Petit matin où l'orage bruyant et sec ou averse dense tournait, gueulait, délugeait au dessus de moi où je tremblais petit animal effarouché ou me précipitait devant la porte fenêtre pour intimer à l'eau l'ordre de rester à l'extérieur, et puis au moment de la dernière bouchée d'un toast un peu brûlé pleurant son miel, retour à la raison de Brigetoun et du ciel.
Ménage ordinaire et préparation de petits exercices pour tester Djouma dans l'après-midi, copié sur un modèle faute d'avoir le temps de faire tirer les éléments que venais de recevoir, une tache de lumière, sortir dans la cour pendant que la garniture des pâtes cuisait pour prendre dans les yeux la surprise heureuse d'un bleu presque pur...
départ en début d'après-midi, ciel gris boursoufflé au dessus des remparts, remonter troquer veston pour imperméable
et cheminement les yeux dans un ciel brouillon et bavard, avec le plaisir de son animation jusqu'à Rosmerta...
Une heure et demi avec Djouma, le reste du temps avec Mamadou, compréhension de petites énigmes policières avec tout d'abord explication de certains mots moins évidents que ne le pensais (et auparavant leur prononciation adéquate), début de la lecture d'un roman québécois choisi par lui et décision d'avancée par lui en prenant note de tout ce qui demande éclaircissement et puis débat quasi philosophique sur les liens à distance où il voulait corriger, sur une remarque en passant (à propos de mon dimanche/rencontre avec la toulonnaise pas vue depuis deux ans), la fréquence de mes rencontres avec mes soeurs avec une véhémence où je devinais l'éloignement des siens
retour un tout petit peu en retard sur l'heure du couvre-feu pour laisser passer une averse et reprise, entre deux tomes du « Magnus » de Laurent Peyronnet d'un des livres envoyés pas Christine Serre (grande reconnaissance entachée de mon doute sur ma possibilité d'y répondre) « le livre du festival 12 de ZOOdiac cosmosophies - What is human ? » et ceci, dans la contribution de CeeJay
« … Je me dégingande à l'ombre des charmilles sous les tilleuls qui font les cieux.
Les pieds sur le blé tendre des prés, le sable silencieux qu'ailleure la rosée.
Côte à côte avec moi le bonheur fait sa marche.
Réveillé dans le rêve humant la nuit aux langueurs charmeuses la moue boudeuse j'aspire son parfum et m'enivre d'espace.
Le vent se lève un frisson passe c'est l'instant où l'on songe où le printemps trépasse... »
4 commentaires:
Il y a un restaurant dénommé "Le gros Bao" près de chez moi, où l'on fait la queue comme dans les files que l'on voit dans les documentaires sur l'Occupation, mais là on se croirait transporté en Chine (hélas, ils n'ont pas de terrasse, à part de l'autre côté de la rue le quai du canal Saint-Martin, table naturelle en pierre des affamés et assoiffés...).
C'est la dinette et la disette... =/=
ici pas de quai pour notre fleuve (et nous le gardons derrière des remparts, il n'offre pas de possible terrasse)
Tiens, Magnus. Me demandais ce que Brigitte en pensait hier soir à trier les livres pour enfants et réfléchir à quoi leur inventer comme hisoire les petits quand ils seraient là queques jours en juillet si autre des juillet d'un temps lointain où juillet c'était obligatoire passage au festival. Vos photos du ciel, celle où il a perdu consistance de réalité comme devenu une barre à croquer et pourquoi une telle sensation. Admirative de votre implication. Merci pour déambulation partagée. Merci
Anne, Magnus en le lisant je pensais à mes amis "mineurs non accompagnés" et puis j'au pensé qu'ils ont déjà à assimiler les habitudes, noms etc.. français et qu'y ajouter brusquement les trolls ce serait peut être ajouter à la confusion... dommage
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