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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

jeudi, avril 16, 2020

Journal du C force 3 – 31 – bicarbonate, savons et autres

après dix minutes pour enfiler le plus étroit des jeans de l'année dernière afin de me rassurer, effort prolongé par fou rire, après avoir fabriqué masque plutôt mal, etc...
m'en suis allée vérifier que la petite boutique aux trésors domestiques était bien ouverte,
en chemin bleu, lumineux et dans l'air tiède, longeant la fin de chantier endormie de l'opéra où les lanternes restent calfeutrées, attendant de pouvoir à nouveau jouer à menacer les crânes de Corneille l'indifférent et Molière le faux désinvolte légèrement inquiet dès qu'ils seront libérés de leur gangue rectangulaire.
La mairie continue à rêver à des festivités qui auraient dû être, avant de regretter que les suivantes ne soient pas, et rue des marchands (détour pour pharmacie) j'ai croisé le grand sourire nu d'une bénévole de Rosmerta qui s'est arrêtée une minute, pied à terre à côté de son vélo pour répondre gentiment, à distance respectable, à mon vous me manquez et cela a fini de m'ensoleiller.
Les quelques passants sont presque tous prudents et se sourient avec complicité, du moins on le devine.
Avec un kilo de bicarbonate et six savons du Vrai savonnier marseillais, de tailles et parfums divers, suis repartie par rues calmes, mise en joie par la minuscule petite fille qui hurlait de joie en suivant sur sa petite trottinette la grande de son immense père.
Et comme, en passant place Saint Didier, j'ai vu que la boutique de bons primeurs et produits locaux aux début de la rue des trois faucons était ouverte, prise d'un caprice et bien que j'ai encore une grande part des provisions livrées par les halles, je me suis mise dans la file qui attendait, disciplinée, blagueuse – d'autant que les porteurs de masques bricolés ou non sont assez peu compréhensibles – pour racheter quelques asperges
et puis suis rentrée, avec quelques très brefs arrêts pour saluer en mots et pièces des amis de la rue, en passant par le seul bureau de tabac ouvert dans le centre pour acheter le Canard enchaîné dont la drôlerie se fait de plus en plus coléreuse.

9 commentaires:

Anonyme a dit…

Vos asperges...avec mayonnaise?

Brigetoun a dit…

non en tronçons avec d'autres bidules dans les pâtes

tanette2 a dit…

une marche sympathique et des rencontres agréables même si le masque est assez gênant pour une bonne conversation.

Godart a dit…

Chronique d'une journée allègre accompagnée par un soleil provençal, de l'odeur des savons et de la fraîcheur des fruits et légumes, le tout enveloppé dans une bonhomie ambiante.

Brigetoun a dit…

ré-a-gir pour ne pas poser problème mais aujourd'hui pense qu'il en sera autrement

Dominique Hasselmann a dit…

J'aimerais savoir si "Le Canard enchaîné" a toujours ses huit pages papier alors qu'en ligne il en a perdu la moitié... (introuvable ici).

Il est rassurant de vous voir masquée : l'incognito vous va bien, gardez-le ! ;-)

Brigetoun a dit…

des masques bricolés avec scotch, deux élastiques qui me resservent et sopalin... plus ou moins réussis selon les jours
le Canard depuis trois ou quatre semaines n'a plus que quatre pages

Claudine a dit…

une Brigetoun masquée baguenaude pour nous
merci pour ce soleil timide

Brigetoun a dit…

merci Christine mais aujourd'hui vais laisser le soleil jouer seul (sauf le boire un peu contre le mur en ce milieu du jour où il me visite)