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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, novembre 14, 2021

En compagnie de Dante


ville qui flâne

un après-midi tiède

sous ciel de traîne


Négligeant vertueusement (budget) l'exposition « les ténèbres et la lumière » de Giorio Dante au Palais des papes, m'en suis allée voir l'exposition, à la médiathèque Ceccano, d'éditions illustrées de Dante


commençant par de grands livres anciens, sur le premier palier, illustrant les cercles de l'enfer


avant de grimper, par l'escalier de la tour carrée, vers le couloir d'exposition... ai tenté de capter, plus ou moins bien, quelques images, ai tenté en rentrant de démêler et identifier les moins mauvaises captures, avec deux gravures sur bois de Herman-Paul (la Comédie de Dante Alighieri de Florence, l'Enfer nouvellement traduit en rythme français par René A.Gutmann, avec une préface de Gabriele d'Annunzio – édition sur les presses de Léon Pichon – 1924)


une gravure d'Alberto Martini pour l'Inferno – édition Vittorio Alinari – 1902


une illustration de Manfredo Manfredi pour l'édition par la Casa Editrice Nerbini de la Divina Commedia – 1907


une plaque de linoléum gravée de Nicolas Chenard pour chant 35 de l'Enfer, huitième cercle, métamorphoses des voleurs florentins (prêtée par l'artiste) et des études de composition au crayon (pour une édition hors commerce d'une traduction d'André Pézard

une illustration de Hebba Holm pour une édition danoise

une gravure de la traduction et l'illustration par Tom Phillips de l'Enfer (Tom Phillips l'a également adapté pour une série des huit premiers chants à la télévision avec Peter Greenaway)

une des plaques de cuivre (les plaques embouties et non gravées donnant « naissance à des profils, des raies et des hachures, formant une galerie de visages minéralisés, de figures-paysages, présences pétrifiées épousant la forme de leur sépulcre, en ce lieu où la plaine est toute bosselée de tombes l'Enfer – chant 9 vers 115' (selon la photo que j'ai prise du cartel) et son tirage par Reinhoud d'Haese (de CoBrA)


une des gravures d'Edouard Goerg


une illustration de Vladimir Velickovic pour le chant 9 « rimaginée » par Koja Micevic (2017)


Sur les murs de la salle de conférences, treize sérigraphies de Pierre Loye extraites de ses « Cent illustrations originales pour la Divine Comédie » - Lausanne, Interimage, 1971 – minimalistes et savoureuses « qui traduisent les images perçues pour chacun des tercets »


Revenant dans le couloir, deux photos pour la promotion de la projection parisienne de l'Inferno de Harry Lachmann


et puis sur un chevalet (apparition de Béatrice), sur le mur, dans une vitrine, trois des photos d'Elizabeth Prouvost (pour le livre publié aux éditions d'art La Sétérée fondées par Jacques Clerc, avec des extraits de la traduction de Jacqueline Risset

« dans ce travail, j'ai cherché à briser les tabous iconographiques de l'Enfer. Plus besoin de flammes ou de feu. Sortir l'Enfer d'une certaine idée du péché.. comme émergeant du limon les âmes « s'ombrent » à la seule lumière du mouvement, formes et fonds confondus. Les aspect discernables du paysage ne sont plus une vue d'ensemble mais le motif d'un tourment giratoire abyssal, quand le visible ne peut plus s'exposer que comme « lumière noire » » (extraits d'un long cartel)


er un leporello (ou livre plié en accordéon) d'après le chant 23 de l'Enfer – encres sur papier, reliure composite en plomb clouté sous coffret de Paul Bitner


Retour vers l'antre dans la vie d'une fin d'après-midi de samedi.

12 commentaires:

arlette a dit…

Intéressant parcours et précision des regards cela m'aurait plu

Brigetoun a dit…

pas facile à photographier, d'autant que j'étais seule avec un jeune gardien qui s'ennuyait - bienveillant mais ça me gêne toujours

jeandler a dit…

Que ferions-nous sans appareil dans une exposition ? Ne pas oublier ses lunettes. Original, Dante à travers ses illustrateurs.

Dominique Hasselmann a dit…

Belle expo, un coin de paradis... :-)

Brigetoun a dit…

Pierre, sans appareil on regarde et on tente de se souvenir ensuite - les lunettes à mon âge sont bien plus indispensables !

Brigetoun a dit…

Dominique avec beaucoup d'enfer et un eu de purgatoire

cjeanney a dit…

Magnifique leporello !

Claudine a dit…

j'aime beaucoup les photos d'E. Prouvost de cette belle exposition et encore plus votre toute première photo de la série <3

Brigetoun a dit…

Christine, n'est ce pas ?


Brigetoun a dit…


Claudine merci (pour la suite euh va me falloir un nouvel appareil...)

Anonyme a dit…

Votre plaisir déambulatoire à rendre compte de l'exposition, vaut d'avantage que bien des articles de presse. N'oubliez pas les rencontres. La prochaine ce samedi 20 à 15h30 avec un traducteur de la Commedia et son éditeur, qui évoquera le rapport de Dante à l'art.
P. Bitner

Brigetoun a dit…

merci, j'essaierai