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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 16, 2020

Sourire des rues et danse dans la nuit

la géométrie
des ombres sur les formes
ou la lumière
qui caresse les pierres
d'une grâce baroque
et la force bleue
qui s'essayait à passer
dans vieilles jambes
que j'ai forcées à une petite heure de fonctionnement et puis, sais pas pourquoi, réellement sans raison, ai passé ce jour dans un stupide sentiment d'épuisement
Me suis tout de même dopée, secouée pour faire les quelques pas me séparant de la navette vers l'opéra, pour assister au passage du CNN de Montpellier avec une maison, ballet de son directeur Christian Rizzo http://ici-ccn.com/pages/creations-et-tournees/pieces/une-maison

Pour le chorégraphe, une maison, n’est pas l’image qu’on attend, espace clos et protégé fermé par son bâti de murs et portes et fenêtres. Elle est davantage un espace où les corps circulent, murmurent, résonnent. Elle se compose du tracé des vies multiples qui s’y croisent.
Certains ont hué à la fin, mollement d'ailleurs, et je n'ai pas compris... n'y avait pas de quoi, le désaccord aurait dû être au pire de l'indifférence, on entrait ou non dedans (et je dois dire que la légère difficulté – il me manquait un sixième du plateau environ – mon état de fatigue et mon renoncement à comprendre m'a sans doute aidé, parce que oui après un petit quart d'heure d'observation intéressée, pendant lequel les orages électriques dans les tubes et la musique qui est passée du tonnerre à un électro-acoustime plus habituel me crispaient secouaient mettaient en forme, suis rentrée dedans, j'ai aimé les évolutions des lumières, de la tension de la danse – pas compris ce que mon voisin, charmant vieillard juste un peu moins que moi au demeurant, disait y avoir trouvé de répétitif et pauvre – et le lent passage à travers des crispations des danses solitaires, des corps jetés et des appuis tendres – du noir et gris et de la violence alternant avec la lenteur d'un chantier à la couleur chaude des tubes – même passagère – et l'arrivée peu à peu de la couleur même si ce n'était que par des tee-shirts ou chemises à carreaux, bien aimé aussi l'esthétisme simple des nuages provoqués par les jets de terre ocre et de leur balayage).
Curieusement n'ai entendu que des réactions (n'en ai écouté que quelques unes, très peu, il est vrai) dépitées et pourtant l'humeur dans le bus du retour était joyeuse.

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Je ne comprends pas que l'on critique le "répétitif", c'est un charme qui peut être envoûtant, envoûtant, envoûtant, envoûtant... :-)

Brigetoun a dit…

en outre c'était très très loin d'être répétitif

Claudine a dit…

huer ? étrange attitude
l'indifférence est bien plus mordante quand on n'est pas content

Brigetoun a dit…

très exactement ce que je pensais Claudine... d'autant qu'il n'y avait vraiment pas de quoi (pas très fournies les huées mais tout de même...)

Arlette A a dit…

Beaucoup d'impressions sur FB d'où la facilité pour les habitués venir chez toi est un privilège lire tes propos j'aime beaucoup ce spectacle insolite

Brigetoun a dit…

un privilège qui n'est pas si difficile à obtenir - sourire, s'ils étaient tous ainsi ! il est vrai que celui)ci es tout tout tou petit

mémoire du silence a dit…

AAAAh ! ce bleu toujours me fouette... j'aime :-)
et j'aime aussi l'idée de la maison "espace où les corps circulent, murmurent, résonnent" oui, j'aime...
Bon retour :-)

Brigetoun a dit…

ben aujourd'huiu c'était tout sauf bleu