Un peu avant 10 heures avec masque, appareil photo et canne ai descendu mon escalier – ai trouvé un sac contenant les douceurs (comme les aime) annoncées par une amie, qu'elle soit remerciée pour cette touchante attention...
Ai regrimpé marches, ouvert porte, déposé sac sur la petite table et suis repartie, privilégiant petites rues ombreuses qui m'étaient désir protecteur, vers le Cloître Saint Louis, pour assister, pour une fois, à un entretien dans le cadre des « ateliers de la pensée » puisque c'était le jour où n'avais rien de prévu – sauf projets antre et écriture.
Dans le calme, d'autant plus grand que n'étions que quelques uns, rares, à avoir fait ce choix, écouter donc, programmé par Médiapart et la revue du Crieur, Joseph Confavreux recevoir Anne Perraut-Solivères, autrice d'"Infirmières, le savoir de la nuit" édité par les P.U.F., en muet hommage reconnaissant à ces femmes et tout spécialement à une petite bonne femme rousse qui a eu grande grande importance pour moi il y a seize ou dix-sept ans...
Pour le livre, présentation de l'éditeur « Ce livre est le fruit d'une expérience et d'un engagement personnels, mais aussi d'une réflexion et d'une enquête. L'auteur se propose, à travers une démarche théorique et éthique aux accents souvent militants, de rendre la parole à celles que notre société, et pas seulement le système médical, laisse dans le silence et dans l'ombre : les infirmières de nuit. Le métier et le travail des infirmières change, en particulier celui des infirmières de nuit. Leur savoir et leur expérience s'efface derrière une technologie réductrice, parfois défaillante et incapable d'apporter un soulagement et un soutien moral auprès des malades.
Quel savoir ces infirmières, confrontées quotidiennement à la souffrance, à la faiblesse et à la mort, développent-elles ? Quelle est la particularité du " monde de la nuit ", qui constitue la face cachée, impensée de la médecine ? Quelles valeurs produit-il ? » et le tout début sur https://www.cairn.info/infirmieres-la-savoir-de-la-nuit--9782130522522-page-103.htm
Sur mon petit carnet juste cela : intensité – intimité – habiter le temps différemment – fatigue chronique (ce que connaissent tous les travailleurs de nuit, ah le trou des trois heures du matin qui laisse traces) – état différent de conscience – mais autonomie.
Retour dans la lumière, et pendant que faisais cuisine fatigue vertigineuse à refouler., douche tiède, visage arrosé..
Pour le reste du jour ai imité la petite bonne femme pour laquelle j'avais eu un sentiment fraternel ce matin.. et comme j'ai du mal même dans la fraîcheur de l'antre à supporter de me tenir devant mon ordinateur, attendu le crépuscule pour mettre ceci en ligne.
Vais tenter de me servir des billets de spectacles que j'ai jusqu'au 28, je renonce à aller voir l'exposition d'une amie, me bornerai au nécessaire comme rendez-vous avec jeune ami... et mettrai fin à la lente agonie de Paumée, en remerciant de grand coeur tous ceux qui m'ont soutenue pendant si longtemps (sauf pour recopier les textes écrits pour l'atelier d'été, ces dernières semaines et les suivants si j'y arrive). Phrase qui m'a habitée de la douche à dix heures du soir... phrase qu'avec mon ridicule habituel je commence à regretter (Paumée le souffreteux est mon bébé)... disons au moins un temps laisser tomber régularité, m'offrir le ridicule supplémentaire donc de croire un petit peu aux textes extérieurs. Les petites vieilles désarçonnées sont fantasques... me recroqueville, suce mon pouce.
6 commentaires:
Va-et-vient...
Pendule de l'hésitation (un sujet à creuser)...
Faites comme bon vous semble ! :-)
comme pourrais surtout ça n'allait vraiment pas fort hier
Creux de la vague... nous passons tous, plus ou moins par ces incertitudes hésitantes "Vacance" est le mieux , enfin il me semble , alors "vaque"
effondrement, peur idiote d'avoir attrapé une forme bénigne (courbatue et mal à la gorge ce matin) dormi, dormi et rencontre amicale et spectacle ce soir ça va mieux... mais l'ordinateur outre le fait que je dois retaper quatre fois chaque mot (enfin presque) le met en eau et Avignon, à ma grande honte, me fait peur pour les innombrables je m"en-foutistes.
On viendra quand même fouiller dans le menu
trop fidèle Claudine (merci)
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