soldats et petits vieux

 

Comme j'avais vu que finalement la Mairie et la Préfecture s'étaient mises d'accord pour que la crèche soit installée (avec un petit marché aux santons) comme ces dernières années dans l'Eglise des Célestins, transformée en lieu d'exposition, et que ce petit peuple rejoignait les soldats qui nous gardent nous et l'esprit de fête, comme peuvent, au hasard des places,

m'en suis allée entre averses, sous un ciel qui laissait croire à un espoir bleu (n'a pas duré), pleine de bonnes résolutions, que n'ai pas eu de mal à respecter parce que je me suis si bien débrouillée que ma bourse est très plate actuellement et parce que Isoline Fontanille n'avait pas de stand (la décision ayant été prise tardivement, seuls deux santonniers entourent avec des marchands de confiseries la crèche centrale)

J'étais sous le charme, photographiais, inconsciente du reflet d'un sapin rouge pendu sous la voute qui a baigné la plupart des santons (majoritairement les petits vieux mes compaings) au cœur d'une fournaise... alors les ai traficotés et les voici maintenant un peu pâlis, d'un sépia qui convient à leur âge

Les arlésiennes introduisant à la zone des adultes dans la force de l'âge (avec quelques anciens bien gaillards) épargnés par le feu

Mais, après un salut à quelques uns des soldats qui montaient la garde dans l'église, je cède à l'envie de poser là les deux groupes que j'avais supprimés...  ne détestant pas la petite touche de tragique donnée au bivouac.

Et désolée, mais vous n'y échappez pas, de la fin d'année je ne retiens qu'eux,