Chaque jour un peu davantage, le soleil, quand il revient nous dominer vers midi sans se voiler, ronge un peu plus de mon mur
le bleu au dessus de ma cour a retrouvé sa pureté puissante, et un vent faisait remuer doucement, mais avec de forts hoquets, sur la tache de lumière à droite, l'ombre du laurier invisible de la terrasse supérieure.
Jour entre petites corvées, la vidéo de François Bon pour l'atelier d'hiver, un peu de Handke, le funambule de Genet, et Narcisse Pelletier l'aborigène de Saint Gilles Croix de Vie, à travers une émission de France Culture https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/yukio-mishima-1925-1970-le-labyrinthe-des-masques et de grands morceaux du PDF de « Dix-sept ans chez les sauvages. Aventures de Narcisse Pelletier » de Constant Merland (publié en 1876) d'après les souvenirs de Narcisse Pelletier recueillis lors de son retour en Vendée. https://aiatsis.gov.au/sites/default/files/catalogue_resources/a394874.pdf
« .. peu à peu les forces et la santé lui revinrent complètement; peu à peu encore, il prit toutes les habitudes de ceux avec lesquels il vivait. Au bout de quelque temps, il ne s'en distinguait plus que par la couleur de sa peau, par le pantalon et la chemise qui couvraient son corps. Ce dernier signalement ne tarda pas à disparaître. Un jour qu'il se baignait, les sauvages déchirèrent ses vêtements et s'en partagèrent les lambeaux pour orner leur front. »
Le voilà donc, lui aussi, à l'état primitif; ce n'est plus le mousse Narcisse Pelletier dont nous allons avoir à parler, mais de Amglo, citoyen de la tribu de Ohantaala... »
les Ohantaala n'ont rien en propre que leurs armes ou outils, n'ont point de maison, d'abri, de vêtements, sont pudiques, ont des lois pour le choix de leurs époux et épouses, pratiquent sans problèmes la peine capitale et...
« Pendant que l'homme, en dehors des heures de la chasse ou de la pêche, reste souvent dans l'oisiveté, la femme, aussitôt qu'elle en a la force, travaille sans cesse. C'est à elle seule qu'est dévolu le soin d'arracher de la terre les substances alimentaires et de cueillir les fruits dont la famille ne peut pas se passer. Ses mains et un bâton, dont une des extrémités terminée en pointe a été carbonisée légèrement par le feu pour qu'elle s'use moins vite, lui servent à fouiller la terre. Elle se livre de bonne heure à cette rude besogne, que n'interrompent ni la grossesse ni l'allaitement des nouveaux-nés. »
4 commentaires:
UN peu comme "Le Nègre du Narcisse" de Joseph Conrad, dont on attend sans doute, au nom du "politiquement" (ou maintenant "littérairement") correct, le changement de titre...
nous coincés entre cette police des esprits grotesque et les pourfendeurs de l'islamo-gauchisme MARRE
mon bleu préféré
malheureusement un court passage !
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