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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, octobre 11, 2020

Samedi

 Caresse appuyée

fraîche et forte sur la peau

petit vent joueur

se croisent des sourires

sous la tendresse du ciel


profitant d'une presqu'étrange non-annulation, ai mis jolie jupe et vieux veston de velours, pris mon billet, ajusté mon masque et m'en suis allée vers le conservatoire

pour entendre Iryna Kyshliaruk (soprano) accompagnée par le piano de Yun-Ho Chen, dans un programme qu'elles ont intitulé « I ritratti » - série de portraits musicaux « visages des rues de Naples, grandes coquettes parisiennes, pastourelle des Alpes, nymphes romaines, tziganes, orphelins... » par Bellini, Rossini, di Chiara, Liszt, Bizet, Massenet, Saint-Saëns


point positif : la Corona et les règles d'un fauteuil sur deux qui m'offrent l'espace que j'affectionne pour moi, le sac, le veston, la canne

en négatif : pour moi seule semble-t-il, l'inadéquation entre la puissance et les roucoulades bel-canto de la voix de la chanteuse qui auraient convenu aux arènes de Vérone ou au théâtre d'Orange, la tendance de la pianiste à confondre énergie et sport de combat et la petitesse relative de l'ancienne chapelle à l'acoustique soignée...

Ai tenu, mains en corbeille sur mes oreilles, jusqu'au quart de la seconde partie et me suis évadée en catimini


Dommage tout de même que sur les trois concerts pour lesquels j'avais des billets en octobre celui-ci ait pu avoir lieu alors que sont annulés les deux donnés dans le cadre de la semaine italienne à côté de laquelle suis en train de passer et pour lesquels avais plus grand désir : les Vêpres romaines de Pietro Paolo Bencini et Alessandro Scarlatti par l'Ensemble Jacques Moderne dimanche à Notre Dale des Doms, et le 17 au théâtre des Hlles I solisti dell'Accademia del Teatro alla Scala dans des œuvres de Donizzetti (ne le goûte guère mais n'est pas seul), Verdi et Puccini.

8 commentaires:

Marie-christine Grimard a dit…

J’aime vos critiques savoureuses et vos photos solaires ! Beau dimanche à vous chère Brigitte

Brigetoun a dit…

merci Marie Christine et beau dimanche à vous et Lyon

Dominique Hasselmann a dit…

La sélection des spectateurs a des effets positifs, sans aller jusqu'à espérer qu'elle se poursuive encore longtemps ! :-)

Brigetoun a dit…

et les spectacles annulés c'est reposant

Claudine a dit…

critique vivifiante, étonnant plaisir que cela procure :)

Godart a dit…

Apparemment inadéquation entre le lieu et la puissance vocale des artistes. L'exact contraire de la cour du Palais des papes où les comédiens ne doivent pas manquer de souffle lorsque le mistral s'invite.

Brigetoun a dit…

Claudine, sans doute injuste (la salle aimait)

Brigetoun a dit…

Godart, oui et à moment la chanteuse a semblé réaliser et a modéré un peu sa voix (chance c'était sur Rossini) mais le piano l'a amené à redonner puissance presque cri... mais en fait il semble que j'ai été seule à réagir ainsi... bon j'étais en haut, suis sortie très incognito