De deux sorties

La peau éveillée

par la brise légère

les yeux dans le bleu

cheminement et attentes, vestons à récupérer, draps à déposer, une longue ordonnance pour carcasse et des bonbons avec gouttes de café et gouttes de sirop de réglisse

regarder quelque chose qui m'évoquait une banquette se hisser vers le balcon de l'opéra, avec le désir d'y être assise et redescendre vers l'antre en me demandant si j'avais envie d'être heureuse.

Sieste, vaquer, une main sur le bas du dos (ce qui crée un certain handicap, ai fini par y renoncer, constatant en riant que cela ne changeait rien)

et m'en aller en fin d'après midi dans la ville qui s'éveille de plus en plus (et il va falloir que je change mon trajet pour éviter l'axe évident de la rue Carnot que les vélos ont à nouveau investi)

pour retrouver têtes connues, découvrir les nouvelles, jeunes, charmantes bénévoles, et participer, sous les platanes, à un peu plus de deux heures de réunion (en adoptant pour l'avenir un rôle de plus en plus accessoire), évoquer des choses parfois dures, souvent drôles en les assaisonnant de rires

Rentrer en longeant des tables de dîneurs en bonne humeur et suivant d'autres piétons pressés parce qu'avec le soleil qui descendait la fraîcheur s'installait.