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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mardi, octobre 13, 2020

Mistral/antre, et parcours 1 b


 mes vagues projets

malmenés tels le bambou

par les foucades

du frais mistral, dans l'antre

mes occupations sages

redresser, ficeler le bambou, et revenir au premier étage du Cloître Saint Louis, où, dimanche, à tort ou à raison, ai pensé parfois à Christine Jeanney (paresseusement je recopie des passages du petit dossier en ligne)


avec, sur le mur contre l'escalier et sur une table, « on verra », une partie de l'installation de Sylvie Sauvageon https://www.sylviesauvageon.com

«  installation constituée de plus de 300 éléments. Ces éléments peuvent être des dessins, des gouaches, des sculptures de papier, de cire, de savon ou de bois, des textes, des citations mais aussi des documents récoltés, des meubles, des boîtes ou des caisses. 


Les éléments constitutifs ont été réalisés, rassemblés et installés au cours de l’année, ils sont tous liés à un souvenir personnel plus ou moins lointain, à des archives collectées au fil des années. Ces images sont le témoin d’un moment vécu : scènes de vies, œuvres souvenues, lieux et architectures remarquables, petits objets familiers, lectures. L’installation est née dans l’atelier - de ce qui était là - et l’a envahi progressivement, recouvrant murs et sol, intégrant ce qui était déjà présent : livres, séries de dessins, sculptures, archives, murs d’images.... Chaque œuvre souvenue trouve une forme et une place, des dialogues apparaissent entre Pablo Picasso, Alberto Giacometti, Kiki Smith, Giotto, Richard Serra, Velasquez, Bruegel, Ira Angelico, Rachel Whiteread, Louise Bourgeois, Jérôme Bosch, Simone Martini, Charlotte Perriand, Piero della Francesca, Titien, Géricault, Frans Hals, Gordon Matta-Clark, Chillida, Kurt Schwitters, Heidi Bucher, Rosemarie Trockel, Pietro Lorenzetti, Michaël Borremans, Joseph Cornell, Erik Dietman, Thierry de Cordier, Patrick Van Caeckenbergh, Etienne-Martin, Jean-Michel Alberola, Mark Dion, ou Tatiana Trouvé, ainsi qu’avec les primitifs de toutes époques et de toutes cultures, mais aussi les moines copistes du codex de Beatus de Liebana... Emmanuèle Bernheim, Pierre Bergounioux, David Colin, Jorge Luis Borges, Georges Perec, Marguerite Duras, Italo Calvino, Armand Dupuy, Patrick Modiano, Franz Kafka, Yves Bonnefoy, Annie Ernaux ... » 



avec aux murs de cette première partie de la galerie, ainsi que dans le couloir, par delà les arcades, les toiles de Françoise Joudrier (touche aimée) https://francoisejoudrier.pagesperso-orange.fr/site/accueil.html


« TUTTI : tous/toutes 

Ouverte il y a des années, cette série se poursuit et reste présente dans mon actualité de travail. 

Elle se compose de plusieurs tableaux. 

J’y présente un personnage, traité en forme unique et principale. 

Une forme qui donne à voir couleurs, gestuelles, traces. 

Une forme qui déborde souvent hors du cadre, hors du champ, parce que l’art dépasse forcément. 

Cette forme nous ressemble... 



La plupart des peintures présentées dans le Cloître Saint-Louis, donnent à voir un corps fermé, les bras pliés autour. Le corps ainsi réuni, protège, cache, soustrait, forme un tout et par là même montre que c’est là, au travers et à partir, que tout s’est passé et que tout se passera.» 


Dans la seconde partie de la grande galerie, sur une table, sur des petits présentoirs, Jean-Paul Vigne expose (et conseille ceux qui veulent les faire fonctionner) les machines et les kits à la réalisation non-garantie de Gustave Built  https://jpaulvigne.wixsite.com/gbuilt

« ...les machines de Built nous laissent tirer nos propres conclusions sur les raisons qui ont motivé leur élaboration et sur les mécanismes en action, il n'en va pas de même avec sa série d'œuvres en kit.


