Les cafés et restaurants, sur mon chemin ce matin, affichaient différemment leur détresse plus ou moins résignée – la Petite Pêche, en haut de la petite côte raide de la rue Saint Etienne, qui lors du premier confinement avait opté pour un menu très réduit livré par les plateformes, présente cette fois une vitrine vantant ce qu'elle ne peut plus offrir pendant un provisoire qui se prolonge et des stèles à l'attente qui varient de temps à autre leur forme... et après les trois restaurants de la rue Racine qui avaient sorti la table vouée à la vente à emporter, la place de l'horloge n'était occupée que par le régiment désolé des grands parasols repliés sur leur inutilité.
Les nuages blancs, en petites boules serrées au dessus de ma rue, laissaient la place au ciel bleu au dessus de Saint Didier, souriant aux ouvriers qui commençaient à installer le décor de Noël (assez laid pour l'instant... a besoin d'enfants et de lumière)
Rue du Vieux Sextier, le tonneau et les bouteilles d'un caviste maintenaient un peu de vie près d'une des boutiques qui ne rouvriront pas,
et quand suis arrivée, à bout de force (m'ennuie cette fatigue qui s'installe) ai trouvé un avis de passage d'un colissimo à aller chercher (un pantalon dadame commandé en début de semaine, en partie pour soutenir une boutique qui, zut, rouvrira la semaine prochaine) mais aussi ma gentille voisine qui m'a confié sa jolie petite chienne, à la grande déception de celle-ci, a empoigné ma charge malcommode (un manteau, deux vestons, une jupe et des carottes) et l'a hissée jusqu'à ma porte.
10 commentaires:
Cette fatigue moi aussi de ce désenchantement de la société repliée ..
en sommes tous là Arlette, je crois
Faut-il relire comme aux anciens jours, les Lamentations de Jérémie, par temps de disette et de guerre ?
comme à intervalles plus ou moins réguliers depuis Jérémie
Société fragmentée en accord avec une volonté politique de pousser à l'individualisme. Mais la conscience et la contestation sociales couvent toujours, le collectif n'est pas mort, il est au repos.
Godart, je voudrais y croire
Et dire que j'avais égaré ma famille sur cette place noire de monde
les jeunes, même ceux qui sont ici depuis plus d'un an, ne me croient pas quand je leur parle d'Avignon en juillet
Mohamed Abdou Bennani
Pourquoi paumée le confinement nous change du quotidien, c' est être avec soi même j'ouvre mes boîtes de pensée et je voyage je peux résoudre bcp de problème que la quotidienne te m'empeche de réaliser
Les photos sont belles il y a la lumière, la cohue manque mais elle est aussi oppressante
bien sûr mais l'humain est ainsi fait qu'il la désire quand elle n'est pas là et en souffre quand il est bousculé par elle
Enregistrer un commentaire