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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 27, 2019

Juste théâtre, ou presque

fin d'octobre en doux
la vie sans aspérité
le temps qui passe
et rien ne mérite d'en être dit, sauf, sans doute, 
un départ le soir vers le Théâtre des Halles, avec chemin tarabiscoté, pour voir le spectacle né du travail de Nadjette Bougalem, sur des textes de Louis Calaferte, Olivier Py et nés d'une écriture collective Paroles de Fonz'
(j'ai loupé, samedi dernier, à Utopia la présentation de le monde est à nous de Lluna Abeil, retraçant le projet en présence des comédiens et de Nadjette Bougalem
Paroles de Gonz’ ce sont ces paroles d’hommes à qui l’on a appris à ne pas être la gonzesse mais bien le gonz, l’homme, le mâle, le combattant. Un spectacle pour bousculer les préjugés sur l’identité masculine.
Par contre j'avais vu, pendant le festival de 2018, dans la chaleur d'une petite salle de la maison de Vilar, où m'assistaient avec bienveillance, pour tenir le coup dans la fournaise du fond de la salle, quelques imposants garçons plus ou moins jeunes qui auraient pu être sur scène, ce que pouvais attraper (une bonne partie en fait) de spectacle nouveau-né,
prise de panique par instants, mais fort contente d'être là, partie de l a sympathie public-acteurs (et puis ça dure un peu moins d'une heure)... des habitants de Champfleury (un quartier d'Avignon) épatants de conviction, de talent et d'une petite touche d'auto-dérision renvoyée à la face des puissants ou installés de ce monde. https://brigetoun.blogspot.com/2018/07/avignon-festival-jour-17-velleites-la.html

En fait c'était assez différent de ce que j'avais vu et que montre la bande-annonce - une série de répétitions au Théâtre des Halles si j'ai bien compris -, confort et plateau plus grands, pianiste remplacée par un batteur et une bande son, temps et métier acquis, longue robe noire et bijoux pour Mustafa Alsabah (la perruque, la barbe, le profil de bas relief – et en effet je découvre sur le programme de salle qu'il est un réfugié irakien... le verrais – surtout quand il enlève sa perruque blonde – en guerrier ou en esclave porteur de charge, dans une file, sur la muraille d'un couloir d'entrée dans une ruine de palais), tenues moins cérémonieuses pour d'autres, long voile noir – qu'elle enlève pour son rap – de la seule femme restante, et disparition du plus petit des acteurs. Cela donne un spectacle militant, peut-être plus sophistiqué, avec des blancs, des brides de textes qui ne sont pas immédiatement cernables, compréhensibles, un spectacle en tout cas qui a plu à la salle (il semble que Champfleury était en nombre, mais pas tant).

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Calaferte, un auteur méconnu (mais c'est aussi bien qu'il en existe encore !)...
"Gonzes", un mot qui ne semble plus guère employé pour les mecs... :-)

jeandler a dit…

Le temps nous rattrape, le mec remplace le gonze, la nana la gonzesse, mais rien ne change.

Brigetoun a dit…

Dominique, Calaferte est encore joué dans le off chaque année
Et il semble qu'à Champfleury gonz' s'emploie toujours contrairement à mec, puisqu'il est venu de l'atelier d(écriture : particularité locale ?

Brigetoun a dit…

Pierre, ils prétendent vouloir changer en assumant (et pas uniquement les homosexuels) leur part de féminité (ne pas être obligé d'être un homme ou un mec et un gonz… et dans les quartiers ça peut avoir in sens spécialement fort)

Godart a dit…

Tradition théâtrale qui continue à Avignon. Autre atmosphère de la ville, plus proche des habitants, un charme légèrement mélancolique.

Brigetoun a dit…

A Avignon aussi l'automne et l'hiver existent… et surtout hors murs (enfin pas tous il y a quelques villes proches plus riches que nous) la vie est dure et bouchée pour certains