à l'heure du thé, ou un peu après, me suis ébrouée, me suis recoiffée, ou l'ai essayé, ai mis un masque, et m'en suis allée, penchée sur canne pour soulever sac, trop grand et trop lourd. Le ciel souriait, en lumière bleue, le vent survivait, un peu affaibli. Je croisais des gens aux pas alanguis, comme entravés par une masse de feuilles d'automne encore imaginaire (la masse), alors que celles que le vent avait arrachées, vertes ou rousses, n'étaient encore que gras boudins en rives des trottoirs. Les rues, même masquées – inégalement – sentaient la liberté des fins de semaine. Comme au retour ma charge était beaucoup plus légère, me suis offert confiture de pastèque au jus de citron, un bidon d'huile du moulin Dozol-Autrand de Nyons, un du moulon Cornille de la vallée des Beaux, un tube de crème pour la peau à l'huile d'olive et vaguement coupable avec grand plaisir suis rentrée boire une infusion de verveine-menthe, et la lumière a lentement commencé à s'endormir.
12 commentaires:
Une question que je voulais vous poser depuis au moins 300 jours : faites-vous vos propres confitures?
fou-rire : si vous saviez combien j'en suis loin - c'est à peine si je sais faire cuire des pâtes (j'exagère mais pas tant)
Ce n'est donc pas encore le Sahara... :-)
oh non ! et nous sortons d'une période pluie comme le Sahara en voudrait
Ce "coupable" là est accepté avec bonheur
merci Arlette (sourire)
Avec cette réponse, Nadamasse va être déconfite...
La Provence sans l'huile d'olive ne serait pas vraiment la Provence.
Pierre, sourire
Godart, et je n'aime pas le réchauffement pour cette seule raison (enfin pas tout à fait), les oliviers vont remonter vers les contrées défavorisées en même temps que le vin va prendre des degrés
quel bonheur que ce seul rayon de lumière et de liberté
ici nous pleurons la confiture de pastèque à l'orange devenue introuvable
chez les délices du Lubéron ils la font au citron (l'orange c'est pour celle de melon)
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