commentaires

désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

mercredi, juin 16, 2021

en petit hommage



Lumière et ombres

douceur de nos faiblesses

nourries de splendeur


Cet été j'ai renoncé à participer aux ateliers d'été (trois formules et une fultitude de participants) de François Bon https://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article4955 pour plusieurs raisons que je résume dans ces mots « pas pour moi » de la petite vieille qui ne se veut certes pas écrivaine mais à la rigueur écrivante et ne se projette pas dans le temps, je constate qu'en fait n'aurai ni temps ni force de suivre, même si j'y ai accès – en suis confuse et reconnaissante – , les contributions, mais en me réveillant de ma lourde sieste, avant de vaquer dans ma pénombre, en hommage et salut à eux, me suis essayée à l'exercice proposé en prologue aux cycles : un sujet : « de l'eau », une forme : un bloc de dix lignes et cent mots au maximum (tolérance jusqu'à cent vingt... honte à moi, en ai profité), en souvenir détourné – n'ai plus guère de raison d'y aller et je ne tenais pas à l'exactitude – du « pont des deux eaux » (canal de Vaucluse – et non du... – et sorgue d'Avignon) https://www.lasorgue.fr/la-sorgue/reseau-des-sorgues/le-canal-de-vaucluse-379.html


les deux eaux

Entre brins d'herbe, ciment et crottes, descendre l'escalier en frottant une fleur de chèvrefeuille, rejoindre le canal qui émerge, passé l'échangeur, suivre la coulée dans l'ombre du large ruban moiré vert sombre glissant entre les parois moussues vers le chant liquide qui s'affirme en jouant avec la musique des branches de l'allée proche, atteindre la bouche rectangulaire ovalisée par le temps qui s'ouvre dans la paroi, négocier la courte pente, vers « les deux eaux » la joie lumineuse de la chute, le tourbillon d'eau libre, si jeune, la danse des diamants fragiles dans un trou de lumière sur lequel se penchent, pour un salut reconnaissant, des graminées.

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

Je me demande quelle impression cela pourrait produire de relire maintenant "Histoire d'O"... ;-)

Brigetoun a dit…

Aveu Dominique : pour moi ce ne serait pas "relire"

Bonheur du jour a dit…

C'est trop gentil, cette "tolérance jusqu'à 120 mots"...
J'aime bien votre texte.
Bonne journée.

Brigetoun a dit…

merci (à vrai dire dans la plupart des contributions les 120 mots sont largement dépassés - pas facile il fait dire)

mémoire du silence a dit…

Oh ! j'aime beaucoup ce texte
ainsi que les deux dernières photos

les graminées de la dernière font penser
à des petits poissons dansants

Brigetoun a dit…

photos qui n'étaient pas celles, plus récentes et meilleures dans mon souvenir, que je cherchais... suis pagaille - les avais oubliées : datent de 2015 je crois

Claudine a dit…

Chouette de rêver d'O dans la torpeur d'une vague de chaleur !

Brigetoun a dit…

n'est ce pas ? devrais aller me baigner dans le Rhône ...