Ces boîtes numérotées contiennent tous les éléments nécessaires à l'assemblage des œuvres décrites dans leurs méticuleuses notices de montage traduites en plusieurs langues. Les sculptures en devenir contenues dans ces boîtes relèvent d'un registre fragile entre le fétiche ethnique et l'objet vernaculaire. Quant aux notices traduites par un traducteur automatique elles promettent tous les accidents possibles, les erreurs d'interprétation et font pencher ces kits vers le territoire malicieux d'un Bertrand Lavier (2)... » Steven Le Priol


Et, sur les murs, à la suite de Françoise Joudrier, c'est le travail Christelle Cantereau (son site https://www.christellecantereau-actu.com puisque j'ai loupé plusieurs photos peut être parce que pensais à une amie... mauvaise excuse) avec, dans la galerie, de petites œuvres (broderies sur photos) marquant sa quête de son enfance (savons nous ce que nous étions ?) comme « le dérèglement climatique »

« Les deux albums (représentant ma famille) que j’utilise comme support de création, s’étendent des années 50 aux années 80. Ces albums sont le résultat d’images collectées par ma mère et agencées selon sa volonté. 

Le choix des images lui revient.

Mon travail de ré-appropriation est une classification sociologique et typologique, avec dès le départ une règle : celle de ne pas travailler sur les images originales, une image peut ainsi faire l’objet de plusieurs séquences. »

« La recomposition du souvenir, par touches successives, renverse ce qui pourrait de prime abord ressembler à un autoportrait pour, finalement, lui donner une valeur universelle. 

Les couches successives : le choix des images, la broderie puis les textes constituent un processus lent et délicat qui permet de rendre visible un souvenir indéfini, de l’ordre du ressenti. La broderie, longue à réaliser, d’une extrême fragilité, c’est dessiner l’émotion, l’instant, le point d’attache. Percer le papier ou la toile permet de relier un à un les fils du souvenir et raconter une histoire. »


« Dans les grands formats, imprimés sur tissu, la focalisation prend la forme d’un disque. A l’image d’une longue vue, j’isole un ou plusieurs éléments. Les parties brodées fonctionnent également comme lorsque le soleil se reflète sur l’objectif d’un appareil photo, il forme des zones arrondies et floues que je m’efforce de rendre visibles avec du fil et des perles »



Le fond de la galerie est occupé (petites installations au centre : chaise et chien de céramique ou portion de chien plutôt, dessins sur les murs) par Peter Lökös https://www.instagram.com/art_qve/

« L’idée pour cette exposition était justement de présenter des pièces liées à la notion de présence. La chaise (Je t’aime toujours), sera chauffée par une ampoule infrarouge. Cette source d’énergie a deux fonctionnalités : à la fois garder la chaleur d’une personne bien aimée sur la chaise qu’elle n’occupe plus et alimenter une nouvelle vie sous la chaise. Un relief d’air provoqué par le corps qui se déplace (AIR!), un tabouret qui s’est envolé et qui siffle dans l’air (Baloon), un banc sur lequel un pain nous raconte son histoire, cette histoire en croisera plusieurs autres (M&M’s pain) ; Pour finir les installations, notre ami le chien est figé dans une position d’attente, associé à deux éléments de notre vie contemporaine entre lesquels le seul point de contact est une matière à la fois organique et minérale mais surtout morte (Dog). 

Concernant, les dessins j’ai moins de choses à vous faire suivre. Il n’y a pas de concept derrière ces images. Ce sont des images émotionnelles. Ce que je suis à un moment donné. »



soit : « nouvelle vie » « Saturne dévorant » et « dans l'attente »


et comme manquent, semble-t-il, les œuvres d'un artiste qui devaient trouver place au fond du couloir, Ikuru Kuwajina expose des photos (en couleur cette fois) ramenées d'un circuit autour de Priozersk

8 commentaires:

Arlette A a dit…

Et...capter un élément où plusieurs provoquant un écho de réflexion

jeandler a dit…

Une corne d'abondance pour réjouir un jour de pluie.

Brigetoun a dit…

Arlette : par contre je n'avais pas capté l'ouverture des locations pour la semaine d'art (le mini festival) et n'abaissa à ooeu près désagé un peu d'argent disponible : plus aucune place

Brigetoun a dit…

Pierre : venue d'un jour de mistral

Dominique Hasselmann a dit…

On peut, une fois à l'abri, se "mettre à table" et il y a de quoi faire...
Je relève le nom de "Sauvageon", dan l'air du temps sans doute involontairement ! :-)

Claudine a dit…

Ah oui, Françoise !
et aussi Lökös et Kuwajima

Brigetoun a dit…

Dominique, sauvageon revient périodiquement au devant de l'actualité médiatique, alors elle l'a hérité d'un temps très ancien (sourire)

Brigetoun a dit…

Claudine, mais Christelle comme Françoise m'int fait penser à Christine Jeanney
(en fait ce que j'ai préféré c'est au second étage