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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, mars 07, 2020

Ah oui

Ah oui, on est en mars – ah oui j'ai vu que nous sommes le 7, petit frère a soixante et onze ans, je lui ai envoyé une photo de fleurs en papier.
Ah oui, je n'ai pas usé de l'autorisation de découvert malgré l'incitation de cette sacrée banque... mais le panier de pommes de terre est vide, il m'en faut pour accompagner la moitié du hareng fumé qui me reste... Comme j'ai grossi, j'enfile le jade de ma mère pour me porter chance et je regarde mon compte.
Oh la dernière partie de ma retraite est enfin arrivée... je déduis les derniers prélèvements-dons... Ah oui ça va... et le 16 promis le virement de compte à compte demandé le 13 janvier devrait arriver...
Je trouve un tube de rouge, j'en mets un peu, j'efface pour garder juste ce que je veux, je prends manteau, chapeau, cane, mon chariot roulé sous mon bras, et m'en vais vers les halles
Ah oui, comme hier il ne peut plus, le bleu nous est rendu... mais ah zut ! ce sont de forts gros souffles froids qui passent sur nous et me bousculent...
Carcasse secouée, jambes crispées contre rafales, cœur souriant m'en suis allée, mais la rencontre avec une conquérante trotinnette a fait de moi une petite créature cramponnée à un poteau.
Ah oui c'est un plaisir de retrouver les halles, de choisir nourritures simples mais sans emballages, avec sage modération, de plaisanter un peu, de m'offrir le luxe d'une petite daurade et de quatre grosses asperges.
Et comme suis dans un jour de chance, après un retour dans l'air un peu apaisé avec mon chariot point trop lourd, ai rencontré devant ma porte une jeune femme qui a hissé le tout jusqu'à l'antre.
Et ah oui après le plaisir, même si ce n'est pas ma musique préférée, de Cavalleria Rusticana et Pagliaci à l'opéra hier soir (photo sur la page Facebook du théâtre), dans ma provision de billets achetés à l'automne, il y en a un pour ce soir au Chêne noir (pour le festival cette année mon programme sera drastiquement réduit)
M'en suis donc allée – en faisant un détour, parce que j'ai un souvenir cuisant de la rencontre entre carcasse (plus légère alors il est vrai) et le vent débouchant de la rue Peyrolerie, détour bien trop bref, puisque je m'étais trompée d'une heure, ce qui m'a laissé le temps de bavarder un chouya, de saluer Gérard Gilas qui cette fois reprenait son rôle de directeur, partagé maintenant avec son fils, et de metteur en scène, et d'écrire debout dans un coin la première étape de quatre personnages pour le #6 de l'atelier du tiers/livre, on verra ce qui en restera –
regarder Pauline Dumas (photo provenant du site du théâtre), dans Asia, pièce de Mouloud Belaïdi, d'après l'histoire (vraie https://fr.wikipedia.org/wiki/Affaire_Asia_Bibi et https://www.asiabibi.com/) d'Asia Bibi une pakistanaise chrétienne, mère de trois enfants, accusée de blasphème et condamnée à mort pour avoir bu à l’eau d’une source à laquelle elle n’aurait pas du boire…
Elle passera plus de huit ans dans les geôles pakistanaises. Dans sa petite cellule sans fenêtre, elle garde espoir et continue à se battre en attendant son nouveau procès devant la Cour Suprême… Après une très forte mobilisation internationale, elle est enfin acquittée en janvier 2019 et extradée au Canada, quelques mois plus tard.
de Gérard Gélas : Une pièce non pas contre l’islam ou toute autre religion, mais sur l’intolérance, le fanatisme et pour tout dire la bêtise qui peut se faire meurtrière.
Un texte où passent, avec simplicité, sobriété, sensibilité, le souvenir du bonheur humble d'une famille de dalits, la haine stupide, la bassesse brutale des gardiens la gentillesse d'un avocat, du Ministre des minorités, du gouverneur, qui, pour les deux derniers y laisseront leur vie etc... un plateau entouré de barreaux et la lumière provenant d'une fenêtre lointaine, une mise en scène efficace dans son parti pris de discrétion comme le jeu retenu, la voix toute en inflexions, sans grands effets, de Pauline Dumas.
Et un retour avec un fort reste de vent, mais juste comme un souvenir de sa force.
Avant d'écouter le beau montage par François Bon des voix enregistrées à sa demande pour la lecture de la vie est courte mes petits agneaux d'Henri Michaux https://youtu.be/gTi8RXfKEIo

14 commentaires:

Nadamasse a dit…

Anaphorique juste ce qu'il faut.

Marie-Christine Grimard a dit…

Un plaisir de vous retrouver !

Brigetoun a dit…

@Nadamase" un sourire

Marie-Christine, merci, voilà qui est gentil (aimerais bien moi vous retrouver)

Arlette A a dit…

Besoin impérieux parfois de se répéter élégamment..j'adhère Ravie de te lire ici chez toi

Brigetoun a dit…

Arlette merci !
et pour se rappeler : Ah oui j'avais décidé de rouvrir, que dire ?

Claudine a dit…

j'ai bien fait de jeter un coup d'œil en passant...

Dominique Hasselmann a dit…

Vu sur Twitter (puisqu'on ne peut s'abonner à votre blog...) que vous étiez de retour !

Marché, théâtre... vous avez repris vos bonnes habitudes ! Tout va bien, alors ! :-)

Brigetoun a dit…

Claudine, merci même si dommage que mon coup d'oeil en passant n'ai rien trouvé de neuf

Brigetoun a dit…

Dominique, disons que ça s'améliore

Anonyme a dit…

tant mieux que ça s'améliore - et bravo pour l'intervention des agneaux... PdB

Godart a dit…

Ah oui, plaisir de vous retrouver sous le bleu provençal et votre regard sur la culture d'Avignon.

Brigetoun a dit…

grand merci messieurs...

Piero, bravo pour Votre intervention des agneaux

Godart, je crois à vrai dire que cet été mon regard sera sur les à côtés de la culture et spectacle de la rue

Aunrys a dit…

Plaisir
que de vivre ces instants par procuration
et de se glisser dans vos pas
dans cet Avignon où les pierres (mais pas que)
sont vivantes
et à travers vos pensées et les lieux où elle s'est nourri récemment.
Merci

Brigetoun a dit…

et grand merci à vous