises, calcul mental, petites courses, réflexions,
sommeil et lectures plus ou moins pagailleuses, je recours à
l'atelier du tiers livre et au premier interstice – aquarium &
zoom 3D mais comme ces coups
d'oeil sur la ville s'appuyaient
sur une réalité très fortement refaçonnée par l'emballement des
mots ou de la rêverie les photos n'ont qu'un loin rapport avec les
descriptions (qui parfois ne correspondent pas aux mêmes lieux)
Ne pas prendre l'ascenseur
qui grimpe dans un massif de béton au bout du bâtiment, monter
lentement en jouissant de la proportion des garde-corps de béton, du
blanc cru de l'enduit contre les arbres, du croisement des deux
escaliers et des galeries sur lesquelles ouvrent les laboratoires et
bureaux, profiter de la géométrie vivante ainsi créée, de
s’attarder, l'esprit distrait de mon but.
Dans la façade noircie
qui déploie ses rangées de fenêtres hautes surmontées de
feuillages sculptés la blessure d'une haute ouverture cintrée,
imposée au propriétaire par le droit de passage des habitants dans
l'ancienne rue, ce tunnel noir et pisseux sur lequel se penchait,
seigneurial, un aigle aux ailes déployées penché sur le petit
peuple qui s'y engageait, avant que la colère le décapite.
Au fond du tunnel toujours
noir et humide ouvert dans l'hôtel seigneurial et les maisons qui
s'y sont adossées, la rue étroite aux maisons basses crépies de
couleurs claires ou aux enduits fatigués, la petite société
bariolée qui vit là, les enfants qui jouent, le caniveau central
qui n'est plus que décor, un enclos de vitalité joyeuse dans ce
quartier plein de fausse dignité.
La petite tour saillant au
milieu de l'immeuble bourgeois, là où se termine le retrait
permettant la pente rapide qui disparaît, cachée derrière une
barre de ciment blanc et des massifs de lauriers, la tour blanche
striée de longues fentes dont les vitres de couleur anoblissent
l'éclairage du parking, et dans le petit coin, là où elle rejoint
l'immeuble, le lit, les sacs bien rangés d'un habitué nocturne.
Une photo qui n'a comme
rapport que le béton et la géométrie, et ne vient que parce que
l'aime bien
Les
hauts barreaux noirs de la grille fermant le couloir d'entrée dans
l'immeuble, la vision que l'on a en passant d'une galerie aux piles
de béton rectangulaires bordant une cour que l'on imagine vaste,
régulière, à partir de la lumière qui éclate, vient caresser le
sol et de ces deux balcons que l'on devine, clôturant la
perspective, au bout de ce long passage qui tient lieu de hall.
4 commentaires:
bonne fatigue (et un <3 pour vos protégés)
Très belle photo que celle de l'ombre de la fenêtre sur ce mur jaune... :-)
Claudine, heureusement pour eux qu'ils ne sont pas Mes protégés… fatigue pas pour ça mais des broutilles
Dominique, oui pas très réussie mais il y avait deux murs avec ces reflets et suis tombée en arrêt alors essayé d'en attraper un
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