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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, décembre 28, 2019

Petit allégresse

m'en suis allée, gorge et nez presque calmés, avec la petite allégresse due à mon but et à la vision, dans notre niche à courrier, d'une enveloppe et de l'étonnement confus et ravi qui m'était venu en lisant le nom de celle qui l'envoyait, petite allégresse qui m'a fait considérer avec encore une joyeuse camaraderie les têtes en honneur dans la petite vitrine au coin de la rue Folco de Baroncelli
et, aux halles, me suis contentée d'acheter un kilo de figues sèches, une vingtaine (malheureusement, il n'y en avait plus d'autres et le vendeur insistait pour qu'elles soient portées sur leur plateau, sans risque d'être écrasées, ce qui m'a obligé à racheter un petit couffin qui me sera précieux et dans lequel la plaque s'insérait, en équilibre près de l'ouverture) très grosses dattes Medjoul de Jordanie, un peu moins d'un kilos de petits gâteaux fourrés et deux pains de pâte de coings
ramenés, avec une petite hésitation en passant devant mon cher chocolatier de la rue Bonnetterie d'augmenter la provision de tablettes et le gros sac de pâtes de fruit... mais non, serais pas seule et petite montée d'avarice.. le tout pour la petite-fête-fin d'année des habitans de Rosmerta demain après-midi
après midi dans l'antre, entre sommeil, traitement, un peu de repassage, de la lecture
et départ en début de nuit vers l'opéra Confluence pour la nouvelle coproduction avec l'opéra royal de Wallonie (où a été créée cette production en 2015) et l'opéra de Versailles de la flûte enchantée (même distribution, sauf l'orchestre – bon j'aime bien le nôtre, mais j'aurais aimé entendre le Concert spirituel –, qu'à Versailles où il se donne début janvier dans le petit théâtre du château) dirigé par Hervé Niquet, mis en scène par Cécile Roussat et Julien Lubek, avec une petite appréhension gênée parce que, pour une fois, je savais que j'allais l'entendre en français et que cela me déstabilisait (sourire)
pour passionner petits et grands, mélomanes et public novice, l'atout de Mozart et Schikaneder était de parler aux spectateurs dans leur propre langue - et non pas en italien comme l'opéra de la cour. C'est ce que propose cette production, dans une version intégralement française, mise en scène par Cécile Roussat et Julien Lubek (souvenez-vous de leur splendide Didon et Enée de Purcell) et dirigée par Hervé Niquet avec une équipe de solistes pleinement investis dans leurs rôles de chanteurs-comédiens : et flûte alors, pour donner encore plus de force au chef d'œuvre de Mozart, voici La Flûte en français !
Décors et costumes qui accentuaient le côté féérie – on est dans un rêve de Tamino enfant – (une vidéo trouvée sur le site de l'opéra de Versailles
mais un peu déçue et pas uniquement parce que j'avais oublié mon appareil photo (sourire) mais parce que, est-ce le français qui pour Mozart a trop de i e de é, manque par trop de o et de a pour la rondeur, est-ce certains chanteurs, surtout Sarastro qui mettait des accents circonflexes stridents un peu partout, le plaisir du chant était un peu freiné, du coup une Pamina, qui d'ordinaire n'est pas un des meilleurs rôles, absolument délicieuse (Florie Vallquette), une reine de la nuit un peu trop réservée dans les cris (mais j'avoue que je préfère), un Monastatos plus ridicule que terrible (choix de mise en scène je pense) ce qui fait qu'on le plaint plus que d'ordinaire pour la sévérité de son sort, mais bon c'était Mozart, de très bon moments... et bien sûr (suis partiale) le grand plaisir des clochettes et du duo Paganeno/Paganena, une belle fin (et pour une autre version ai des souvenirs trop vagues mais aussi, ici, le DVD de celui monté par Bergman)

Mon chapeau, ma canne et moi pris dans une bourrasque place Crillon, et la toux qui revient (maitrisée pendant l'opéra, libérée pendant les applaudissements) à liquider avant 14 heures.

4 commentaires:

DominiqueHasselmann a dit…

Mozart, qu'il nous joue un air de flûte ou de clarinette, n'est pas submersible par la langue... :-)

Brigetoun a dit…

ben si un peu, ou du moins certains sons trop stridents, métalliques ne lui vont pas, la musique est écrite pour les sons d'us langue

Claudine a dit…

ah Mozart... je l'écoute en boucle interprété au piano par Gulda

Brigetoun a dit…

tout est bon dans Mozart