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désolée, Paumée se veut à l'abri, sauf quand un acte fait déborder le vase, des allusions à la politique ambiante.. et si je suis reconnaissante aux envies de commenter je vous demande de me pardonner de rétablir la modération

dimanche, février 20, 2022

Après-midi Rosmerta et aube africaine

Les jours rallongent et je m'applique à les raccourcir en me rendormant jusqu'à des heures indues (vais finir par émerger vers deux heures de l'après-midi).. juste à temps aujourd'hui pour découvrir que le bleu avait mué en gris..

m'en suis allée vers Rosmerta, juste pour une permanence, surprise par le retour à une température presque hivernale (sur conseil d'un de mes petits fils ai remis mon joli manteau de demi-saison même dans le bureau)

mais peu à peu ce léger vent frisquetou a fait le ménage et la lumière nous est revenue... me suis plongée dans les maths de quatrième sans autre but que de rafraichir ma mémoire et de faire travailler mon cerveau (oui j'ai tout oublié ou presque et surtout les mots qui accompagnent), ai eu visites ou téléphone dons, ai eu visite de mes deux petits fils,

avons ri et ne me suis pas ennuyée une seconde contrairement à mes craintes, mais sur le chemin du retour un bon gros épuisement m'est tombé dessus, alors pour peupler Paumé, je prends le début d'un poème de Keita Fodeba (Guinée) https://fr.wikipedia.org/wiki/Fod%C3%A9ba_Ke%C3%AFta, toré de l'anthologie « Poètes d'Afrique et des Antilles » réunie par Hamidou Dia (La table ronde)

Aube africaine


Musique de guitare : DRA

C'était l'aube. Le petit hameau qui avait dansé toute la moitié de la nuit au son des tam-tams, s'éveillait peu à peu. Les bergers en loques et jouant de la flûte conduisaient les troupeaux dans la vallée. Les jeune-filles, armées de canaris, se suivaient à la queue leu leu sur le sentier tortueux de la fontaine. Dans la cour du marabout, un groupe d'enfants chantonnaient en choeur des versets du Koran.

Musique de guitare : DRA

C'était l'aube. Combat du jour et de la nuit. Mis celle-ci exténuée n'en pouvait plus, et lentement, expirait. Quelques rayons du soleil, en signe avant-coureur de cette victoire du jour, traînaient, encore timides et pâles, à l'horizon. Les dernières étoiles doucelent glissaient sous des tas de nuages, pareils aux flamboyants en fleurs.

Musique de guitare : SIDIO

C'était l'aube. Et là-bas, au fond de la vaste plaine aux contours de pourpre, une silhouette d'homme courbé, défrichait : silhouette de Naman, le cultivateur. A chaque coup de sa daba, les oiseaux effrayés s'envolaient et, à tire-d'aile, rejoignaient les rives paisibles du Djoliba, le grand fleuve Niger. Son pantalon de cotonnade grise, trempé de rosée, battait l'herbe sur les côtés. Il suait, infatigable, toujours maniant adroitement son outil ; car il fallait que ses graines soient enfouies avant les prochaines pluies..........

8 commentaires:

Dominique Hasselmann a dit…

marabout... marrant qu'une collection de livres de poche ait un jour opté pour ce nom ! :-)

Brigetoun a dit…

Dominique mais en prenant pour insigne l'échassier et pas le saint

mémoire du silence a dit…

Les maths de quatrième, serais bien incapable d'aider dans ce domaine... j'étais déjà nulle à l'époque...

et merci pour ces belles aubes africaines, emplies de sons, de couleurs et d'odeurs

Brigetoun a dit…

pour les maths moi aussi... et pour les aubes il y a trois pages à la suite (le calme d'un poète à la vie agitée)

arlette a dit…

Les petits fils attentifs etjoli manteau sont belle confiance en la vie

Brigetoun a dit…

enfin joli n'exagérons rien, mais il n'a qu'un an je crois et si tu voyais ma parka à tout faire !

Claudine a dit…

On trouve son bonheur au rayon alimentation chez Paumée

Brigetoun a dit…

à la condition de ne rien consommer cuisiné par elle