commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, août 18, 2020

Reprises

 derrière un vieillard

matin, tout doux, un marché

La ville alanguie

jeux de lumières et ombres

passent des groupes d'enfants

délaisser vertueusement la petite colline de repassage (qui n'est colline que d'avoir été délaissée depuis une quinzaine de jours), me cocoter, m'examiner un peu trop, lire le texte (et regarder le soir la vidéo correspondante) de la proposition #11 corps & mains de l'atelier d'été de François Bonhttp://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4931 et sachant que cela n'a rien à voir ou du moins pas vraiment, ou pas complètement, une vieille vidéo par moi bricolée... la regarder, la poser ici, vérifier que oui ma fille ça va pas...

mais pour ne pas en rester là, recopier ma participation au #7 de l'atelier « outils du roman » contre le passé simple, tout contre

remémorations

Marthe referma la porte en s'appliquant à la douceur, se retourna, descendit lentement l'escalier. Elle rumine – comme distraitement, ne veut y donner d'importance – cette visite de la petite comme dit le vieux, comme s'il n'y avait qu'une petite dont il puisse parler, juste elle la Roselyne Cappa ; vrai que c'est sa petite nièce, ou presque – la petite fille de Laurine surtout, en fait, pas si proche – il l'a vue combien de fois cette Roselyne ces temps-ci Monsieur Fustier ? et c'est certainement plus rare encore pour Frédéric Cappa son père. Elle sourit à cette belle journée d'automne, un ciel d'un bleu naissant, ce jour où elles se rencontrèrent Laurine et elle devant l'école de Jonquières, ça il ne le sait pas le vieux. Si jolie Laurine, si bien peignée, et si gentille que ses yeux sourirent en réponse à son sourire à elle qui n'était certes pas si bien peignée, ni bien vêtue... et ensuite, l'année scolaire avançant, elles firent bloc, paire surprenante, la bonne élève sauvageonne, qui n'était pas à sa place et en outre ne se laissait pas ignorer, et la fadate disaient certaines, la richarde disaient d'autres, la fille de Monsieur Clergeot, le notaire. Elle n'ose l'inviter en sortant de classe, pour ne pas se quitter si vite, et puis si... elles trouvent un coin sous un figuier en lisière du terrain vague pour parler un peu des leçons beaucoup des tout-et-riens qui importent. Vient l'anniversaire de Laurine, la fête où elle est invitée et elle découvre qu'elles sont trois, les filles du notaire. Laurine oui, l'ainée mais aussi Eliane qu'elle connaîtra peu, la discrète qui partit faire études, qui choisit – le notaire a grimacé un peu – d'être institutrice, qui s'installa et resta dans un village des Hautes-Alpes, s'y maria, disparut semble-t-il de l'horizon familial – à vrai dire Marthe aussi, malgré quelques rencontres au hasard des rues d'Avignon avec Madame Cappa, l'aimable bourgeoise qu'est devenue son amie (et c'est ainsi qu'elle fut engagée pour « assister » le vieux dit Laurine, pour être sa femme de ménage en fait, sans que – pas besoin qu'il le sache, n'est-ce pas – soit évoquée cette ancienne amitié entre elles, « mais c'est si triste Marthe, j'attendais tant de toi... que tu n'aies pas continué tes études »). La troisième enfin, la plus jeune, Marie, la folichonne, qui s'en alla, revint, fit causer, mais fut toujours si charmante, si aimable, prit un homme, fut prise par un autre, disparut un temps, revint un peu froissée, rencontra Auguste Fustier lors d'un dîner organisé par son beau-frère dans son bel appartement, regarda avec lui devant une des hautes fenêtres du salon, le soir tomber sur le Palais des papes et la place, l'épousa après un délai raisonnable, et au bout de quelques années d'entente sereine avec lui tomba malade et, ici la pensée de Marthe relaie la rapide brutalité du réel, mourut et le laissa désemparé. Et continuant son chemin dans la rue vers le charcutier des halles pour acheter le jambon promis, elle continue à s'interroger sur la raison de ce brusque intérêt de la petite ou de son père pour son vieux.

Codicille – un rien laborieux, mon vieux crâne ne savait pas très bien où et comment il allait, démêlait au fil du texte (enfin un fil extirpé) les rapports entre le vieux, la petite et Marthe mais ne sais pourquoi s'y attachait, et ma foi cela se sent... quant à l'écriture, comme le puis

Ceci posé, me suis lavé les cheveux et j'ai regardé un vieux film de la Warner pour le charme de Clark Gable.... et je laisse venir le corps qui portera les mains.

2 commentaires:

Claudine a dit…

j'étais assise sur cette chaise-là l'année dernière

Brigetoun a dit…

Claudine, pas loin de chez moi .... et grand merci redoublé pour vos passages