fin d'octobre
en doux
la vie sans
aspérité
le temps qui
passe
et rien ne mérite d'en
être dit, sauf, sans doute,
un départ le soir vers le Théâtre des
Halles, avec chemin tarabiscoté, pour voir le spectacle né du travail de Nadjette Bougalem,
sur des textes de Louis Calaferte, Olivier Py et nés d'une écriture
collective Paroles de Fonz'
(j'ai
loupé, samedi dernier, à Utopia la présentation de le monde est
à nous de Lluna Abeil, retraçant le projet en présence des
comédiens et de Nadjette Bougalem
Paroles de Gonz’ ce
sont ces paroles d’hommes à qui l’on a appris à ne pas être la
gonzesse mais bien le gonz, l’homme, le mâle, le combattant. Un
spectacle pour bousculer les préjugés sur l’identité masculine.
Par
contre j'avais vu, pendant le festival de 2018, dans la chaleur d'une
petite salle de la maison de Vilar, où m'assistaient avec
bienveillance, pour tenir le coup dans la fournaise du fond de la
salle, quelques imposants garçons plus ou moins jeunes qui auraient
pu être sur scène, ce que pouvais attraper (une bonne partie en
fait) de spectacle nouveau-né,
prise de panique par
instants, mais fort contente d'être là, partie de l a sympathie
public-acteurs (et puis ça dure un peu moins d'une heure)... des
habitants de Champfleury (un quartier d'Avignon) épatants de
conviction, de talent et d'une petite touche d'auto-dérision
renvoyée à la face des puissants ou installés de ce monde.
https://brigetoun.blogspot.com/2018/07/avignon-festival-jour-17-velleites-la.html
En
fait c'était assez différent de ce que j'avais vu et que montre la
bande-annonce - une série de répétitions au Théâtre des Halles si
j'ai bien compris -, confort et plateau plus grands, pianiste
remplacée par un batteur et une bande son, temps et métier acquis,
longue robe noire et bijoux pour Mustafa Alsabah (la perruque, la
barbe, le profil de bas relief – et en effet je découvre sur le
programme de salle qu'il est un réfugié irakien... le verrais –
surtout quand il enlève sa perruque blonde – en guerrier ou en
esclave porteur de charge, dans une file, sur la muraille d'un
couloir d'entrée dans une ruine de palais), tenues moins
cérémonieuses pour d'autres, long voile noir – qu'elle enlève
pour son rap – de la seule femme restante, et disparition du plus
petit des acteurs. Cela donne un spectacle militant, peut-être plus
sophistiqué, avec des blancs, des brides de textes qui ne sont pas
immédiatement cernables, compréhensibles, un spectacle en tout cas
qui a plu à la salle (il semble que Champfleury était en nombre,
mais pas tant).
6 commentaires:
Calaferte, un auteur méconnu (mais c'est aussi bien qu'il en existe encore !)...
"Gonzes", un mot qui ne semble plus guère employé pour les mecs... :-)
Le temps nous rattrape, le mec remplace le gonze, la nana la gonzesse, mais rien ne change.
Dominique, Calaferte est encore joué dans le off chaque année
Et il semble qu'à Champfleury gonz' s'emploie toujours contrairement à mec, puisqu'il est venu de l'atelier d(écriture : particularité locale ?
Pierre, ils prétendent vouloir changer en assumant (et pas uniquement les homosexuels) leur part de féminité (ne pas être obligé d'être un homme ou un mec et un gonz… et dans les quartiers ça peut avoir in sens spécialement fort)
Tradition théâtrale qui continue à Avignon. Autre atmosphère de la ville, plus proche des habitants, un charme légèrement mélancolique.
A Avignon aussi l'automne et l'hiver existent… et surtout hors murs (enfin pas tous il y a quelques villes proches plus riches que nous) la vie est dure et bouchée pour certains
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