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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

vendredi, avril 23, 2021

Avenir de Rosmerta, marche, vaccin


Éblouissements

un reflet, la caresse

sur la peau des murs



marcher dans le soleil, avec juste un peu de frais pour modeler vieux visage, vers Rosmerta. 


Une conférence de presse pour évoquer l'avenir prévisible de Rosmerta après le jugement en appel connu depuis le 19 avril, « un délibéré en demi-teinte ». Le juge d'appel « comme celui de première instance, a reconnu l'état de nécessité ayant conduit à la réquisition citoyenne du bâtiment, ainsi que l'absence de solutions d'hébergement tant pour l'accueil de demandeurs d'asile que d'enfants et mineurs isolés. Une situation qui demeure dans le département... La Cour d'appel n'a pas donné suite à la demande » par le diocèse et ses avocats « de lourdes indemnités financières. » mais, contrairement à ce qui se produit trop souvent, elle a donné un délai avant une éventuelle expulsion, qui malheureusement n'est plus de trois ans mais de deux, ce qui, compte tenu de la période hivernale, assure le maintien dans les lieux jusqu'en mars 2022. A joué le rôle devenu presque officiel de Rosmerta (l'ASE dorénavant quand elle refoule un jeune lui donne notre adresse (Rosmerta recherche d'ailleurs des hébergements même provisoires, ne pouvant faire face, même en tenant compte des départs : 28 jeunes qu'elle avait refoulés, les mettant à la rue, ont obtenu maintenant la reconnaissance de leur minorité et sont pris en charge (et Brigetoun avec ses passages épisodiques ne reconnaît plus « les siens »), 7 régularisations ont été obtenues – pour les familles : un asile obtenu (et un déménagement... nous manquent, repassent) et 4 régularisation en attente... vais perdre Mamadou). Des jeunes hébergés par l'ASE sans scolarisation viennent prendre des cours, comme des adultes hébergés dans des foyers etc... Pour l'avenir, il y a un espoir l'évêché ayant laissé entendre qu'une fois le jugement rendu, la proposition d'achat faite par un très généreux mécène (qui mettrait gratuitement les lieux dans un premier temps avec une évolution raisonnable future... resteraient à financer les travaux nécessaires) pourrait être étudiée.



Suis partie un peu avant la fin, pour un déjeuner rapide, une petite pause



et un nouveau départ dans le vrai printemps (on entre dans l'époque où il faudrait que je me déshabille en quittant mes gros murs pour entrer dans la tiédeur de la rue) vers le bus... avec une erreur sur la durée du trajet


ce qui m'a poussée, exaspérée que j'étais par le port très anarchique des masques qui m'entouraient, à descendre du bus pour finir à pied... mais comme nous avions à peine perdus de vue les remparts, je me suis offert une longue marche avant d'arriver juste à temps à notre petit centre de vaccination intimiste


piqure souriante, un petit piapia, 


une attente d'une dizaine de minutes devant un beau mur percé d'un fenestron pendant que la fatigue grande de la marche m'envahissait..


et un retour confortable jusqu'à la gare.

Passionnant n'est-il pas ?

6 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Belle promenade !
Les remparts sont une sorte de vaccin inventé avant la lettre... :-)

Brigetoun a dit…

Dominique, pour protéger des brigands et aussi des ennemis de l'église ou durant un temps du royaume de France (en d'autres temps)

Michel Benoit a dit…

C'est un journal.
Il ne faut pas le sous-estimer... !

Brigetoun a dit…

merci Michel, trop gentil...

mémoire du silence a dit…

les remparts, les ghettos, les masques et les exclus ... la rue pour les promenades, mais sa dureté aussi ... Mamadou et Bigetoun, Brigetoun et Mamadou ... et cette merveilleuse photo n°4 où l'on sent la caresse sur la peau des hauts murs ... ce rempart de glycine qui nous égaie le coeur, et le bleu de ce ciel qui toujours nous ravit.

merci.

Brigetoun a dit…

merci Maria 'et merci surtout pour la quatrième parce que je l'aime spécialement)