ville qui flâne
un après-midi tiède
sous ciel de traîne
Négligeant vertueusement (budget) l'exposition « les ténèbres et la lumière » de Giorio Dante au Palais des papes, m'en suis allée voir l'exposition, à la médiathèque Ceccano, d'éditions illustrées de Dante
commençant par de grands livres anciens, sur le premier palier, illustrant les cercles de l'enfer
avant de grimper, par l'escalier de la tour carrée, vers le couloir d'exposition... ai tenté de capter, plus ou moins bien, quelques images, ai tenté en rentrant de démêler et identifier les moins mauvaises captures, avec deux gravures sur bois de Herman-Paul (la Comédie de Dante Alighieri de Florence, l'Enfer nouvellement traduit en rythme français par René A.Gutmann, avec une préface de Gabriele d'Annunzio – édition sur les presses de Léon Pichon – 1924)
une gravure d'Alberto Martini pour l'Inferno – édition Vittorio Alinari – 1902
une illustration de Manfredo Manfredi pour l'édition par la Casa Editrice Nerbini de la Divina Commedia – 1907
une plaque de linoléum gravée de Nicolas Chenard pour chant 35 de l'Enfer, huitième cercle, métamorphoses des voleurs florentins (prêtée par l'artiste) et des études de composition au crayon (pour une édition hors commerce d'une traduction d'André Pézard
une illustration de Hebba Holm pour une édition danoise
une gravure de la traduction et l'illustration par Tom Phillips de l'Enfer (Tom Phillips l'a également adapté pour une série des huit premiers chants à la télévision avec Peter Greenaway)
une des plaques de cuivre (les plaques embouties et non gravées donnant « naissance à des profils, des raies et des hachures, formant une galerie de visages minéralisés, de figures-paysages, présences pétrifiées épousant la forme de leur sépulcre, en ce lieu où la plaine est toute bosselée de tombes l'Enfer – chant 9 vers 115' (selon la photo que j'ai prise du cartel) et son tirage par Reinhoud d'Haese (de CoBrA)
une des gravures d'Edouard Goerg
une illustration de Vladimir Velickovic pour le chant 9 « rimaginée » par Koja Micevic (2017)
Revenant dans le couloir, deux photos pour la promotion de la projection parisienne de l'Inferno de Harry Lachmann
et puis sur un chevalet (apparition de Béatrice), sur le mur, dans une vitrine, trois des photos d'Elizabeth Prouvost (pour le livre publié aux éditions d'art La Sétérée fondées par Jacques Clerc, avec des extraits de la traduction de Jacqueline Risset
« dans ce travail, j'ai cherché à briser les tabous iconographiques de l'Enfer. Plus besoin de flammes ou de feu. Sortir l'Enfer d'une certaine idée du péché.. comme émergeant du limon les âmes « s'ombrent » à la seule lumière du mouvement, formes et fonds confondus. Les aspect discernables du paysage ne sont plus une vue d'ensemble mais le motif d'un tourment giratoire abyssal, quand le visible ne peut plus s'exposer que comme « lumière noire » » (extraits d'un long cartel)
er un leporello (ou livre plié en accordéon) d'après le chant 23 de l'Enfer – encres sur papier, reliure composite en plomb clouté sous coffret de Paul Bitner
Retour vers l'antre dans la vie d'une fin d'après-midi de samedi.
12 commentaires:
Intéressant parcours et précision des regards cela m'aurait plu
pas facile à photographier, d'autant que j'étais seule avec un jeune gardien qui s'ennuyait - bienveillant mais ça me gêne toujours
Que ferions-nous sans appareil dans une exposition ? Ne pas oublier ses lunettes. Original, Dante à travers ses illustrateurs.
Belle expo, un coin de paradis... :-)
Pierre, sans appareil on regarde et on tente de se souvenir ensuite - les lunettes à mon âge sont bien plus indispensables !
Dominique avec beaucoup d'enfer et un eu de purgatoire
Magnifique leporello !
j'aime beaucoup les photos d'E. Prouvost de cette belle exposition et encore plus votre toute première photo de la série <3
Christine, n'est ce pas ?
Claudine merci (pour la suite euh va me falloir un nouvel appareil...)
Votre plaisir déambulatoire à rendre compte de l'exposition, vaut d'avantage que bien des articles de presse. N'oubliez pas les rencontres. La prochaine ce samedi 20 à 15h30 avec un traducteur de la Commedia et son éditeur, qui évoquera le rapport de Dante à l'art.
P. Bitner
merci, j'essaierai
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