Départ un peu après 15 heures, dans un vent que n'avais pas deviné et pour lequel le fin manteau et la fine marinière étaient un peu justes,
avancée dans la lumière, en rues presque désertes, avec des moments où le vent voulait me faire tomber ou reculer, passage FNAC pour Bescherelle conjugaisons (faudrait que je m'en offre un à moi aussi), et continuer, tête baissée, vers Rosmerta....
notre courageuse, efficace, rapide chef de la commission de scolarité m'assigne un gentil mais encore débutant Djibril avec une liasse de polycopies... que nous avons presque entièrement exploitées (un peu de calcul, et surtout l'apprentissage de mots, de sons...), enfin qu'il a exploitées, guidé et corrigé sans trop lui faciliter les choses par moi, calant à dix-neuf heures, épuisés tous deux, adieux sans remords de ma part en découvrant que l'ensemble lui avait été donné par sa maîtresse pour l'occuper jusqu'au rendu vendredi...
Comme Mamadou, avec lequel je travaille normalement le mardi est intervenu vers 16 heures 30 avec un livret contenant ce qu'il doit apprendre et des exercices, dont deux petits textes à écrire, ce qu'il craint le plus, pour son examen en mai lui permettant d'être incorporé dans une classe ordinaire.. et qu'il était impossible de mener les deux choses de front, rende-vous pris – suis impatiente – pour ce mercredi matin, (pour la suite, tenter peut-être de travailler dans l'antre)
Et retour dans le vent tombé mais l'air très froid, replié sur moi-même pour préserver ma petite chaleur...
J'avais, ce matin, ouvert, en attente de plaisir, parce que j'aime le suivre, « quelque chose que je rends à la terre » de Sébastien Ménard, publié par publie.net https://www.publie.net/livre/quelque-chose-que-je-rends-a-la-terre-sebastien-menard/, juste pour me le mettre en bouche, avant de le reprendre cette nuit, dépassant de peu ce passage
« sur le trajet vers la gare
j’ai croisé un vieil homme
et je n’ai pu m’empêcher
de lui parler
dans sa langue
que je ne connais pas vraiment
et j'ai écouté
j'ai écouté son regard
il était assis par terre
il était assis
sur le bitume de notre modernité
et il demandait de l'argent... »
6 commentaires:
Blanquer d'un côté, Macron (masqué devant son écran, on ne sait jamais...) de l'autre : il y a eu comme un "bug", hier, de communication "domestique"...
Vous avez bien du courage avec votre pédagogie. Mais il faut espérer que l'Education nationale rémunère... ses bénévoles ! :-)
l'Education Nationale ne peut rémunérer les parents ou ceux qui tentent de les remplacer... si elle pouvait rémunérer correctement les maîtres ce serait déjà bien (sourire)
Bravo sans découragement devant notre misère si loin des faces masquées d'une autre planète semble t-il
Arlette, de fait leur contact et leurs rires (les petits problèmes de cohabitation et actuellement un gros problème posé par un) relativisent les nôtres
Bravo pour ton implication auprès de ces jeunes et merci pour ce ciel d'Avignon plus bleu que nulle part ailleurs...
implication qui est minime et un peu "touriste"
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