commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, mars 26, 2021

Biscuits assortis


Pencher la tête en sens inverse de celle du pigeon, le regarder, interroger son calme et son air stupide, me demander comment l'annonce, hier,


en revenant presque joyeuse (fonctionnement quasi normal de carcasse, gentillesse des rencontrés, légèreté gracieusement aimable des conversations, qui avaient repoussé à l'arrière-plan, bien installée à sa place, l'inquiétude nouvelle pour une malade... souhaite que cette inquiétude s'éternise sans s'accentuer), de la mort à 84 ans, de BG à Paris où il était de passage a réveillé si immédiate et forte tristesse, sans rapport d'intensité ou de nature avec la réaction à la disparition d'une relation ce que, finalement, il avait simplement été, et longues longues années il y a..., ne dirai pas combien... mais ce qui remontait c'était sa gentille neutralité, sa beauté et surtout notre extrême jeunesse qu'il dominait, le jardin de nos cousins communs dans la nuit descendue sur la Mitre et la mer, la gloriette, le bruit de la surprise partie dans le salon, la brochette de filles ennuyeuses dont je m'étais évadée, un très très charmant élève officier de l'air kabyle, tout ce que son nom a fait revivre soudain et puis bien entendu ce tissu familial, devenu si lâche qu'ignoré et qui se solidifie tout d'un coup.


Et comme l'envie de sortir avec un appareil dans la poche, faute de croire en paumée, commençait à se réveiller m'en suis allée, saluant la brume verte qui vient aux platanes,


vers la rue Violette après m'être préparée parce que j'ai découvert l'existence – ou j'ai cru découvrir, ou en vérité j'avais lu qu'existaient – d'expositions quotidiennes présentant un artiste de la Collection dans ce qui était nommé la loggia (c'est à dire la grande baie vitrée sur la rue éclairant le petit côté de la grande galerie en retour sur la cour d'entrée dans l'hôtel de Caumont), que le programme annonçait pour le 25 mars Mimosa Echard et que, puisqu'elle m'était totalement inconnue – ce qui ne veut rien dire, si ce n'est l'étendue de mon ignorance quant au monde actuel... qui n'a rien que de très normale, j'ai tenté d'en savoir plus à travers la présentation qu'en fait le site de la galerie Crousel qui la représente https://www.crousel.com/artiste/mimosa-echard/ et, rapidement, faute d'en savoir plus et cherchant sans passion à savoir si j'apprécierai son œuvre (moi qui pense peu par les yeux) en lisant un entretien datant de 2018 publié par Beaux-arts « entre art, science-fiction et sorcellerie, rencontre avec Mimosa Echard et immersion dans un univers mutant où les formes et les objets dégénèrent. » https://www.beauxarts.com/grand-format/mimosa-echard-la-sorcellerie-du-vivant/, en aimant l'ironie qui semble nourrir au moins en partie son regard... (également https://www.lesinrocks.com/arts-et-scenes/et-si-vos-poubelles-dissimulaient-des-chefs-doeuvres-169307-13-08-2018/ etc...) persuadée au demeurant que ce que verrai à travers la vitre sera par force bien insuffisant et décevant en comparaison avec ce discours.


Préparation totalement inutile puisque l'écrin créé autour de cet espace d'exposition, ce « sas de déconfinement artistique », ne montrait que de belles photos (déjà connues ce qui m'a permis de les deviner malgré le reflet) de Nan Goldin sur le thème du désir en lien avec le Printemps des Poètes.


Alors ai poursuivi un petit circuit de marche trop nonchalante, cueillant le printemps et quelques images d'art de la rue (avec au passage une brusque envie de brouter et ma réprobation en voyant que Corneille et Molière, la photo annonçant le report de la ré-ouverture de l'opéra une fois prise, ont tombé leur masque) 


et m'en suis revenue mettre en place ce billet déceptif et rêver que j'ai de l'argent (faut que j'en trouve et je crois que je sais) parce que la résignation à vivre l'idée du festival sans y assister, comme la grande majorité des avignonnais, que je croyais bien installée, fond en parcourant le programme... 

6 commentaires:

Arlette A a dit…

Comme un renouveau dans ton propos comme Olivier Py qui prépare..et se tient prêt..tes promenades sont très énergisantes

Brigetoun a dit…

Arlette mais les petits théâtres et les troupes qui répètent commencent à désespérer

Dominique Hasselmann a dit…

Vous voilà revenue (comme Olivier Py qui donne de ses nouvelles et donc du Festival)...
Belle photo des reflets de Nan Goldin ! ;-)

Brigetoun a dit…

mais le programme du festival me donne des envies que je ne devrai pas pouvoir assouvir (bon je ne suis pas la seule, la plupart des avignonnais ne peuvent pas davantage... et puis si je décide de ne pas me faire opérer des yeux, tant pis, je pourrais)

Claudine a dit…

plaisir de retrouver Paumée la Rebelle qui fomente #Festival

Brigetoun a dit…

pas la rebelle Claudine, la cigale qui a presque épuisé le fruit de ses efforts à part la courte retraite (très privilégiée encore par rapport à celle de tant d'autres)