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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

samedi, octobre 03, 2020

Suis allée à l'école, et j'ai lu

 croisant des écoliers

avant l'orage annoncé

en rues endormies

aller chercher grand gamin

et candidat élève

(ce que tout parent, que je ne suis pas, a plus ou moins pratiqué) 

en vieille sage pour une fois qui avait eu raison de prévoir un « pied de pilote » puisqu'il n'était pas réveillé, bien raison aussi d'avoir enfoncé dans son sac-balluchon un petit sac contenant un masque puisque, dans la rue, voyant les piétons masqués il a réalisé qu'il avait oublié le sien (alors que la veille il avait dû implorer la mansuétude d'un policier) … même très appliqué et futur bon élève comme moi et la charmante maîtresse, à la tête des quinze grands gamins (bien plus grands que nous) qui découvrent la scolarité, l'avons jugé, on n'est pas sérieux quand on a quinze ans

Retour vers l'antre, tout à côté du collège, après avoir rajeuni en m'asseyant pendant un quart d'heure dans une salle de classe, toute contente d'avoir obtenu le partage 50/50 des frais de cantine, à temps pour le zoom de l'atelier du tiers.livre finalement annulé 


ce qui m'a laissé le temps, après le passage bref de l'orage (qui a été suivi de pluies fines ou brièvement torrentielles) d'écouter la vidéo de François Bon pour le #16, d'en émerger en me demandant comment diable j'allais pouvoir y répondre...


Moment choisi pour arriver d'un colis (deux livres physiquement assez plat, riches de contenu, et un CD) http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4014

Et comme me sens vide, sans réaction etc.... ai voué l'après-midi (tant pis pour le début de changement de garde-robes en fonction de la saison) à de la musique et la lecture du « Gaston Chaissac, peintre & écrivain » de François Bon qui, dans la première moitié environ fait alterner des phrases de Chaissac et son commentaire, sa songerie sur elles, avant de prendre seul la parole dans la seconde partie intitulée « grands gestes effrayants (de Gaston Chaissac écrivain) »

« Chaissac peint des figures qui s'assemblent par répétition, posent la question du matériau brut qu'elles transforment, portes, volets, paniers ou boîtes ou semelles par la systématique d'utilisation : peindre sur une semelle ou une boite ne pose pas la question du matériau ou de l'art qu'on dit brut ; l'accumulation, si. Les lettres pareil : on suit dans les corps complémentaires des lettres la construction, pour chaque temps, d'une même histoire. L'histoire est éclatée, mais c'est l'éclatement qui finit par donner sens, et produire que la lettre ne soit pas témoignage de la vie de Chaissac, même de Chaissac souffrant ou malade, ou de Chaissac inspiré, ou de... »

en espérant que la longueur de cette citation me soit pardonnée, comme la brusquerie de la coupe.. à vous d'aller plus loin.

6 commentaires:

Nadamasse a dit…

On n'est pas sérieux quand on est né en 1941.

Brigetoun a dit…

ni même en 1942

Arlette A a dit…

Et parodiantle poète ...l'âge ne fait rien à l'affaire

Brigetoun a dit…

mais nous les vieux nous devons, même étourdis comme moi, tenter de pallier à l'insoucianceiance qui reste dans les ados, même ceux-là

Claudine a dit…

Gamin gamine cheminent
entre les mots et les ans

Brigetoun a dit…

joli Claudine (mais la gamine ne l'est plus depuis très longtemps)