Réveil de plus en plus tard, longue difficulté à rentrer dans la vie, petite chose nauséeuse aux pensées absentes, la radio annonce ciel gris, les yeux rencontrent du bleu... renonce à trajet vers teinturier, et pendant que lentement les nuages s'installent je me lance, avec quelques courtes pauses pour que carcasse ne grogne plus trop, dans lessive, aspirateur, etc... avec le plaisir des grands gestes pour étaler l'odeur de la cire pendant que le ciel devient parfaitement mort...
m'acharner une petite heure à écrire le texte « hors sujet » de l'atelier d'écriture et obtenir quelque chose qui sent l'acharnement, laisser en plan en me disant que l'atelier me déprime presque autant que paumée ces jours ci.
lourde et longue sieste, réveil (me demande si je n'aurais pas bien fait, ordonnance ou non, d'aller voir le médecin hier) – et me demander que faire des photos ramenées du sous-sol de la Collection Lambert, de l' « Outremonde » de Théo Mercier, traces du festival, évocation d'un spectacle qui m'intriguait, éveillait mon désir mais n'entrait pas dans mes possibilités.
Souvenir de ma marche l'autre jour, en douce lassitude après toutes les autres sales, en agréable absence, en rêvasserie sur ce qui pourrait être et que ne connaissais pas dans ce monde de ruine, de sable ou même les deux chiens – à moins que ce ne soient que deux états du même – devenaient statues abandonnées... souvenir d'avoir aimé cela.
Et plutôt que le texte figurant sur le site de la Collection je reprends celui du Festival, pendant lequel ce décor, visible aux heures d'ouverture du musée sauf pendant les représentations, s'animait le temps du spectacle, en posant ici une photo par Christophe Renaud de Lage dudit spectacle
« Entrez dans l'OUTREMONDE du plasticien et metteur en scène Théo Mercier. À travers les trois salles du sous-sol de la Collection Lambert métamorphosées en paysage de dune hermétique, l’artiste vous emmène jusqu’à l’auditorium pour une odyssée spéculative. Ici, la matière-sable a tout envahi et modifié. Un enfant vous reçoit et se fait le guide-narrateur de ce monde post-apocalyptique. Est-il sa propre création, un mirage ? Au fil des salles de ce paysage vivant, quatre performeurs incarnent la famille-prothèse de cet enfant démiurge et vous appellent. Appel du large ? Vers le grand bleu. Appel des profondeurs ? Vers le grand noir. Une fiction sensorielle qui se propose de perturber nos perceptions tout en nous contant une histoire étrange. Théo Mercier confirme avec OUTREMONDE sa place hors-norme dans le milieu de l’art contemporain et du spectacle vivant. Auteur d’un univers artistique à la fois sensible et inquiétant, il nous questionne sur les certitudes de nos propres sens, le bien-fondé de nos points de vue, la vérité de nos impressions. Son monde sablé et traversé de performances s’inscrit en nous de toute sa fugacité. »
et après avoir suivi le couloir presque angoissant menant à l'amphithéâtre et à la dune j'ai tenté de reprendre mon texte pour l'atelier.
2 commentaires:
Châteaux de sable : la plage (ou la scène) d'Avignon est montée à l'assaut des remparts... "Le Livre de sable" aurait fait des émules... :-)
j'ai regretté de ne pouvoir assister au spectacle en juillet, là j'avais le sable pour moi seule
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