Organiser petite virée toulonnaise, chercher tenue adéquate, décider de passer chez le teinturier récupérer une jupe plissée dadame, ce que n'ai pas fait – tant pis, je peux éviter les petits bateaux sur fond blanc ou le jean et chemise... choisir train, apprendre que nous ne serons que deux plus un de notre branche et que je vais m'imposer dans un dîner de toulonnais (ouille), terminer une des trois propositions de l'atelier d'été en « gazant » mes expériences des jours passés
et m'en aller en tout début d'après-midi dans un Avignon en pleine forme (chaleur bleue) vers la Chapelle du Verbe incarné (les outre-mer) parce qu'un festival ne saurait être complet pour moi sans cela.
J'avais choisi, peut-être surtout pour l'affiche, enfin pas que, 'Poème confiné d'outre-mer de et par Lolita Monga https://fr.wikipedia.org/wiki/Lolita_Monga accompagné par un assez formidable musicien (guitare et synthé) sur une musique de Remi Cazal me dit le site du théâtre, au dessus de cette présentation
« Sur une musique mêlant racines et machines, harmonies australes et percussions occidentales, « Poème Confiné d’outre-mer » nous convie à un voyage intérieur. C’est un texte-chair qui renoue avec les sens confisqués. Si le corps reste immobile, la pensée, elle, chemine et substitue à la géographie de l’île de la Réunion, une géographie du corps, celui de la femme. Sonorités, mots qui s’entrechoquent, humour… Ressurgit alors une mémoire-racine qui vient « posséder » la carte du corps, la carte de l’île, la carte du monde »
dire que nous étions en assez petit comité, mais pas si petit si on pense que c'était l'ultime représentation de l'un des deux ou trois derniers spectacles donnés dans ce théâtre, qu'il y avait de fort sympathiques réunionnais, que de la poésie, forte et belle, tous n'était pas compréhensible par une métropolitaine mais que cela contribuait à faire du poème un chant... J'avais trouvé en picniquant rapidement à treize heures le texte du poème (mais sans le corps la voix et la musique) sur https://www.labo148.com/poeme-confine-doutre-mer/ et j'en prélève un fragment
« ... Yé oh ! In moun la noye dann lo Oh yé ! Sové fané dann kanivo, Noré di rasin in gro banyan parpiyé dann van (bis) somanké in ti fille la pa ékout son momon Noré di kann an Touf koudsabré dann champ (bis) Somanké in ti fille la pa akout son momon
Quelqu’un s’est noyé dans l’eau Cheveux fanés dans l’caniveau
Fleurs d’cannes coupées dans l’vent Dans un trou d’eau coule un coeur Madécasse « De mordre la loi » trompette la conque de piton en piton Plus forte que tous les fouets au battant de moi... »
(quelques vidéos sur https://la1ere.francetvinfo.fr/du-toma-lolita-monga-nous-emmene-aux-confins-de-la-poesie-1057918.html)
un bref échange en sortant avec un réunionnais, et m'en suis allée vers la gare
une queue assez longue devant les guichets (toujours des cas compliqués) et Brigetoun acceptant sans complexe que le garçon dont on voit ici le dos (il ne savait pas que je l'avais saisi) insiste pour la laisser passer avant lui et se dépêchant...
et un retour vers l'antre en me bornant, teinturier et draps à charrier abandonnés, par acheter le Canard enchaîné...
Je rentre en principe samedi soir (en principe).
8 commentaires:
bon voyage alors (PdB)
merci, un voyage à mon échelle (sourire)- plus grand dans le temps qu'en distance
Bon séjour et arrivée à bon port ! :-)
merci Dominique
"faire du poème un chant"
... si beau
et gentil garçon
bon séjour Brigitte
et courage
un saut (et un remords parce qu'on me demande de rester jusqu'à mardi matin mais que non, billet pris
Bon voyage, deux plus un, c'est bien
Le voyage pour toute richesse
Le voyage et la tendresse
Volez volez vilains soucis
Piapias devant
merci
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